Une vengeance presque parfaite

Une vengeance presque parfaite

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Je m’appelle Cindy Stone. Je travaille en tant qu’infirmière à l’hôpital du célèbre Dr. Marshall, un spécialiste dentaire. J’ai toujours douté de lui, depuis le début de ma carrière mais ce que M. Marshall va me faire confirmera mes craintes le concernant. Quand j’entrai dans son bureau, un vent fort et intense soufflait à travers la fenêtre. On remarquait que dans cette immense espace, ne se trouvaient qu’un bureau et quelques étagères mais pas un seul tableau, pas une décoration pour apporter un peu de chaleur à l’ensemble. Elle ressemblait à son propriétaire. Froide. Stricte. Simple. Tout à fait son genre. Quand je fermai l’imposante porte qui se trouvait derrière moi, un silence pesant s’installa dans la pièce avant qu’il ne prenne enfin la parole :

« – Mlle Stone, je suis déçu par ce que je viens d’entendre. Et moi qui vous considérais comme une infirmière modèle ! Je vois plutôt en vous une infirmière débutante !…

– Je vous jure que c’était un accident ! Jamais je n’aurais fait ce genre de choses volontairement !

J’avais crié de toutes mes forces pour lui faire entendre raison mais il était tout de même têtu alors comment convaincre quelqu’un qui n’avait pas de cœur ? Telle est la question que tout le monde se pose.

– Vous avez échangé le tranquillisant contre de la morphine et injecté la substance aux patients en quantité considérable et vous dites que c’était un accident ? Non, je ne pense pas que c’était le cas !

J’étais comme réduite en cendres par ses gigantesques flammes. Il avait continué à me cracher des mots blessants :

– Dois-je vous rappeler vos responsabilités ?

– C’est inutile. Je connais mes propres obligations…

– Je crains que ce ne soit pas le cas. Vous êtes chargée de vérifier ce que VOUS injectez dans les bras de vos patients !

J’étais morte de honte à ce moment-là. Je ne savais pas quoi dire pour détendre un peu l’atmosphère. Ce qu’il m’avait balancé me mit en panique :

-Vous méritez bien votre surnom de “fille aux pensées folles”. Un pseudo digne de vous !

Je sentis des poids de tristesses et de haines charger mon cœur. Je n’en pouvais vraiment plus de retenir mes larmes.

Mais il n’avait toujours pas terminé son discours :

– Je ne crois pas pouvoir vous garder longtemps comme ça. Après tout, ce poste est assez dangereux pour vous. Et puis, tous les problèmes que vous créez, engendrent d’autres problèmes. Il me faut briser ce cercle vicieux !

– Que voulez vous dire ? De quels soucis parlez-vous, en quoi vous concernent-ils ?

Il avait soudainement éclaté de rire. Je ne voyais pas en quoi cette situation était comique.

Quand il s’arrêta enfin de glousser, il reprit la parole :

– Vous êtes bien drôle Mlle Stone ! Mais je pense à notre réputation bien sûr ! Enfin, surtout à MA réputation qui se retrouve entachée par VOTRE faute ! se lamentait-il.

– Mais pourquoi pensiez vous que cela influencerait votre niveau de prestige ? Après tout, vous êtes l’un des spécialistes les plus réputés du pays, si je puis dire.

– Vous ne comprendrez donc jamais. Vous avez une idée de ce que ça représente tout ceci ? Je perdrai des centaines et des centaines de clients d’un coup à cause d’une folle. Ce serait… ce serait une HONTE !! Et vous allez regretter ce que vous avez fait !

Ce qu’il s’apprêtait à faire m’avait angoissé. Il parlait avec un ton on ne pouvait plus sérieux. Il allait m’étrangler de ses propres mains ! Au moment où je m’apprêtais à voir ma courte vie défiler, un “TOC ! TOC !” interrompit ses mouvements.

-Dr. Marshall !? Votre client, M. Jouvence, est arrivé ! Que dois-je lui dire ?

Le Dr Marshall, en panique, donna une réponse simple et rapide :

– Faites-le patienter ! Et dites-lui que j’arrive !

– Très bien…

La jeune femme semblait s’éloigner de la porte : le bruit de ses pas s’évanouissait dans le néant. Je lui devais la vie, sans son intervention inopinée, je ne saurais dire ce qui me serait arrivé. M.Marshall ajouta, d’un ton grincheux :

– Vous avez eu de la chance mais la prochaine fois, je ne laisserai quiconque nous déranger pendant le moment qu’on partagera. Enfin je veux dire … TON dernier moment… »

Une sensation de peur m’étouffa. C’était comme ça, à chaque fois que je faisais quelque chose, je causais toujours des problèmes. C’était toujours comme ça depuis la mort de mes parents. Je dus élever ma petite sœur toute seule. Mais ce que je lui avais appris sur moi, c’était que je versais toujours des larmes… chaque jour. Désormais, elle était assez grande pour trouver du travail. Elle m’avait dit qu’elle voulait devenir infirmière, comme moi, mais je refusais qu’elle me prit comme exemple, après tout ce que j’avais fait… Enfin, dans l’immédiat, c’était bien mon propre sort qui m’inquiétait. Le monstre allait signer mon arrêt de mort ici, à l’hôpital ! Quoi qu’il m’arriva, je me devais de rester calme et tenter de me faire oublier.

Quelques jours passèrent après ce fichu calvaire. L’hôpital était revenu au calme. Un peu trop calme même. Nous avions noté une grosse baisse du nombre de clients depuis ce jour. Il avait peut-être raison après tout. Mais bon, je n’y pouvais rien changer. Aussi, chaque jour qui passait, je me sentais plus lourde et très fatiguée. Sûrement à cause de la chaleur… Il faisait très chaud ces derniers temps. Pourtant, on était en plein hiver. Je trouvais cela très étrange. Un soir, ma sœur et moi sortions de l’hôpital très tard. Assez tard au point qu’on était très fatiguées. Ma sœur était venue nous assister en tant que stagiaire. Nous nous installâmes dans la voiture pour rentrer chez nous. A peine avais-je allumé le moteur qu’elle s’endormit. Elle était épuisée. Je la comprenais. Elle était encore très jeune. Elle n’avait que 19 ans. Tout d’un coup, je sentis un choc. J’avais percuté quelque chose. Je ressentis un mal de crâne insoutenable. Mais le plus inattendu, c’était que je me retrouvais dans le noir complet. Pas une seule lumière qui venait des lampadaires ou de la voiture. Aucune trace de ma sœur non plus. Il flottait seulement une odeur brûlante que mon nez percevait à peine. Mais si ça trouvait… j’étais morte… ou encore vivante. Je n’avais aucune idée claire de la situation. Et si ça se trouvait, tout ça, c’était à cause de lui… de M. Marshall ! Je me disais bien que c’était bien trop calme ! Trop suspect ! Que pouvais-je bien faire, un retour en arrière semblait impossible ! Je ne pouvais plus bouger. Était-ce comme ça quand on meurt ? Personne ne le savait.

Depuis cet accident, j’attends, j’attends pour enfin me venger du coupable dont j’ai été la victime…

3 ans plus tard…

« – Et voilà, encore une affaire RÉSOLUE !!

– C’est très bien, Hamilton. Continue comme ça !

– Mais vous savez patron, c’est grâce à vous si j’ai pu trouver la clé pour résoudre cette affaire !

– Mais tu sais Hamilton, chaque énigme résolue est une satisfaction pour nous tous ! Bref, j’ai une faveur à te demander.

– Qu’elle est-elle M. Bowers ?

– Tu dois me promettre que tu résoudras la prochaine affaire tout seul. Tu connais toutes les bases qu’un inspecteur doit maîtriser désormais.

– Eh bien je ne peux vous garantir la réussite, patron, mais si c’est vous qui me le demandez, je me sens confiant et capable de le faire !

– Tant mieux ! Je dois te laisser maintenant. A plus tard Hamilton !

– A plus tard patron ! »

Je m’appelle Richard Hamilton. Je suis inspecteur à Arcadia, un quartier très connu pour sa belle plage mais aussi pour les prouesses médicales de notre gloire locale : le Dr. Marshall. Un éminent spécialiste qui possède son propre hôpital ! Certes, cette affaire d’accident pendant lequel l’une de ses infirmières avait perdu la vie avait apporté un éclairage moins agréable sur notre localité, mais l’affaire avait été classée très rapidement… Toutefois, encore aujourd’hui, quelque chose me dit que ce n’était pas un accident ordinaire. Je me demande ce qui avait bien pu se passer à l’époque… Mais mes pensées sont interrompues par le légiste du commissariat :

« – Hamilton ! Enfin je te trouve !

