Une trahison familiale

Suite au concours, un recueil de nouvelles a été publié. Cette nouvelle en est extraite.

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Une trahison familiale

Manon MARIE et Gaëtan ANNE – 3e C

Enseignante : Mme Surmely

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” Cela fait deux mois que je suis là, pourtant je suis innocent, vraiment innocent… Ma vie n’a plus de sens… “

On était en décembre, la famille était en train de regarder un film, comme à son habitude, le dimanche soir. A la fin du film, chacun alla se coucher tranquillement. Le lendemain matin, Peter se réveilla, il descendit dans la cuisine : il n’y avait personne, alors que d’habitude, les enfants regardaient la télévision. Il monta dans la chambre des enfants, ouvrit la porte, et là, il vit, horrifié, plein de sang sur les murs, sur les lits et sur le sol. Il partit réveiller sa femme, en panique. Il poussa violemment la porte de leur chambre et vit encore plein de sang et un couteau par terre. Fou d’inquiétude, bouleversé, il appela la police… Dix minutes plus tard, deux policiers se présentaient à l’entrée du domicile et frappaient à la porte. Personne ne vint leur ouvrir, alors ils se permirent d’entrer et virent le mari effondré, en pleurs, recroquevillé sur le canapé. Un agent posa des questions à Peter et l’autre monta à l’étage. Quand l’agent vit le carnage, il soupçonna immédiatement le mari d’avoir tué ses enfants et sa femme. L’homme descendit, alla voir le mari, et lui demanda :

« – Quand le drame est arrivé, que faisiez-vous ?

Le mari répondit en pleurant :

– A ce moment-là, je dormais, monsieur l’agent !… Je n’ai rien entendu… Je n’ai pas pu empêcher cela…

L’agent répondit à son tour :

– Est-ce qu’il y a des caméras dans votre maison pour prouver votre alibi ?

Tout en sanglotant, le mari répondit :

– Non, il n’ y a aucune caméra dans cette maison, monsieur. »

Les pompiers arrivèrent, ils embarquèrent les victimes à l’hôpital Obama. Les policiers, pendant ce temps là, amenèrent Peter au poste.

Arrivés au commissariat, le commissaire et ses hommes continuèrent l’interrogatoire. Le mari était à bout de nerfs et fatigué par ces questions incessantes sur le meurtre de sa famille. Lui-même ne comprenait pas ce qu’il s’était passé. Après l’interrogatoire, les policiers relâchèrent ce dernier parce qu’en dépit de leurs soupçons, ils n’avaient aucune preuve suffisante pour l’instant pour le mettre en garde à vue. Trois jours après les meurtres de sa famille, le mari fut convoqué à nouveau au commissariat de police Clinton pour un nouvel interrogatoire. Mais cette fois-ci, les gendarmes avaient une preuve :

« – Sur le couteau, nous avons relevé du sang et des empreintes et ce sont les vôtres !

L’homme bredouilla en pleurant :

– Mmm mais, c’est pas moi qui ai tué ma famille ! C’est pas moi ! Je les aimais… Ils étaient tout pour moi…

Le policier répondit en lui montrant le dossier :

– Oui, mais pourtant la preuve est là ! Regardez !

Le mari pleurait de plus en plus, il répondit au commissaire :

– Mais puisque je vous dis que CE N’EST PAS MOI qui ai tué ma famille ! Je dormais, je n’ai rien fait ! Pourquoi ne me croyez-vous pas ? J’aimais ma femme et mes enfants !

Le commissaire ajouta, doucement mais fermement :

– Monsieur, calmez-vous ! Moi, il me faut des preuves… Pour l’instant, nous n’en n’avons qu’une seule et cette preuve est contre vous. Cela indique que pour nous, VOUS êtes le PRINCIPAL SUSPECT. Je ne peux pas vous croire, Monsieur, quand vous criez votre innocence.

L’accusé voulait tout casser à ce moment-là, il avait les nerfs contre le commissaire et ses adjoints. Il ne les écoutait déjà plus. Le policier dit à l’homme :

– Monsieur… Monsieur… MONSIEUR ! Répondez-moi avant que je ne commence vraiment à m’énerver ! »

Une semaine plus tard, le procès de Peter débutait.

Son avocat était arrivé au palais de justice, il était 14 heures. Ils entrèrent dans la salle et le procès commença. Les voisins étaient là, ils racontèrent ce qu’ils avaient entendu et témoignèrent :

« – On a vu la lumière à l’étage allumée à cinq heures du matin.

Un autre voisin qui était réveillé car il allait travailler, ajouta :

– J’ai vu une silhouette debout partir de la pièce, c’est à ce moment que j’ai entendu des cris d’enfants puis j’ai vu la même silhouette revenir dans la pièce et la lumière s’est éteinte.

Le procureur s’exprima enfin :

– Merci pour votre intervention, cela nous sera utile pour la suite, monsieur William. Monsieur Macfoild, que faisiez-vous debout, à cinq heures du matin ?

