Archives de catégorie : Concours de nouvelles

L’enfant fantôme

L’enfant fantôme

Enola LEDOS – 4e B

Enseignante : Mme Amourette

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Salut, moi c’est Mélyne, j’ai 14 ans et je suis morte.

Vous vous demandez sûrement comment je peux vous parler si je suis morte. Et bien c’est mon esprit qui s’adresse à vous ! Comme je vous le disais, je suis morte et je vais vous raconter mon histoire.

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‘Flash spécial…’

“-Oh les enfoirés, ils m’ont coupé ma musique !

‘Nous venons d’apprendre qu’un peu partout dans le monde, un goupe de terroristes a déclenché des attentats à la bombe de peinture ayant pour but de tuer des gens et de repeindre le monde en rose.’

– Sérieusement, c’est des malades ! Ils savent plus quoi inventer ! Pff.

J’entends ma jumelle grogner…

– Tu sais que t’es en train de parler toute seule ?

– T’AS DIT QUOI ???

– TU SAIS QUE TU ES EN TRAIN DE PARLER TOUTE SEULE ???

– QUOI ?! ATTENDS, JE BAISSE LE SON !

je baissai le son.

– Donc tu disais quoi ?

– Je disais : t’es en train de parler toute seule !

– Et ça fait quoi ?

– Ça fait que t’es chiante !

– T’es sérieuse ?!

– Oui !!!

– La vérité, tu me saoules, me parle plus !”

J’entendis claquer la porte.

J’attendis 5-10 minutes pour être certaine qu’elle ne reviendrait pas et allai fouiller dans sa chambre. Je mis la chambre à l’envers, je dépliai les chaussettes, enlevai la couette de sa house, retournai le matelas, vidai les pots à crayons, j’arrachai les feuilles de ses cahiers, et regardai dans la house de son oreiller qui était par terre. Je trouvai son téléphone.

Ah ! Je me sens bête d’un coup.

Je l’allumai et tapai son code pin.

Bon, passons au déverrouillage, alors premier essai de mot de passe, hum voyons : Mélyne échec.

Ah mince, ça aurait été trop cliché. Essayons Julie échec. Tiens, j’aurais jurer qu’elle était narcissique.

Bloqué – réessayez dans 10 minutes.

J’entendis un raclement de gorge. Oups…

Ma sœur se trouvait là, devant moi, avec ses nouvelles mèches roses très mal faites. Beurk, y’a que ma sœur pour aimer le rose. Notre mère appela Julie pour qu’elle descende.

“-On n’en a pas fini toutes les deux.” me prévient-elle avec un regard noir.

Je partis en courant dehors en lâchant un bref “je reviens” à ma mère et sortis de chez moi.

Je vis des oiseaux roses passer, ils s’y sont tous mis ou ça se passe comment ?

Tiens, y’a la vieille église qui est re-skouatée. Euh, pourquoi Julie vient-elle d’en sortir ?

Vite faut que je me cache ! Mais où ? Ah, y’a un buisson, vite vite vite !!!

C’est bon elle ne m’a pas vue. Ouf.

Bon alors, on fait l’espionne ; personne à gauche, personne à droite, personne devant, et personne derrière. Bon j’y vais !

J’arrivai très vite devant le vieux bâtiment et pénétrai à l’intérieur.

C’est chelou ici ! Oh, y’a un gars là-bas !

“- Mélyne ?! Mais qu’est ce que tu fais là ?

– Tony ?! Je te retourne la question !

– Je ne suis pas Tony…

– Euh si, tu es Tony Blanchard !

– Non ! Ceci est une fausse identité ! Mon vrai nom est Saphir ! J’ai dû changer d’identiter à cause des attentats que j’ai déja commis !

– C’est une blague ? Où est la caméra cachée ?

– Ce n’est pas une blague ! L’attentat de New-York, les deux tours jumelles eh bien, c’est moi qui l’ai commis !