– Qu’y a t-il Jeff ?

– J’ai une nouvelle enquête pour toi !

Je suis tellement heureux de savoir que je peux enfin surpasser les compétences de M. Bowers que je meurs d’impatience d’en connaître plus !

– Que s’est-il passé ?

– Il y a eu un meurtre dans un stand de voyante. La victime a été visiblement tuée par deux balles. – Qui a été la pauvre victime ?

– …

– Jeff ?

– …

Il reste silencieux un long moment avant de pouvoir reprendre la parole :

– C’est …c’est le docteur Marshall. Mon frère… est mort.

Ces mots sont un choc. Jeff poursuit :

– Comment a t-elle osé faire ça à mon frère ? Elle va voir ce que ça fait quand on perd quelqu’un de précieux !

Je tente de le calmer, en vain. Je ne sais pas de qui il parle mais visiblement, il croit à 100% que c’est la meurtrière de son frère.

– Qui a t-on accusé du meurtre ?

– C’est cette voyante bien sûr, qui d’autre ?

– Mais c’est insensé ! Pourquoi ton frère est-il parti la voir ?

– Il m’avait dit qu’il devait parler à quelqu’un de quelque chose…

– J’ai peut-être une idée de qui est ce “quelqu’un”.

– Ah oui ? Qui est-ce d’après toi ?

Je ne suis pas sûr de ma supposition. Faut-il vraiment lui révéler mon intuition ?

– Je pense qu’il s’agit de la victime de l’accident.

Il a l’air de comprendre :

– Tu parles de l’accident de voiture dans lequel une infirmière avait trouvé la mort ?

– Ton frère t’en avait parlé ?

– Non, pas vraiment… mais cette infirmière s’était retrouvée dans 2 articles de journaux.

– Dans les journaux, deux fois ? Je croyais qu’il n’y avait eu qu’un seul article à son sujet ! Quel est le deuxième article dont tu parles ?

– Elle avait apparemment causé la mort d’une dizaine de patients car elle avait échangé des flacons de tranquillisants avec d’autres flacons… plus redoutables !

– Étrange… Je n’ai jamais entendu parler de cette affaire.

– Si tu veux, j’ai des coupures des deux articles en question.

– Merci Jeff, ça nous servira pour l’enquête. Mais tu sais Jeff, en majorité, c’est toujours les innocents qui se retrouvent victimes des enquêtes trop hâtives.

Jeff est un peu du genre à émettre des conclusions prématurées. Il me répond d’une voix calme :

– Oui tu as sûrement raison. Je suis allé beaucoup trop loin. On les accuse à tort, en vérité c’est nous qui les transformons en coupables.

Je suis content qu’il comprenne les erreurs qu’il a commises.

– Je te félicite, tu reconnais tes erreurs.

– Je suis désolé…

– Ce n’est rien voyons, c’est de l’histoire ancienne maintenant et puis… tout le monde fait des erreurs parfois.

– Même toi Hamilton ??

– Oui, même moi, Jeff.

Il est très surpris de m’entendre reconnaître mes faiblesses. Il me prend pour une idole !

– Bon occupons-nous de l’enquête maintenant. reprit Jeff. La suspecte s’appelle Mélissa Foster. Personne ne m’a donné le mobile de son arrestation.

– C’est marqué dans le dossier de l’affaire : cette voyante avait l’arme dans sa main quand les témoins l’ont vue. Mais quand la police s’est rendue sur la scène de crime, elle n’avait plus de flingue. Les témoins n’arrivent pas à se mettre d’accord. Ils citent tous des armes différentes. Alors pour l’instant l’arme demeure non identifiée.

Je trouve suspect que les témoins apportent différentes informations. Le vrai coupable cherche certainement à brouiller les pistes, peut-être est-ce l’un d’entre eux ? Il me faut juste des preuves. Je ne sais pas encore mais je m’embarque dans une histoire que je n’oublierai jamais.

– Nous allons pour l’instant nous rendre au centre de détention. L’accusée nous expliquera la situation et son point de vue.

– Allons-y. »

Nous arrivons au centre de détention, mais il nous reste moins de 20 minutes avant la fin des visites. Espérons qu’on aura assez de temps pour mener à bien l’interrogatoire !

Nous nous asseyons avant d’apercevoir l’accusée entrer et s’asseoir devant la vitrine en verre qui nous sépare.

« – Bonjour Mme Foster. Je me présente, je suis l’inspecteur Richard Hamilton et voici mon collègue Marc Jefferson. Nous sommes venus vous demander de témoigner à propos du meurtre de M. Marshall. Pouvez-vous le faire s’il vous plaît ?

– A quoi bon témoigner si personne ne me croit ?

– Ne vous inquiétez pas. Nous, on vous croit et on est sûr que vous n’avez pas commis ce crime !

Elle verse quelques larmes. Je suppose que jusqu’à présent, personne ne la croyait alors je comprends qu’elle soit soulagée. Elle poursuit :

– Quelques jours avant le drame, je recevais la visite de deux personnes qui souhaitaient invoquer l’esprit d’une femme. L’une portait de beaux vêtements, c’était un homme élégant, certes, mais hautain. L’autre était une jeune femme, elle voulait communiquer avec sa sœur. Je leur fixais un rendez-vous pour aujourd’hui, afin de procéder à l’invocation. Je… enfin, tout cela est un peu confus. Je, oui, c’est cela, je commençais la séance, j’ai cru entendre un tir de balle sortir d’un flingue mais l’esprit occupait encore mon corps. Le reste de mes souvenirs est assez vagues.

– Donc, si je comprends bien, vous avez appelé l’esprit de quelqu’un à la demande deux personnes, c’est bien ça ?

-Oui c’est bien ça, mais c’est étrange. Je me souviens avoir fait un rêve alors que normalement on ne rêve pas pendant les séances de spiritisme.

– Vraiment ? C’est curieux en effet.

Si on ne peut pas rêver pendant les séances cela veut dire…

– Je sais pourquoi vous avez fait un rêve à ce moment-là ! Affirme avec certitude Hamilton.

– Pourquoi donc ? Je me souviens très bien avoir invoqué l’esprit et fait un rêve.

– Parce que vous n’étiez pas en train d’invoquer l’esprit !

– Mais qu’est-ce que tu racontes Hamilton ? Elle nous a clairement dit qu’elle l’avait invoqué.

– On lui a injecté un tranquillisant qui a mélangé ses souvenirs. Je n’ai pas de preuve pour l’instant mais je vous promets que je vous en fournirai.

– Tu as l’ai sûr de toi, collègue.

– C’est le cas, mon cher Jeff.

– Bon on va vous laisser Mme Foster. Surtout gardez votre calme quoiqu’il arrive.

– Merci. J’espère que vous trouverez les indices qui convaincront le juge que je suis non coupable.

– Ne vous inquiétez pas Mme Foster ! M. Hamilton est le meilleur pour trouver des preuves insaisissables.

– Tu exagères quand même… proteste l’inspecteur, flatté. Bon on y va. »

A peine sommes-nous sortis que les portes du centre ferment.

« – Où va t-on maintenant ? me demande Jeff.

– Je propose qu’on aille sur la scène de crime. On pourra trouver des indices importants.

– Certes, mais les enquêteurs ont déjà exploité cette scène ! Il ne restera sûrement plus d’indice !

– Jeff, qui dit que les indices sont découverts uniquement dans les scènes de crime ? On peut les trouver aussi dans les témoignages !

– Mais les collègues ont déjà récolté de nombreux témoignages ! Ils ont récupéré toutes les informations nécessaires !

– Eh bien, on n’aura qu’à creuser jusqu’à ce que les témoins nous disent toute la vérité. N’oublie pas, les enquêteurs ont précisé dans le dossier que les témoins avaient déclaré différentes choses à propos de l’arme. Ce sera alors à nous de résoudre ce mystère !

– Mais oui, j’avais complètement oublié cette histoire d’arme non identifiée.

– Bon. A présent, on y va collègue ?

– Bien sûr, c’est parti ! »

Nous nous rendons donc sur la scène de crime, sans encombre.

Du Sang. C’est la première chose que j’aperçois.

Quelques enquêteurs se trouvent à l’intérieur de la tente de la voyante.

« – Regarde Hamilton !

Jeff pointe du doigt une mèche de cheveux de couleur rouge, comme du sang.