L’accusé, en colère, répondit :

– Mais je vous ai déjà dit que je dormais à cette heure- là, que voulez-vous de plus ?

Le procureur lui rétorqua, excédé :

– Tout d’abord, vous allez me parler sur un autre ton, monsieur Macfoild, ce n’est pas moi qui suis accusé, donc calmez vous ! Alors pourquoi les policiers ont-ils retrouvé vos empreintes sur le couteau ?

Tout en criant, Peter répondit :

– Mais je ne sais pas pourquoi, moi je dormais, je ne sais pas pourquoi l’assassin m’a épargné, je me suis réveillé et tout le monde était mort ! »

Le procureur enchaîna les témoignages. Au final, les preuves n’étant pas suffisantes pour inculper le principal suspect, le procureur dut le relâcher. Soulagé, Peter partit, la tête toutefois rentrée dans ses épaules. Il rejoignit son domicile rapidement. La haine explosa en lui et il cassa tout chez lui ! Il était décidé à comprendre ce qui s’était passé : pourquoi n’avait-il rien entendu ? Pourquoi avait-il été épargné ? Pourquoi ceux qu’il aimait n’étaient plus…

Ce soir-là, il décida de s’approprier le dossier de l’affaire. Il se rendit au tribunal la nuit, crocheta la porte du procureur et entra sans trop de difficultés dans son bureau… aucune alarme ne se déclencha. Peter fouilla les tiroirs du bureau, il trouva ce qu’il cherchait. Le dossier ne comportait aucun indice vraiment sérieux, ensuite il chercha les dossiers des membres de sa famille : il n’y avait rien dans celui de ses enfants, mais en ce qui concernait sa femme Alayna, ce fut une surprise de taille pour lui :

« – Mais c’est quoi ce bordel ? »

Il avait toutes les preuves sous les yeux, oui, tout était là ! Une feuille tomba du dossier de Alayna.

A côté de la photographie de sa femme, un nom était écrit en rouge : ‘Michelle Granger’. Peter, sous le choc, s’écria :

« – Mais non, elle s’appelle Alayna Macfoild, c’est quoi ça ?!?! Ce n’est pas possible… »

Il regarda plus précisément le dossier et découvrit la mention “Recherchée pour plusieurs crimes “.

Il se mit à pleurer et décida de brûler le dossier de sa femme en pensant « Même si elle m’a trahi, je l’aime et j’aime mes enfants, je veux les rejoindre, je veux mourir moi aussi, il ne me reste plus rien. Je me dénoncerai demain et je serai exécuté. La chaise électrique est ma seule chance… »

Le lendemain de cette terrible nouvelle, Peter se rendit à la police tout simplement et avoua contre toute attente :

« – C’est moi qui ai tué ma famille ! Je veux payer pour mon crime… »

Les policiers, sous le choc, le mirent en garde à vue.

Le procès recommença.

Le procureur annonça :

« – M. Peter Macfoild est accusé d’avoir tué sa famille, suite à ses aveux.

L’avocat de Peter, qui ne le croyait pas coupable, répliqua :

– Mon client a fait de faux aveux. A t-on vraiment des preuves de son acte ?… Non !

Le procureur, ignorant la réplique de l’avocat, s’adressa à Peter :

– Accusé, pouvez-vous nous confirmer que vous avez bien reconnu être le coupable dans cette affaire ?

Peter prit la parole :

– Oui, je confirme, j’ai bien avoué mes crimes. »

L’avocat de Peter, énervé, quitta la salle du procès.

Les policiers amenèrent Peter en cellule en attendant le verdict des juges.

Après la délibération, les juges décidèrent de le condamner à 10 ans de prison plutôt que de le condamner à la chaise électrique, comme il avait reconnu les meurtres et que des zones d’ombre persistaient dans cette affaire.

Pendant qu’il purgeait sa peine de prison, Peter se remémorait ce qu’il avait fait pour sa tendre aimée, la seule qu’il ait jamais aimée… mais des questions tournaient sans cesse dans sa tête : « Pourquoi avait-elle tué ses enfants !? POURQUOI s‘était-elle suicidée et l’avait-elle  épargné ? POURQUOI ? »

Mais ce mystère ne serait jamais résolu et il devrait poursuivre sa vie… A moins que…

-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_- COUVERTURE EN ANGLAIS  -_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-

It was in december, a Sunday night, a family was watching a movie as usual.

At the end of the movie, everybody went to bed quietly.

The next morning, Peter woke up, he went down to the kitchen… There was no one… usually, the children were wathing tv.

He climbed into the children’s bedroom, opened the door and there, he could see…

«Manon and Gaëtan are the best authors of detective short stories.»

The Evening Standard

«They are the kings of the thriller.»

The Daily Mirror

«This detective short story is just beautiful.»

The Daily Mail

«We have fun reading this detective short story.»

Today

(illustrator : Roger John Ellory)

 

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