– Ow, d’accord je te crois maintenant. Donc c’est toi qui as fait les attentats à la bombe de peinture rose ?

– Oui ! Pas mal comme idée non ?

– Si tu le dis.

– Qu’est ce que c’est que tous ces boutons sur cette machine ?

– Euh c’est rien, c’est un projet de sciences pour euh… le lycée !

Je m’approchai de la machine.

– Et il sert à quoi ce bouton rouge ?

– Euh, non ne touche pas à ce bou…

Et là, sans le vouloir, j’appuyai sur le bouton… Toute la machine se mît à s’affoler, des voyants de toutes les couleurs s’allumèrent et se mirent à clignoter.

Et là d’un coup tout explosa.. La ville, le pays, la Terre…

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Salut, moi c’est Mélyne, j’ai 14 ans et je suis morte.

Vous vous demandez sûrement comment je peux vous parler si je suis morte. Et bien c’est mon esprit qui s’adresse à vous !

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L’esprit de Mélyne était condamné à errer dans le vide et à raconter son histoire pour l’éternité…

Le tueur aux origamis

Le tueur aux origamis

Lotfi MEHENNAOUI et Jolan MESANGE- GORGEON – 3e C

Enseignante : Mme Surmely

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Un après midi ensoleillé, Jean le père, Kevin le fils âgé de 7 ans et Léa la mère, étaient sortis pour déjeuner dehors dans le parc du coin. Kevin était tout heureux. Après le déjeuner, de retour chez eux, Léa décida de faire une petite sieste. A son réveil, Kevin avait disparu, son père Jean était parti en promenade peu avant le début de son sommeil. Léa chercha partout dans sa chambre, elle crut que son frère jouait à cache cache, elle chercha dans les moindres recoins mais elle comprit qu’il avait bel et bien disparu. En fin d’après midi, ils partirent au commissariat pour signaler la disparition de Kevin, après avoir cherché pendant des heures. Au poste, ils racontèrent ce qui s’était passé à un agent de police. La mère avait rendez-vous avec la psychologue pendant que Jean parlait avec le policier qui se trouvait être un ami d’enfance. Il lui donna rendez vous dans un restaurant de la ville dans soixante douze heures pour que l’histoire soit plus claire. Jean rejoignit à son tour la psychologue et accusa sans détour Léa de cette disparition. Jean et Léa se disputèrent. Pendant ce temps le policier, ami enfance de Jean, trouva des indices très suspects sur Léa. Il la plaça en garde à vue.