– J’allais presque la rater. T’en penses quoi ?

J’ai peut-être une idée en tête :

– La personne a perdu ces cheveux en se débattant. C’est la seule hypothèse que j’ai.

– Je les amènerai au labo les faire analyser mais cela risque de prendre 1 journée complète.

– Ce n’est pas grave tant qu’on détermine l’origine de cette mèche…

– Tiens. C’est curieux. Ce paravent est placé devant une malle.

– Tu as raison.Voyons ce qu’il y a à l’intérieur… Oh c’est fermé. Je me demande bien pourquoi !

– Je ne sais pas. On demandera aux témoins s’ils ont vu quoi ce soit à ce sujet. Et puis, je viens de remarquer ce trou qui traverse le paravent.

– C’est vrai, bien vu. Bon, je crois qu’on en a fini ici. On demandera aux enquêteurs de l’ouvrir pour nous.

– Oui. Allons interroger les témoins maintenant.

– On ne pourrait pas s’acheter un petit quelque chose avant ? Je meurs de faim !!

– Tiens, je te donne mon déjeuner. De toute façon, moi je n’ai pas faim. Je suis bien trop préoccupé par cette histoire.

– Super !!! Merci Hamilton. »

Nous nous dirigeons vers l’agence du premier témoin. Apparemment c’est une journaliste. Mais pas ordinaire. A plusieurs reprises, elle a été menacée de mort car elle ne cesse de tourmenter les célébrités qu’elle doit interviewer. Je la trouve effrayante.

Nous toquons à la porte. Elle ouvre, nous faisons face à une dame d’apparence physique soignée, énergique et qui, manifestement, n’abandonne jamais. Elle a les cheveux roux et porte un bandeau.

« -Bonsoir, je suis l’inspecteur Hamilton et voici mon collègue légiste Jefferson. Nous voudrions recueillir votre témoignage concernant le meurtre de ce matin.

– Eh bien, vous ne me demandez même pas mon nom, à ce que je vois ! Je ne vous intéresse pas ?

– Si bien sûr. C’est juste qu’il est noté dans le dossier. Vous vous appelez… Élise Jason, c’est bien ça ?

– Oui, oui, c’est ça ! Je suis tellement contente d’être témoin de quelque chose d’important !! De plus, c’est une personne connue qui a été tuée !… Quelle excitation !

Elle doit se calmer un peu là ! Et puis, je sais que ça ne va pas plaire à mon voisin… Je me retourne vers Jeff qui, visiblement, n’a pas l’air de rigoler avec ça.

– Maintenant vous allez nous livrer OUI OU NON VOTRE TÉMOIGNAGE ??? hurle t-il.

Élise, surprise, se calme et commence son témoignage :

– J’étais près du stand quand tout à coup, j’ai entendu des coups de feu. Quand je suis entrée, j’ai vu une femme devant le corps d’un homme, elle tenait un revolver à la main. Elle avait l’air contente de son exploit. J’ai appelé la police immédiatement et je ne l’ai pas quittée des yeux jusqu’à leur arrivée.Voilà qui clôt mon témoignage.

– C’est nous qui déterminons la fin de notre entrevue ! Pourquoi étiez près du stand à ce moment-là ?

– Par-Parce que j’é-j’étais venue pour parler avec ma-ma sœur !

– Pourquoi bégayez vous ? lui demande Jeff

– Inutile de nous mentir. Je viens de comprendre la situation ! affirme Hamilton.

– Quelle est-elle ?demandent d’une même voix Jeff et Élise.

– Comme vous le savez, la victime, M. Marshall, est une personne connue dans tout le pays. S’il est si prestigieux, pourquoi Élise, notre témoin-journaliste, ne l’a t-elle pas reconnu ? Elle vient de nous dire <<devant le corps d’un homme>>. C’est logique : elle nous ment puisque c’est le seul médecin de la ville. Personne ne pourrait ne pas le reconnaître !

– Tu as raison. Qu’avez-vous à nous ajouter Mme Jason ?

– …

– Euh…Mme Jason ?

– Non !!!! C’est… C’était juste une coïncidence !! Je ne l’ai pas tué. Je l’ai vu par hasard dans les alentours. Je l’ai donc suivi jusqu’à la tente. J’ai attendu dehors pour l’interviewer. Le drame a eu lieu. Je, j’étais choquée par le meurtre que je venais de voir. J’ai immédiatement filé vers elle pour l’empêcher de partir.

On s’est débattu. Elle a même essayé de me blesser avec une paire de ciseaux mais je l’ai évitée à plusieurs reprises. Je me suis saisie des ciseaux. Je n’ai réussi qu’à lui couper une mèche de cheveux… Je… Je ne voulais pas en arriver là mais elle avait dépassé les limites ! Et peu après, j’ai perdu connaissance. Tout cela est de ma faute. Je suis DÉSOLÉE !!!

Elle pleure à chaudes larmes.

– Nous vous comprenons. Vous avez fait ça par pure légitime de défense. Je sais ce que ça fait quand on se retrouve dans ce genre de situation.

– Allez…

– Hum ?

– ALLEZ-VOUS EN !!! »

Elle nous vire de l’agence illico presto.

« – Maintenant qu’est-ce qu’on fait ? me demande Jeff.

– On va interroger le deuxième et dernier témoin.

– Dernier ? Qui est-ce ?

– Elle s’appelle Virginie Stone. Ce nom me dit quelque chose. Apparemment, elle était venue avec M. Marshall à la séance de spiritisme.

– Élise ne nous a t-elle pas dit qu’il y avait une femme avec lui ?

– En tout cas, nous allons savoir bientôt si c’était elle. Dépêchons-nous !

Nous arrivons devant la maison du dernier témoin. Ce qui me dérange beaucoup, c’est cette demeure obscure et peu accueillante. Cela me donne la chaire de poule.

Nous toquons à la porte. Personne. Nous insistons. Toujours personne.

– Si vous n’ouvrez pas la porte, nous allons être obligés de la forcer !!

Aucune réponse. Nous échangeons un regard.

– Je compte jusqu’à trois ! UN ! DEUX ! TROIS !!

Nous enfonçons la porte puis entrons dans la pièce principale.

– Wouah ! Elle est immense cette maison !! Pourtant elle avait l’air petite vue de l’extérieur.

– Comme on le dit “les apparences sont bien trompeuses”.

– Oui, je le savais bien. C’est pas comme si je ne le savais pas, hein ?

Je pouffe de rire. Ce sacré Jeff ! Il me fait toujours rire !

Une odeur sucrée vient effleurer nos narines. Une jeune femme apparaît. Tout en elle respire la culpabilité, je la sens reliée au vrai coupable. Elle prend la parole :

– Bonsoir messieurs. Que me vaut l’honneur de votre visite ?

– Nous sommes venus vous interroger à propos du meurtre de M.Marshall. Pouvez-vous témoigner s’il vous plaît ?

– Bien sûr. Comment pourrais-je refuser la demande de deux si charmants jeunes hommes ?

Je perçois, du coin de l’œil, la gêne de Jeff. Il la fusille du regard. Elle poursuivit :

– J’étais venue ce jour-là, avec M. Marshall pour parler avec ma sœur. Je me mis dans un coin de la tente pour ne pas être trop près de cet immonde meurtrier. Puis j’entendis un cri strident, assourdissant. La voyante venait de hurler. Elle tenait un couteau dans sa main droite. Quelle horreur ! Poignarder froidement le docteur… Je ne m’attendais pas à ce déferlement de violence !

– Comment osez-vous traiter mon frère de meurtrier ??!!

– Ah ! C’était votre frère ? Je suis navrée mais c’est la vérité. C’est à cause de lui si ma sœur n’est plus de ce monde !!

– Comment ? Racontez-moi en détail. lui dis-je.

– Ma sœur travaillait en tant qu’infirmière à l’hôpital de M. Marshall. Tout se passait très bien jusqu’à ce qu’elle rentra un jour, à la maison, en pleurs. Je lui demandais la raison de son état, elle me répondit que son patron l’avait menacée de mort.

– MENACÉE DE MORT ?? Vous délirez !

– Non, malheureusement, monsieur. Et puis un soir alors que nous sortions de l’hôpital, quelqu’un heurta notre voiture. J’ai pu en sortir mais pas ma sœur. Elle était tellement fatiguée ce soir-là qu’elle n’a pas pu ouvrir la portière de la voiture.

– Mais c’est horrible ce que vous nous dites, Mme Stone !