Quelques mois plus tard, Paul le policier et Jean étaient devenus meilleurs amis. Jean n’avait plus contact avec son ex femme. Les deux hommes pris par le travail, partirent en Angleterre pour changer d’identité et prendre une nouvelle vie. Léa, quant à elle, se faisait harceler nuit et jour par une personne inconnue qui lui laissait des origamis sur la table à manger de sa maison, elle se demandait ce que c’était jusqu’au jour où elle en ouvrit un puis trouva une enquête qu’elle devait accomplir pour trouver son fils. Elle avait découvert qu’il n’était pas mort, elle alla le raconter à un policier mais il ne la crut pas : elle rentra donc chez elle où elle trouva une boite avec une arme blanche et un origami. Elle l’ouvrit et trouva une photo avec un texte qui lui demandait d’assassiner sa meilleure amie avec laquelle elle avait le plus d’affinité, elle pensa pendant des heures à son fils et à cette mission qu’elle devait accomplir pour le retrouver. Elle décida, après de longues heures, de choisir la vie de son fils. Léa prit donc l’arme et son téléphone et donna rendez vous à sa meilleure amie dans un endroit discret. Sa meilleure amie la rejoignit après son travail dans le parc où avait disparu Kevin, à 22h30. Elle attendait impatiemment avec l’arme dans son sac, elle vit sa meilleure amie s’approcher en stress, elle commença à parler et à marcher dans le parc. Elle attendait le bon moment. Elle lui raconta tous ses problèmes avec son ex-mari Jean, elle la laissa marcher un peu devant et lui planta le couteau dans le dos. La victime tomba raide morte. Léa effaça les traces puis rentra chez elle. De retour dans son appartement, elle trouva une lettre qui lui disait qu’elle était observée et qu’elle avait réussi sa mission. Elle trouva la carte d’identité d’une personne qu’elle semblait connaître, elle sut que c’était la fin pour lui mais en ouvrant l’origami elle lut qu’elle devait seulement faire des recherches sur la personne en question. Elle rechercha tout sur elle : son domicile, son numéro de téléphone, son lieu de travail… mais ses recherches furent vaines. Le tueur aux origamis lui laissa pourtant un indice : il travaillait en Angleterre. Léa fit directement le lien avec son ex-mari. Elle prit un billet d’avion pour Londres. Arrivée sur place, elle se rendit dans un poste de police pour retrouver son ex mari. Après quelques minutes, un policier trouva des renseignements, il lui dit qu’il avait été arrêté pour trafic de drogue et meurtre en pleine ville. Jean se trouvait, toujours accompagné de son meilleur ami Paul, dans la prison la plus sécurisée de tout le pays. Alors elle demanda à le voir. Après quelques jours d’attente, elle put enfin le rencontrer et l’interroger. Elle lui demanda les raisons de son changement d’identité. Ce dernier lui répondit sans détours qu’il avait changé d’identité parce qu’il avait enlevé Kevin pour beaucoup d’argent, une nouvelle vie et qu’il n’allait plus travailler. Elle répondit instantanément en lui demandant où se trouvait son fils, son petit Kevin. De rage, elle le frappa à la tête. Il lui répondit en riant qu’il l’avait tué pour encore plus d’argent. Léa, sous le coup de la colère et de l’incompréhension lui redonna plusieurs coups à la tête sans s’arrêter. Plusieurs gardiens de la prison la stoppèrent. Léa tomba en larmes en disant qu’elle avait tué sa meilleure amie pour Kevin. Jean fut mis à mort ainsi que Paul pour avoir été son complice. Quant à Léa, elle fut emprisonnée pendant 20 ans.

Le Meurtre à la Carte

Le Meurtre à la Carte

Timéo BEAUX et Michaël BIRSAN – 4e B

Enseignante : Mme Amourette

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« -Du sang partout ! La gorge tranchée !

– Attendez, reprenons depuis le début, ce sera plus simple pour le processus.

– Ok, donc moi, c’est Marco. Moi, ce que j’aimais faire depuis tout petit, c’était de la magie. Moi ce que j’aimais, c’était impressionner mes potes au lycée juste avec des cartes, mes mains ou des petites babioles.

Cela faisait des mois que j’attendais mon admission à l’académie RixYouD, une école de magie très réputée dans un petit quartier bourgeois de Toronto. Là-bas, on pouvait s’instruire parmi les plus grand du monde de la magie. Houdini y avait étudié puis y avait enseigné.

Un jour je reçus une enveloppe étrange, qui, contenait une plume et un parchemin.

– Et qu’est-ce qu’il y était inscrit ?

– :

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Admission

Cher(e) magicien(ne).

Nous sommes heureux de vous annoncer votre entrée à RixYouD Academy. Nous vous donnons rendez-vous le 1er janvier 1998, devant le bâtiment de Casa Loma, à Austine terrace Street. Vous y retrouverez un groupe de futurs élèves comme vous, et un guide qui vous aidera à vous orienter dans la Casa Loma.

En venant, vous vous engagez à rester 6 ans à RixYouD Academy. Merci.

Cordialement, le Directeur

RixYouD

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Je lisais ce message et courus montrer la lettre à mon père. Stupéfié par la nouvelle, il me serra dans ses bras.