– Oui, en effet, et j’ai su après par une infirmière, que le docteur avait mis des somnifères chaque jour dans son verre d’eau.

– Pourquoi cette femme n’a t-elle pas prévenu votre sœur ??demande Jeff.

– Parce que M. Marshall lui avait dit de ne pas le faire ou sinon elle risquait sa vie.

Je vois Jeff, comme brisé en mille morceaux. J’ai de la peine pour lui…

– COMMENT MON FRÈRE A PU OSER FAIRE ÇA ???!!!

Il était fou furieux.

– De toute façon, il a eu ce qu’il méritait… constate-t-il tristement.

– Bon, on reviendra demain. Nous voyons combien vous êtes ébranlée, madame, et il fait déjà tard. A demain, Mme Stone. Passez une bonne soirée.

– Merci. Vous aussi. »

Nous sortons de chez Mme Stone avec des émotions bien différentes de toute à l’heure.

« – Bon, je te laisse Hamilton. Je vais aller me reposer, je suis exténué, après tout ce qui m’est arrivé aujourd’hui.

– Oui, je comprends mon ami. Repose toi bien. »

Je ne peux le lui confier, mais mon petit doigt me dit que cette femme n’est pas si innocente que cela…

Le lendemain. Je me dirige vers la maison de Mme Stone. Jeff m’a dit qu’on se retrouvait là-bas. Espérons qu’il s’est calmé… La journée d’hier a été éprouvante pour lui !

« – Bonjour, Mme Stone. Nous nous excusons à propos d’hier soir, votre porte…

– Ce n’est rien. coupe-t-elle. Ne vous inquiétez pas. Entrez.

– Mme Stone, pourquoi n’étiez-vous pas là au moment du meurtre ?

– Bien sûr que j’étais là, je vous l’ai dit hier ! Pourquoi me demandez-vous cela ?

-Un témoin nous l’a affirmé.

– Voilà une personne bien naïve. Je me suis évanouie quand j’ai vu l’assassinat de M. Marshall. Elle ne m’a juste pas vue.

– En êtes-vous bien sûr ?

– Oui. Je vais vous rapporter quelque chose à boire. Attendez quelques minutes.

BIP… BIP… Quelqu’un m’appelle. Je décroche :

– Qui y a t-il ?…

– Ici le labo, nous avons terminé l’analyse des cheveux que vous nous avez confiés. Ils appartiennent bien à la personne que vous suspectez !

– … D’accord. Merci de m’en avoir informé.

– C’était qui ? me demande Jeff.

– Le labo, ils ont terminé l’analyse. Tu ne croiras jamais à qui appartient la mèche de chev…

– Je suis de retour !

Elle nous amène du thé.

– Merci, Mme Stone ! Vous nous disiez avoir bien vu le meurtre de vos propres yeux…

– Oui ! Et…

– Quelle arme portait la meurtrière ?

Vu la tête qu’elle fait, je crois qu’elle ne s’attendait pas à de tels propos de ma part !

– Je… J’ai vu un couteau dans sa main…

BIZZZ… BIZZZ… Cette fois-ci, c’est le portable de Jeff qui vibre. Il s’éclipse dans un coin de la pièce pour, me semble-t-il, lire le message qu’il a reçu. Je poursuis :

– Vous dites avoir vu un couteau, mais je peux vous prouver que ce n’était pas le cas.

– Comment ? Montrez-la moi alors, votre preuve ! Me défie-t-elle.

– Mais la voilà !

– C’est juste une malle.

– Non, regardez attentivement. On aperçoit un trou dans la malle. Et on peut dire que la voyante a eu de la chance de ne pas avoir été tuée dans son sommeil !…

– Hurgh…

– Je vais vous résumer la “vraie” situation. Vous avez entendu dire que M. Marshall allait ‘parler’ avec votre sœur. C’était l’occasion en or que vous n’attendiez plus pour pouvoir la venger. Vous avez alors contacté M. Marshall pour lui dire que vous aussi, vous aviez besoin de communiquer avec votre sœur. Un rendez-vous a été fixé avec la voyante. Vous êtes arrivée en avance pour tout préparer avant qu’il n’arrive, lui. Vous avez endormi Mme Foster, la chamane, et vous vous êtes déguisée comme elle. Vous avez porté le corps de la voyante jusqu’à la malle pour la mettre à l’intérieur. Puis, quand M. Marshall vous a téléphoné, vous lui avez dit que vous arriveriez un peu en retard, alors que vous étiez déjà sur place.

Pendant la séance, vous avez fait semblant d’invoquer l’esprit de votre sœur. Le docteur ne réalisa pas que vous vous saisissiez de votre revolver. Vous lui avez tiré une première fois dessus, puis une seconde fois pour vous assurez qu’il était vraiment mort. Le coup de grâce, en quelque sorte. Malheureusement pour vous, un grain de sable est venu remettre en question votre plan : vous avez surpris quelqu’un qui appelait la police, vous vous êtes battue avec cette personne. Vous avez même essayé de la blesser – ou devrais-je dire de la tuer ? – avec une paire de ciseaux, mais il y a eu un renversement de situation. Ce sont vos cheveux que nous avons retrouvés sur la scène de crime, mêlés au sang de votre victime ! Un crime signé, si j’ose dire ! La femme a perdu connaissance après que vous vous soyez enfuie. Vous êtes revenue, elle avait disparu. Vous vous êtes rapidement changée et avez ramené la vraie chamane devant le corps de M. Marshall… Elle portait les vêtements du crime, maculés de sang. Le tour était joué ! Et pour finir, vous avez mis le paravent devant la malle pour ne pas que les policiers retrouvent l’arme et voient le trou fait par le pistolet. Alors, n’ai-je pas raison ?

Elle est plus que furieuse ! Elle va presque exploser de rage avant de s’effondrer. Résignée, elle avoue :

– … Vous êtes vraiment très fort, M. l’inspecteur. Je ne pensais pas que ma vengeance serait un échec.

Une voix d’homme se fait entendre. C’est celle de Jeff, énigmatique :

– Vous n’avez pas encore fini d’avouer ma p’tite dame. Vous nous cachez encore quelque chose…

– …

C’est la première fois que je le vois avec une expression si sérieuse. Je comprends tout de suite que cette aventure l’a un peu aidé à évoluer dans ses méthodes d’investigation.

– Vous croyez que vous garderez votre identité secrète longtemps, Mme Daisy Stone ?

Daisy Stone… Je n’en crois pas mes oreilles ! C’est l’infirmière qui avait eu un accident mortel de voiture. Mais, alors que fait-elle ici ?

– Vous avez oublié ceci, je présume.

Il tend un certificat médical.

– Jeff ! Où l’as-tu eu ?

– Je l’ai trouvé chez elle. J’ai appelé l’hôpital en question et devine quoi ? Quelqu’un est venu chez eux il y a 3 ans et leur a demandé de faire une série d’opérations esthétiques. La personne a montré une photo pour être sûre de la réussite de son plan, elle voulait un physique éloigné de sa plastique actuelle. Elle a pris l’apparence de sa propre sœur !

– Hurgh, je n’aurais dû jamais faire confiance à ces médecins. Ils dévoilent tout aux autres !

– Jeff… Pourquoi ne m’en as-tu pas parlé ?

– Je savais qu’elle voulait tenir ça secret alors j’ai essayé de ne dévoiler cette information qu’au bon moment, tu comprends ?

– Oui et maintenant dites-nous TOUTE la vérité !

-… Vous avez encore gagné, inspecteur. Je roulais en direction de ma maison avec ma sœur quand soudain j’ai percuté quelque chose. Le véhicule s’est enflammé, j’ai réussi à m’en sortir mais pas ma sœur… Cruellement brûlée, je me suis évanouie. Je pensais être morte, une étrange sensation pour moi… Pourtant, je me réveillai à l’hôpital. Je leur ai demandé de m’opérer le visage car il était tout brûlé. Je leur ai alors montré la dernière photo que j’avais prise de ma sœur, c’est à elle que je voulais désormais ressembler ! J’ai commencé à vivre comme elle. Et vous connaissez la suite. La vengeance. La découverte. Et maintenant ma perte. Je regrette…

– Vous savez quoi Mme Stone ?

– Hum ??

– Vous avez reconnu vos erreurs et vos crimes. Le juge en tiendra compte. Quelques années de prison et vous pourrez redevenir la femme que vous avez toujours été.

Elle a l’air émue par ce que je viens de dire. Je lui tends mes bras pour la réconforter.

– Vous pouvez pleurer si vous le souhaitez.

– M. l’inspecteur… »

Quelques semaines passèrent. L’accusée, Mme Foster, est libérée, laissant sa place dans le box, à Mme Stone… Je suis sûr qu’à partir de maintenant, toutes deux pourront continuer à vivre leurs vies et à apprendre le vrai bonheur, l’une avec son innocence retrouvée, l’autre dans la rédemption.

« -Je vois que tu n’as pas rompu notre promesse.

– M. Bowers !

– Je suis fier de toi ! »

J’ai encore un tas d’aventures à te raconter mais je crois qu’une seule te suffira pour l’instant. Depuis mon 1er jour d’enquête sans M. Bowers, j’ai fait ce qu’on appelle une “révolution” ! Je ne le savais pas encore à ce moment-là mais je m’apprêtais à faire de ma vie une grande aventure dont jamais je n’oublierais l’existence, même dans l’au-delà…

Témoin d’un meurtre

Témoin d’un meurtre

Cyprien BETTON, Lampy FOFI et Munkh-Orgil TUMUR-OCHIR – 3e C

Enseignante : Mme Surmely

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Un soir comme les autres, je rentrais chez moi après l’entraînement de basket. La nuit était belle et j’étais plutôt détendu… Pourtant j’eus un drôle de pressentiment, quelque chose m’inquiétait…Sur le chemin je me mis à stresser, à regarder dans toutes les directions… et là, je vis un corps étendu devant moi. Pris de panique, je partis en courant, un homme me vit et me poursuivit pendant un bout de temps. Heureusement que j’étais plus rapide que lui ! Il partit sans me voir puis je pus enfin rentrer chez moi. Mon cœur battait à cent à l’heure. Je n’arrivais plus à réfléchir : fallait-il en parler à la police ? Fallait-il se taire et dissimuler certainement le meurtre dont j’avais été témoin…

Le lendemain, quand je me réveillai, il était 8 heures et j’étais toujours dans mes réflexions. Je décidai pourtant d’aller voir la police. En rentrant j’étais stressé, j’avais expliqué les faits aux policiers et il m’avaient conseillé de changer d’identité, il m’expliquèrent que c’était un criminel très dangereux et m’invitèrent aussi à déménager. Ils ajoutèrent que je ne devais plus voir mes parents ni mes proches pour ne pas les mettre en danger. J’étais le seul témoin, le seul à pouvoir identifier le tueur… Mon témoignage serait crucial pour le procès. A partir du lendemain, je serais sous la protection des policiers et je partirais en Angleterre, plus exactement à Londres. Ma vie était bouleversée, mon prénom c’était Max jusqu’à hier et désormais, c’était William. Pour aller en Angleterre, il fallait du temps, j’étais dans un hôtel avec des policiers. La première soirée fut terrible, à cause du voyage et de l’angoisse que m’apportaient tous ces changements. Je me mis à me rappeler du visage du tueur et d’un coup j’entendis un bruit assourdissant. Les policiers me firent sortir par la porte de secours. Je montai dans la voiture avec les agents du MI6 (les services secrets anglais). Il y avait des mafiosi, sûrement des sbires du tueur, qui nous poursuivaient, heureusement que les renforts étaient arrivés ! La première journée commençait mal, j’avais frôlé la mort aujourd’hui ! Dire que le procès aurait lieu le 2 novembre, aujourd’hui on n’était que le 2 octobre… Il fallait déjà tenir un mois…

Mes parents me manquaient beaucoup, je n’avais pu leur dire au revoir pour des raisons de sécurité. Les officiers m’informèrent que le criminel était recherché par la police depuis des années. Au début c’était marrant d’avoir des gardes du corps, mais à la fin c’était usant, ils me suivaient tout le temps même devant les toilettes. Ils me disaient qu’ils me protégeaient mais c’était embêtant. Les jours passèrent : pendant la journée, je n’avais pas grand chose à faire, juste regarder la télévision. Ce soir-là, j’étais sur le canapé à me reposer avec mes gardes du corps, quand tout à coup, nous entendîmes des coups de feu dehors. Un de mes gardes alla voir ce qui se passait, il prenait du temps quand même… Le garde qui était à côté de moi dans le canapé se prit une balle en pleine tête, et là, je fus pris d’une peur énorme, je sortis de l’hôtel et je courus comme un fou. Il y avait des hommes de main appartenant au criminel à chaque coin de rue, ils tiraient de toutes parts. Heureusement, je réussis à trouver un moyen de ne pas m’exposer à leurs tirs, en me cachant in extremis dans une ruelle. Et là, contre toute attente, je tombai nez à nez avec le tueur. Comment pouvait-il être là ? S’était-il échappé ? Il affichait une telle haine dans ses yeux, comme s’il me reprochait jusqu’à mon existence… il me regarda droit dans les yeux, et il me tira dessus, une seule balle. Pour lui, cela devait suffire, et pourtant…

Plus tard, je discutai avec un journaliste de mon histoire et du criminel qui me recherchait, il m’expliqua qu’à mon âge, c’était incroyable de vivre de telles aventures. Je décidai donc d’écrire un livre sur mon épopée.

Personnalité double

Personnalité double

Alexis ADAM et Quentin FONTAINE – 4e C

Enseignante : Mme Amourette

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Dans la ville de Melun, un voisin nommé Algrid entendit un cri, c’était vers 21h. Il provenait de la maison des Youstaf. Les victimes étaient Clara et Paul Youstaf. Algrid appela immédiatement la police. Clara et Paul, les malheureuses victimes, étaient morts poignardés. Clara avait reçu 7 coups de couteau, Paul 9. La scène de crime n’était qu’un bain de sang, un déferlement de violence. Les victimes étaient tombées au même endroit, le massacre avait dû se passer très vite, le tueur n’avait même pas pris 1 minute pour venir tuer puis repartir.

En examinant les lieux, les enquêteurs Slim et Rog ne trouvèrent aucune piste. Ils interrogèrent donc Algrid, le voisin des victimes. Ce dernier répondit à toutes les questions sans hésiter : à part le cri, il n’avait rien remarqué de suspect. Les enquêteurs surent immédiatement, d’instinct, que ce n’était pas lui le meurtrier car comment expliquer qu’il eut averti aussi vite les autorités et répondu avec tant de sincérité, de facilité et de rapidité à toutes les questions ?

Slim et Rog interrogèrent tous les voisins, dont un n’avait pas répondu : était-il absent ou avait-il refusé d’ouvrir sa porte à la police ? Les enquêteurs essayaient de trouver des preuves, mais rien.

Slim et Rog retournèrent sonner chez le voisin qui n’avait pas répondu la fois précédente. Ils retoquèrent, insistèrent et le voisin, résigné, finit par ouvrir. Celui-ci s’appelait Noat, Noat Munier. Pendant l’interrogatoire, le suspect répondit à toutes les questions sans hésiter, mais il prétendit n’avoir rien entendu alors que tous les autres voisins avaient entendu le cri poussé par l’une des victimes. Cela était étrange. Noat informa les enquêteurs qu’il avait dormi ce soir là de 20h30 à 9h sans que rien ne le dérangea pendant la nuit. Les enquêteurs s’invitèrent dans la maison pour vérifier directement que rien ne clochait dans les lieux. Rien à signaler, en effet…

Le lendemain, le crime passa à la télé, déclenchant une vague de témoignages plus ou moins farfelus. Les parents de Noat vinrent dire aux enquêteurs que leur fils devenait de plus en plus violent. Ils expliquèrent que depuis l’âge de 16 ans, Noat les frappait sans pourtant conserver le souvenir de ses actes. Il ne faisait aucun doute qu’il souffrait d’une double personnalité. Mais rien, dans les investigations, ne le désignait comme coupable : il n’avait pas l’arme du crime, c’était étrange, s’en était-il débarrassé ? Seule sa double personnalité l’incriminait. Son double lui, savait s”il avait commis le meurtre… ou pas !