Quelque temps plus tard, quand ce fut le grand jour, le jour J, il m’emmena à l’aéroport le plus proche de chez nous et je pris un billet pour le premier vol vers Toronto. Une nouvelle aventure s’offrait à moi !…

A mon arrivée à Toronto, je fus accueilli par un taxi qui me conduisit tout droit à la Casa Loma. Et comme prévu, le groupe de jeunes élèves et le guide étaient présents. La Casa Loma était immense, j’étais surpris, je m’habituai assez rapidement à l’établissement et aux cours. Il y avait un cours que j’appréciais particulièrement, celui de Mr Henrick, sur la métamorphose. Il y avait plusieurs groupes dans l’académie dont celui de Steven qui m’embêtait souvent, mais je gardais mon calme et restais serein. Une bande de filles se moquait aussi de moi. Je n’avais pas vraiment d’amis. Mr Henrick me disait souvent que j’étais spécial, je ne comprenais pas pourquoi, peut-être parce que… Euh, madame je pourrais aller prendre un verre d’eau s’il vous plaît ?

– Oui bien sûr, il y a un distributeur en bas si tu veux, tu peux te prendre aussi un petit gâteau, tu diras que c’est pour moi.

– D’accord, merci beaucoup.

Une dizaine de minutes plus tard.

– Ah tu es revenu, tu a pris quoi, dis-moi ?

– Euh, j’ai pris un Bounty.

– Ok, donc reprenons, tu disais que Mr Henrick te trouvait différent non ?

– Oui, en fait, au fond de moi j’étais un peu d’accord : je n’avais pas d’amis, je restais avec les profs à la fin des cours, bon, c’est vrai qu’ ils me passaient des bonbons et autres. Les profs étaient sympa avec moi.

Les année passaient mais étaient toutes pareilles, c’était comme un film en boucle, en fait. Jusqu’au moment où Mr Henrick me proposa une expérience que j’acceptai, après tout, je n’avais rien à craindre avec lui. Pourtant, tout ne se passa pas comme prévu, il voulait se métamorphoser grâce à une fiole qu’il avait concoctée lui-même, il me dit qu’il voulait totalement changer d’identité. Curieux, je désirais en savoir plus et lui demandai qui il voulait devenir, mais il ne me répondit pas.

Le moment venu, il prit la fiole et la sentit. Il s’arrêta net et la lâcha. Je voulus la rattraper mais c’était trop tard, le mal était déjà fait. D’un coup, il devint fou. Je bloquais, j’étais comme paralysé. Je me réveillai dans un bain de sang. A côté de moi gisait Mr Henrick, la jugulaire tranchée. J’avais une carte à la main avec marqué : ‘désolé’. »

Laura a disparu

Laura a disparu

Eugénie RATTIER – 4e C

Enseignante : Mme Amourette

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Il est 12h00, le lundi 11 septembre 2016. Une jeune fille qui s’appelle Laura, rentre chez elle pour manger. Comme elle habite à Bayeux, elle doit prendre le train puis le bus. Elle sort du train vers 13h04, elle prend le bus à 13h09, elle sort du bus à 13h16, puis elle marche pour rentrer chez elle. Un camion noir passe devant elle et s’arrête, un homme en sort, il court en direction de Laura. Elle a peur alors elle court elle aussi, il la poursuit pendant plus de 10 minutes. Laura croit qu’il est reparti, elle arrête de courir et d’un seul coup… elle sent que quelqu’un lui enserre les épaule. Elle essaye de se défendre mais l’homme lui met un couteau sous la gorge, il l’emmène dans le camion. Il la met dans le coffre et l’enferme. Laura crie le plus fort possible mais personne ne l’entend. La pauvre fille fond en larmes. Le camion s’arrête, le chauffeur la sort du camion et comme elle essaye de se défendre, il lui met une gifle. Il la traîne dans une grange, la jette par terre et l’enferme. Laura crie :

« Au secours, aidez-moi, à l’aide ! ».