Plus tard, les enquêteurs Slim et Rog procédèrent à une fouille minutieuse de la maison du suspect, pièce par pièce, sans pourtant retrouver l’arme. La perquisition se déroula ensuite dans le jardin. Slim aperçut un abri en bois. Il se dirigea vers la cabane tout en questionnant Noat, puis intrigué par un tas de feuilles, il donna dedans un bon coup de pied, comme si de rien n’était. Les feuilles s’envolèrent, découvrant un couteau de chasse constitué d’une lame de 25 cm en acier tranchant pleine de sang. L’arme était simplement cachée sous ce tas de feuilles. Noat était donc coupable d’avoir tué Clara et Paul Youstaf, cela ne faisait plus aucun doute. Slim et Rog l’emmenèrent au poste de police, menotté. Suite à sa garde à vue, il fut condamné à 25 ans de prison pour ce double assassinat. Étant donné sa dangerosité et son état psychique, le juge exigea qu’il purgea sa peine dans un établissement psychiatrique, sous surveillance permanente et sous traitement médicamenteux lourd…

Noat n’avait pourtant aucun souvenir des faits dont on l’accusait…

Meurtre au Moulin Rouge

Meurtre au Moulin Rouge

Lisa RAGOT et Ammara ZAHIR – 3e C

Enseignante : Mme Surmely

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Lundi 3 janvier 1989 : C’était un soir glacial de janvier, Athos tremblait en attendant son voisin Brian devant le Moulin Rouge pour voir le premier spectacle de la saison. Il avait obtenu des places grâce à Brian qui travaillait dans le domaine du théâtre depuis longtemps. Brian arriva enfin, vêtu de vêtements chauds, avec une écharpe rouge autour de cou. Les deux hommes rentrèrent dans le Moulin Rouge en discutant. Il y avait foule dans la salle, tout le monde discutait, le lieu devenait de plus en plus bruyant. Lorsque le spectacle commença, la salle devint silencieuse, les lumières s’éteignirent et les yeux du public se fixèrent sur les rideaux rouges, en attendant les danseurs. Peu après, les rideaux se levèrent, la foule cria et applaudit. C’était le moment où tout le monde s’apprêtait à voir le spectacle qui commençait. Les danseuses rentrèrent sur la scène, une par une avec leurs magnifiques costumes, la foule applaudissait à tout rompre.

La danse continua un bon moment et comme toutes les autres danses, elle se termina. Les danseurs et les danseuses firent leur salut et là chacun leur tour, ils tombèrent dans une trappe. La foule les acclama. Quelques minutes plus tard, la salle bruyante laissait place au silence, comme s’il n’y avait plus personne, comme si tout le monde étaient parti. On aurait dit que l’établissement était vide. Pourtant, peu après, on entendit une voix hurler douloureusement. La directrice du Moulin Rouge appela la police.

Cette nuit là, La police arriva sur les lieux du crime et fit évacuer les spectateurs. L’inspecteur Athos se précipita avec son amie Jade. La directrice du Moulin rouge leur montra une femme allongée, couverte de sang, avec une balle dans la tête. Elle avait été tuée sur scène pendant le spectacle et personne ne l’avait remarqué. Athos aperçut Jade et lui lança :

« – Sais-tu comment s’appelle la victime ?

Jade, comme à son habitude, avait déjà préparé ses réponses et avait enquêté très rapidement :

– La victime s’appelle Anna et son nom de scène, c’est Kitty, elle a 22 ans et habite Rue Alexandre Dumas, elle n’a pas de casier judiciaire et cela faisait 3 ans qu’elle travaillait en tant que danseuse au Moulin Rouge.

– Et elle a des amies, de la famille ?

– Oui, sa mère habite au bord de la mer. C’est une famille très riche, son père avait quatre appartements et Anna était leur fille unique. Comme son père n’est plus de ce monde, tous les apparts appartiennent à sa mère mais après son décès, Anna devrait en hériter. Elle a sa meilleure amie qui travaille avec elle ; elle s’appelle Thérèse, son nom de scène c’est Candy, elles ont commencé la danse en 1985.

– Elle a une relation avec quelqu’un d’autre ?

– Oui, Elle a un petit ami qui s’appelle Aramis.

– D’abord, allons interroger Thérèse, elle saura certainement beaucoup de choses sur Anna !

Ils traversèrent les coulisses, et là un homme leur dit :

– Les hommes sont interdits dans les loges des dames !

– Je suis l’inspecteur de police qui mène l’enquête…

– Quand même !…

L’inspecteur Athos regarda vers Jade et lui dit d’aller interroger la jeune femme.

Jade arriva devant la loge de Candy qu’elle entendait pleurer à travers la porte. Elle toqua doucement, ouvrit et la vit totalement en larmes. Jade la rassura et peu à peu elle commença à lui poser des questions :

– Est-ce qu’Anna avait des ennemis ?

– Non, à part Léa, cette peste que tout le monde déteste !

– C’est qui cette Léa ?

– C’est une des danseuses, elle fait des vacheries à tout le monde, elle arrache nos costumes pour que les costumières nous tombent dessus.

– Et son petit ami, qu’est ce que vous savez sur lui ?

– Lui, il est très gentil mais il veut être riche, c’est pour cela qu’il a voulu épouser Anna.

– Et est-ce qu’Anna l’aimait et voulait l’épouser ?

– Je ne sais pas, elle ne veut pas que je m’incruste dans ses affaires personnelles. »

Pendant ce temps Athos, en attendant, examinait la scène et là il vit la directrice qui hurlait sur un des policiers. Athos vint vers elle et la salua. Elle s’adressa à lui :

« – Bonjour, vous êtes l’inspecteur de police ?

– Euh oui.

– Pourquoi n’ai-je pas le droit de partir ? Pourquoi n’ai-je pas le droit d’aller dans mon bureau ?

– Parce qu’on a des questions à vous poser mais aussi parce que toutes les pièces du Moulin Rouge sont sous scellé même votre bureau. Maintenant, je peux vous poser quelques questions Madame…?

– Madame Alice.

– Où étiez vous au moment du meurtre ?

– J’étais à un rendez-vous avec un de mes fournisseurs, vous pouvez téléphoner…

– On va le faire! Avant d’être directrice vous étiez danseuse ?

– Oui mon nom de scène était ” Alice au Pays des Merveilles “.

– Est-ce que vous avez rencontré des conflits avec la victime ? Est-ce qu’ elle avait des ennemis ?

– Non pas du tout, des ennemis ? Non je ne pense pas. A part Léa, tout le monde l’appréciait.

– Est-ce que Léa est là ?

– Non, elle n’est pas venue depuis quelque jours.

– D’accord, merci de votre compréhension, vous pouvez partir. »

Le lendemain matin, Athos et Jade étaient au commissariat en train de parler et là un policier leur dit :

« – Il y a une personne pour vous à l’accueil, je la fais entrer ?

– Oui faites, faites.

Un jeune homme très beau avec des cheveux mi-longs marrons et des yeux noisette entra dans le bureau avec un air triste il interrogea, affolé :

– Qu’est qui s’est passé !!? Elle est où !!!!?

– Vous ne seriez pas Aramis par hasard ?

– Si, en effet, je suis le petit ami.

Athos lui répondit :

– Malheureusement, votre compagne est décédée, je vous présente toutes mes condoléances.

Aramis était à moitié triste de la mort d’Anna. Athos reprit la parole :

– Puis-je vous poser des questions ?

– Oui bien sûr !

– Très bien, alors depuis combien de temps êtes-vous ensemble ? Est ce qu’ elle avait des ennemis ?

– Depuis 2 ans et je ne crois pas qu’ elle avait des ennemis, à part Léa que tout le monde déteste !

– D’accord, à votre avis qui peut bien l’avoir tuée ?

Après avoir entendu cette question Aramis eut l’air gêné, quelques gouttes de sueur perlèrent sur son front. Les deux policiers le regardèrent intensément. Quelques secondes après, il dit :

– Je ne sais pas du tout, elle était adorable !

Il se mit à sangloter…

– Calmez-vous. On va parler avec Léa et voir comment ses déclarations peuvent nous permettre d’avancer dans notre enquête. »

Athos prit l’adresse de Léa pendant qu’Aramis repartait chez lui. À peine arrivé devant l’adresse

indiquée, il entendit de la musique qui sortait de l’appartement luxueux : au moins on était sûr que quelqu’un était là. Athos monta les escaliers puis frappa à la porte, deux jeunes dames vêtues d’uniformes ouvrirent. Athos leur montra son insigne de police et elles le firent entrer. L’enquêteur avait l’air d’arriver chez un président. L’appartement était trop vaste, trop ostentatoire. Il y avait beaucoup de personnes en uniforme. Une dame le conduisit jusqu’à Léa, assise sur un canapé confortablement. Ils discutèrent quelques instants et le policier comprit qu’elle n’avait rien à voir avec cette histoire car sa cheville était tordue, cela expliquait pourquoi elle n’était pas allée à la danse depuis quelques jours. Pendant qu’Athos descendait les marches, il appela Jade pour lui faire part de cette nouvelle. Il lui raconta la discussion échangée entre Léa et lui.

« – Pour l’instant on n’a pas d’indices, pas de suspects. On est peut-être sur une fausse piste…

– Peut-être s’agit-il de quelqu’un au Moulin Rouge ? Lui suggéra Jade.

– Peut-être, mais il nous faut une personne pour aller là-bas afin d’observer la situation sans se faire repérer.

– Je peux y aller ?

– Mais non, ils te connaissent tous !

– Mais non , juste Thérèse, et si je … »

Jade raccrocha au nez de son collègue probablement avec une idée derrière la tête !

Le surlendemain, la scène se passait dans un petit café qui se nommait ‘A notre Rouge’, un établissement situé pas loin du Moulin Rouge. Athos attendait Jade dans ce bar. Et là une dame avec des cheveux blonds posa sa main sur l’épaule de l’homme et lui dit :

« – Excusez- moi, vous n’auriez pas vu mon ami ? Il est un peu grand avec des cheveux noirs.

– Non pas du tout, désolé !

– Non c’est rien, merci quand même.

Athos attendit encore Jade, la dame avec laquelle il venait juste de parler le frappa avec son sac et prononça :

– J’y crois pas ! Tu ne m’as même pas reconnue, tu me déçois !

– Mais qui êtes-vous ?

– C’est moi Jade, il te faut des lunettes ou quoi ?

– Excuse-moi, je ne t’ai même pas reconnue mais pourquoi es-tu blonde ? Comment tu as fait ça ?

– Pour m’infiltrer, j’ai mis une perruque blonde, une longue robe, je me suis maquillée un peu pour déformer mon visage et voilà.

– Mais tu ne sais pas danser ?

– Détrompe-toi, on parie combien que je reste une semaine ?

– 100 francs ?

– C’est dit ! À la semaine prochaine alors ! »

Jeudi 13 janvier 1989 : Jade vint au Moulin Rouge et demanda à Mme Alice, la directrice, de l’inscrire sous le nom de Maria La Rouge. Comme elle savait danser, Mme Alice lui proposa de faire la répétition avec les autres et lui laissa quelques minutes dans sa loge pour se changer.

Pendant qu’elle mettait ses souliers, elle eut l’idée de jeter un coup d’œil dans la loge d’à côté, celle d’Anna pour relever d’éventuels indices. Deux minutes avant la répétition, elle vint dans la loge discrètement, ouvrit la porte et regarda dans la pièce. Il n’y avait rien de spécial, tout était en bon état, rien de surprenant, elle referma la porte. Pour la répétition, toutes les filles étaient là, quelquesunes regardaient leur montre, elles attendaient quelqu’un. Après une bonne dizaine de minutes, Léa arriva, cheveux en l’air, d’un air satisfait. Thérèse lui demanda la raison de son retard avec un ton furieux mais Miss Léa était de mauvais poil, elle lui répondit :

« – Si je vous gêne tant que ça, je peux partir et pour information j’étais avec mon copain !

Les filles lui jetèrent un regard noir de colère, mais comme il y avait une danseuse en moins, c’est à dire Anna, elles étaient obligées de la garder.

Jeudi 20 janvier 1989 : Cela faisait à peu prés une semaine que Maria/Jade travaillait en tant que danseuse, et, pendant ce temps, elle avait remarqué que Léa avait une relation avec Aramis, qui était venu la chercher après le spectacle. Le meurtre d’Anna lui était indifférent car depuis deux semaines, il n’était pas venu prendre des nouvelles de l’avancée de l’enquête au commissariat, alors qu’ils étaient ensemble depuis deux ans. C’était un peu bizarre. Jade relut attentivement les informations trouvées sur Léa, et elle se rendit compte que Léa était en fait jalouse d’Anna, de sa richesse, d’être une meilleure danseuse qu’elle.

Jade appela Athos pour lui parler de ses doutes sur Léa et lui proposa de vérifier à nouveau le portable d’Anna, récupéré après sa mort. En effet, Athos l’avait déjà vérifié pour connaître les discussions effectuées entre Anna et Aramis. Il proposa à Jade de venir au commissariat pour lui montrer tous les messages.

Athos attendait Jade impatiemment devant le commissariat. Jade sortit de la voiture et entra au commissariat avec lui. Athos lui montra les messages envoyés entre Anna et Aramis. Elle avait en effet refusé de se marier avec lui car elle avait deviné qu’Aramis ne l’aimait qu’à cause de son argent. Or, elle refusait l’idée de voir la moitié de sa fortune lui appartenir après leur mariage. Après le refus d’Anna, il n’avait plus envoyé de message pendant au moins une semaine et puis on pouvait lire : « TU VAS ME LE PAYER ». Le lendemain Anna était morte. Ce dernier message était un peu vague pour Jade. Pourquoi Aramis aurait-il attendu une semaine avant de l’envoyer ? Est-ce qu’Aramis était le meurtrier ?

Après avoir longtemps réfléchi, Athos proposa :

« – Je ne crois pas qu’ Aramis puisse être le coupable, vu qu’ils étaient ensemble depuis presque 2 ans. Il ne pouvait pas la tuer juste parce qu’ elle avait refusé de l’épouser. On ne tue pas les gens parce qu’ils ne veulent plus rester avec vous !

– ” Sortir avec quelqu’un d’autre” bah oui, c’est ce qu’il avait fait. Après avoir laissé Anna, il était sorti avec Léa, c’est aussi simple que cela, remarqua Jade

– L’histoire d’Aramis et Léa n’a rien à voir avec la mort d’Anna, j’en suis sûr.

– Mais si, réfléchis un peu, Léa était jalouse d’Anna à cause de sa richesse et Aramis voulait l’épouser pour cela aussi, en gros les deux étaient envieux d’Anna et c’est sûrement eux qui sont derrière sa mort.

– C’est possible, mais comment veux-tu qu’on le prouve ?

– J’ai une idée. »

Jade prit son manteau, mit son écharpe et partit vers le Moulin Rouge afin de rependre son rôle de Maria La Rouge. Avant le cours de danse, Léa arriva à temps ce jour-là, mais on ne voyait Maria nulle part. Thérèse avait vu Maria en train de se changer dans sa loge mais elle ne comprenait pas pourquoi elle avait mis autant de temps à se changer. Au bout d’un moment on entendit le grincement de la porte puis Maria arriva en vitesse. Le cours continua longtemps puis s’arrêta. La professeur appela Léa pour lui parler, pendant que les filles se changeaient au vestiaire. En sortant, Jade rencontra Aramis devant une grande voiture luxueuse. Il ne la reconnut pas sous sa fausse identité. L’enquêtrice prit sa voiture, garée à côté de celle d’Aramis et s’en alla en vitesse. Juste après elle, Léa arriva vers Aramis en pleurant et lui dit que son portable avait été volé par quelqu’un pendant qu’elle dansait. Elle était sûre que c’était Maria la fautive. Aramis la rassura en disant que tous les messages importants avaient été supprimés et qu’ils n’avaient rien à craindre.

Samedi 22 Janvier 1989 : Vers 9h00 heures du matin, la classe de danse du Moulin Rouge fut interrompue par la police : Athos était accompagné de Maria. D’abord la danseuse révéla son identité devant toutes les danseuses qui sursautèrent, médusées. Puis Maria commença à parler :

« – Désolée de vous avoir dérangé en plein milieu de votre cours mais j’ai une nouvelle à vous annoncer. Le meurtrier d’Anna a été retrouvé.

Toutes les filles sautèrent de joie mais en entendant que l’assassin était Aramis, elles furent extrêmement surprises.

Jade continua :

– Anna n’a pas voulu se marier avec Aramis donc il l’a laissée tomber pour une autre. Après être sortis ensemble pendant 2 ans, ils étaient à présent séparés. Comme Léa était aveuglée par sa jalousie envers Anna, elle est sortie avec Aramis. Après quelques jours, quand Aramis commença à s’attacher à Léa, elle n’hésita pas à dire du mal d’Anna et peu à peu Aramis se mit à la croire. Puis un jour, Léa réussit à convaincre Aramis de tuer Anna. En plus, comme Léa savait que son petit-ami aimait l’argent, elle lui avait promis de lui donner 15 000 francs pour effectuer sa basse besogne. Pendant le spectacle, alors qu’Anna devait tomber dans une trappe, Aramis lui tira une balle dans la tête. Il avait caché son revolver dans sa caméra donc personne ne l’avait remarqué ! Léa était chez elle pour faire semblant qu’elle n’avait rien à voir avec cette histoire.