Personne n’entend. Elle pleure sans s’arrêter, il est 16h47, l’homme revient dans la grange. Il lui apporte à manger et à boire. Elle lui dit « Merci, mais s’il vous plaît, ramenez-moi chez moi ! » L’homme lui répond « Non maintenant tu es à moi ! » Laura lui répond en sanglotant « Mais… Je vous en supplie, au moins dites-moi comment vous vous appelez ? » L’homme lui répond « Ne pleure pas, sois courageuse et ça ne te regarde pas mais si tu insistes, je m’appelle Freddie. » Il part. Laura passe la nuit dans la grange attachée à une poutre. Laura n’arrive pas à dormir, elle n’arrête pas de pleurer et de penser à sa famille et ses amies. Les yeux baignés de larmes, Laura dit « J’ai peur maman, papa à l’aide ! » Il est 5h41 Laura n’a pas dormi de la nuit, ses yeux sont lourds et son visage sans cesse rempli de larmes. Elle pense à son agresseur et se rappelle de son prénom ‘Freddie’, dans sa tête, elle n’entend plus que ça : Freddie, Freddie, Freddie ! Elle sursaute et hurle à haute voix «Freddie !» C’est le prénom d’un personnage dans un film, c’est le prénom préféré de son père et c’est son prénom préféré aussi… « Papa ! » « Papa ! » « Papa, je sais que c’est toi qui es derrière tout cela !» Freddie arrive et lui dit « Mais qu’est-ce-que tu racontes ? » Laura le regarde droit dans les yeux et lui dit « Je sais que c’est toi papa ! Enlève ce maquillage, je reconnais tes yeux !» Freddie, démasqué, lui fait un câlin et lui chuchote dans l’oreille « Je suis désolé, ma puce, je voulais te faire comprendre les dangers auxquels tu t’étais exposée quand tu as fugué. Tu nous as fait énormément de mal… » Laura lui répond « Mais papa, ça date de l’année dernière, je regrette, je suis désolée, je n’avais pas mesuré ta souffrance. » Son père lui fait un bisous sur le front et lui dit « C’est bien que tu admettes tes erreurs et que tu en tires les conséquences justes. » Laura et son père retournent chez eux et tout finit bien.

La dette

La dette

Marion GOUST – 4e B

Enseignante : Mme Amourette

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Moi, c’est James Duplont, j’ai une femme et trois enfants. Enfin j’avais… Ma femme et mon fils sont morts il y a 1 an. Ça a d’abord été mon fils Logan, un mois après, c’était au tour de ma femme Mila. Je me retrouve maintenant seul avec mes jumelles de 14 ans, Naya et Inaya. Nous vivons dans la peur encore aujourd’hui à cause d’une histoire qui s’est passée voici 1 an. C’est d’ailleurs pour ça qu’ils ont été tués et que nous nous cachons encore parce que cette histoire est loin d’être finie… Remontons 1 an et demi plutôt.

« – Nous n’avons plus assez de sous du tout. m’annonça Mila, ma femme.

– Je vais trouver une solution, ne t’en fais pas, lui répondis-je.

– D’accord, mais plus d’empreint à la banque, nous finissons tout juste de les rembourser. Rétorqua t-elle aussitôt.

Je partis sans dire un mot. Je décidai d’appeler mon ami d’enfance : Demon.

– Allô ?

– Ouais ?

– J’ai besoin de toi, tu m’as bien dit que tu connaissais quelqu’un à qui je pourrais emprunter de l’argent ?

– En effet, mais autant te prévenir, il n’est pas très fréquentable…

– Ne t’inquiète pas pour nous !

– Ok, je le contacte et je te redonne des nouvelles.

– OK, je te laisse alors, salut et merci ! »

Je raccrochai et j’allai voir Mila pour lui annoncer que j’avais trouvé une solution, elle était ravie ! Plus tard, dans la soirée, je reçus un appel de Demon me disant que c’était OK, qu’un certain Derek m’appellerait le lendemain, pour me donner un rendez-vous.