Athos poursuivit :

– On a trouvé ces informations sur le portable de Léa, volé par Jade après le cours de danse.

Thérèse comprit alors le bruit de la porte de la veille et demanda d’un air surpris :

– Ils n’ont pas supprimé leurs messages les plus importants ?

– Si, mais n’oublie-pas, les messages, même supprimés, restent toujours dans votre portable !… »

Le spectacle de “MEURTRE AU MOULIN ROUGE” se termina sur l’Inspecteur Athos. Brian et Athos qui étaient impressionnés par ce spectacle fabuleux applaudirent à tout rompre avec les autres spectateurs qui les acclamèrent. En sortant de la soirée, Athos dit à Brian :

« – C’est marrant, ça me rappelle une affaire sur laquelle j’ai enquêté, il y a 1 mois ! »

Mensonge

Mensonge

Acelya AYKAC YAMAN et Duygu SEYHUN – 3e C

Enseignante : Mme Surmely

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Sarah se leva, elle sentit une bonne odeur de petit déjeuner. Elle alla à la cuisine et vit sa mère en colère. La femme criait car elle ne s’attendait pas à voir sa fille : elle était partie 2 mois avec ses deux meilleurs amis à Paris ; son deal avec sa mère était de trouver du boulot. Or, elle n’en avait pas trouvé, du moins pas cherché : elle préférait s’amuser avec ses amis ! Sa mère l’avait pourtant prévenue, si elle ne trouvait pas de travail, elle allait devoir rentrer au village, car elle ne pouvait pas subvenir aux besoins de sa fille dans une ville comme Paris (elle était issue d’une famille rurale). Cette dernière prit son café sous l’œil interrogatif de sa mère, qui prit la parole et dit :

« – Il te reste un jour pour trouver du boulot, sinon tu rentreras au village ! »

La jeune fille s’empressa de s’habiller et partit avec son dossier. Elle fit plusieurs boutiques, entreprises… et commença à désespérer car tout le monde lui disait les mêmes phrases, qu’on allait très vite la rappeler… Elle fit une dernière entreprise très connue, car c’était l’entreprise de Georges Cloney ; elle pensait qu’elle n’allait jamais être prise mais elle tenta sa chance quand même car elle était désespérée. Elle était impressionnée par la beauté de l’entreprise. Elle demanda à l’accueil où se trouvait le bureau pour l’entretien d’embauche et prit l’ascenseur avec une jeune femme qui, elle aussi, venait déposer son CV. Cette dernière, qui avait pourtant l’air très sûre d’elle, stressait. Elle laissa échapper son CV de ses mains en s’engouffrant dans l’ascenseur. Sarah récupéra la feuille et partit donner son CV à la secrétaire, mais elle tendit, sans s’en rendre compte, le mauvais CV ! Quand elle sortit du bureau d’entretien, elle comprit qu’elle avait confié le CV de la jeune femme. Elle se dépêcha d’aller donner la bonne feuille quand soudain, la secrétaire lui dit qu’elle était embauchée ! Sarah était très mal à l’aise mais elle se trouvait dans l’obligation d’accepter ce job pour rester à Paris, refuser ce travail, c’était abandonner ses rêves.

Elle rentra chez elle pour annoncer la bonne nouvelle à sa mère. Elles firent la fête toute la nuit, mais Sarah avait quand même une triste mine car elle venait de mentir à sa mère. Le lendemain, elle se réveilla très tôt, trop tôt pour elle. Elle mit sa plus belle tenue, ses jolis talons et partit au travail. Elle arriva au bureau le sourire aux lèvres, mais elle fit une rencontre inattendue, elle vit la femme dont elle avait pris malgré elle l’identité, elle commença à trembler, à avoir peur. La jeune femme partit à l’accueil, Sarah s’empressa de la rattraper, elle réfléchit : que fallait-il faire, partir en courant ? La supplier ? La tuer ? Cette dernière idée lui parut complètement absurde. Elle cessa ses rêveries, et décida de se diriger vers elle pour lui parler. Elles se rencontrèrent et s’arrangèrent car la fille, qui s’appelait Julie, ne voulait pas de ce travail. Julie était issue d’une famille riche, son père voulait qu’elle intègre cette entreprise pour faire honneur à la famille, or Julie adorait le chant, mais son père affirmait qu’elle ne pourrait jamais réussir sa vie avec ce métier.

Julie invita Sarah chez elle : elles devinrent amies, même plus que des amies, elles étaient devenues complices. Pour Sarah, tout allait pour le mieux, elle avait un travail, elle avait une nouvelle amie. Mais ses amis et sa mère trouvaient qu’elle avait changé, comme si elle était devenue une autre personne. Elle qui, avant, avait un look de garçon manqué, maintenant elle mettait des talons, des robes… Inconsciemment, elle adoptait le même style que Julie. Même au niveau du caractère elle avait changé, elle était plus prétentieuse, mais elle était plus gracieuse et raffinée aussi.

Ce jour-là, elle alla au travail en étant une nouvelle personne. Elle commença par servir un café au patron, ensuite elle s’occupa des rendez-vous. Elle fit une pause déjeuner, et se sentit tout à coup prise d’un mal de tête horrible, elle se dit qu’avec un café cela passerait sûrement, elle avança vers la machine, elle voyait flou, elle s’évanouit… Le patron qui n’était pas très loin d’elle, la prit et l’emmena dans son bureau. Elle se réveilla, étonnée et gênée, elle s’excusa et partit en courant du bureau. Maintenant, chaque fois qu’elle le voyait, elle était gênée car pour ne pas mentir, Sarah avait un petit faible pour son patron.

Un jour, enfin, ils finirent par s’embrasser. Elle l’aimait plus que tout. Elle était folle de lui. Il devinrent inséparables. Mais Sarah – d’ailleurs il ne l’avait jamais appelée ainsi – était triste car elle se doutait de la réaction de son amoureux quand il saurait qu’elle avait usurpé l’identité de la jeune femme rencontrée dans l’ascenseur. Les jours passaient, ils s’aimaient plus que tout mais elle ne lui avait toujours pas avoué son secret. Elle continua d’aller au travail comme si de rien n’était.

Un jour pourtant, elle se dit qu’il était temps d’avouer sa véritable identité à son amoureux. Elle l’appela pour un dîner le soir, elle se fit toute belle mais au fond d’elle-même, elle se demandait qui elle était vraiment. Une fois le soir venu, elle se prépara, enfila une jolie robe, celle qu’elle avait portée la première fois qu’ils s’étaient rencontrés. Il vint la chercher et ils s’en allèrent. Arrivés dans le restaurant, ils papotèrent pendant longtemps et juste au moment où elle allait lui dire la vérité, il lui offrit un magnifique collier, celui de sa mère qui était morte dans un accident de voiture. C’était la seule chose précieuse qu’il possédait de sa mère. Elle était choquée et se sentait tellement mal qu’elle en avait les larmes aux yeux, elle se dit qu’elle ne lui avouerait pas la vérité car elle avait peur de le perdre. Elle pensa qu’elle le lui dirait une autre fois, qu’elle aurait certainement une autre occasion…. Sarah rentra chez elle à une heure du matin ; sa mère l’attendait car elle devait rentrer beaucoup plus tôt. Elle commençait à s’énerver, avant elle ne lui désobéissait jamais, elle ne la comprenait plus. Ce n’était plus la même Sarah.

Les jours suivants, l’amoureux de Sarah, Georges, l’avait invitée à passer des vacances en Malaisie. Elle était inquiète et angoissée car elle devrait montrer son passeport. Ils attendaient à l’aéroport, au moment de donner le passeport pour monter dans l’avion Sarah paniqua, mais elle se dit qu’il était temps de tout lui avouer, elle l’entraîna sur le côté et lui avoua tout. Au fur et à mesure qu’elle lui racontait son histoire, elle se rendit compte que ce n’était pas elle, qu’elle avait joué un rôle, que tout ce temps, elle avait porté un masque. C’était comme si elle avait pris la personnalité, l’identité de Julie. Elle réalisa aussi que “l’amour ” qu’elle avait pour Georges était un amour superficiel. Elle partit en courant de l’aéroport en laissant Georges tout seul. Elle se sentit enfin libre, elle se sentit être enfin elle-même. Elle quitta ses talons, elle se demanda comment elle avait pu mettre ses choses horribles. Elle détacha ses cheveux. La vraie Sarah était de retour.