Comme prévu, dans la soirée, je reçus un appel masqué m’invitant à rejoindre Derek au 34 rue de la Mauvalie, à 22h35, très exactement. Toute la journée, j’appréhendais ce rendez-vous, mais j’étais prêt à tout pour sauver ma famille ! Je regardai ma montre : 22h07.

– Je vais être en retard ! Pensais-je.

Je pris mon manteau et sortis précipitamment. Je démarrai ma voiture, jetai un œil à l’heure : 22h15. Heureusement que je n’étais pas loin du lieu de rendez-vous ! J’évaluais un trajet d’environ 10 minutes. J’arrivai, garai ma voiture et me rendis à l’adresse indiquée par Derek. C’était une ruelle assez sombre, assez en tout cas pour qu’on ne puisse distinguer le visage de la personne vous faisant face.

En avançant dans la ruelle, j’aperçus le silhouette d’un homme baraqué. Je pus remarquer, grâce à la faible lumière du lampadaire qui éclairait la partie droite de l’homme, une tête de mort tatouée sur son bras gauche, mais je ne parvenais pas à distinguer ses traits. Il me dit d’une grosse voix :

« – Je suis Derek Marnickov.

– Moi, je…

Il me coupa sèchement la parole :

– Inutile de parler, je sais tout de toi ! Tais-toi !

Je tremblais un peu plus chaque seconde, mon cœur battait de plus en plus vite. Il poursuivit :

– J’accepte de te prêter 25 000 €, tu devras me les rendre dans 6 mois, intérêts compris, soit 35 000 € euros. Tu dois me rembourser le tout le 24 juin.

– Mmmais, bafouillais-je, 35 000 €, dans 6 mois, ça fait un peu tôt pour une telle somme !

– Non, c’est pas trop tôt !… Si tu ne remplis pas ce contrat, je n’hésiterai pas à te couper les doigts.

Après quelques longues secondes de réflexion, je murmurai résigné :

– Ddddaccord…

– Bien. Tiens, j’ai les 25 000 sur moi. »

Je rangeai fébrilement les billets et partis.

6 mois plus tard…

Nous étions le 23 juin. Je pris conscience réellement qu’il ne restait plus qu’un jour avant l’échéance : je devais rembourser 35 000 € alors que je ne disposais que de 25 000 €. Comment trouver 10 000 € euros en une soirée ? C’était impossible ! Je commençais à paniquer, à trembler, à tel point que je dus m’allonger sur mon lit. Mila sentit les frissons qui me secouaient, elle me dit :

« – Qu’est-ce qu’il y a ? Tu as froid ?

– Euh oui, j’ai juste un peu froid.

Le lendemain matin, Derek m’appela. Même après 6 mois, je reconnus sa voix grave :

– C’est le grand jour, tu as les sous ?

– Non… Je n’ai que 25 000 €, Derek…

Mila surprit la fin de la conversation :

– C’est qui ce Derek ?, chuchota-t-elle.

– C’est un ami, ne t’inquiète pas !

Derek reprit :

– A minuit, si tu n’as pas trouvé les 10 000 € manquants, je tuerai toute ta famille, chaque membre, un par un et toi en dernier, je veux que tu souffres ! T’as compris ? »

Sans attendre ma réponse, Il raccrocha.

Toute la journée, l’interminable journée, je tentais désespérément de trouver la somme réclamée, mais en vain… A minuit, Derek me téléphona :

– T’as réussi ?

– Non…

– Ta vie est foutue, vous êtes TOUS FOUTUS !

– … »

J’étais tétanisé ! Derek raccrocha.

Un mois après ce terrible échange, vivant dans la peur constante qu’il ne tue un proche, je devenais paranoïaque.

Quand 2 mois furent passés, je cessais progressivement d’avoir peur en me convainquant que Derek avait tout abandonné, voire tout oublié (oui, j’étais très naïf), mais un jour…

J’étais chez moi, tranquillement, en train de lire quand j’entendis un cri aigü. Mila se rendit à la fenêtre pour voir ce qui se passait. Je l’entendis hurler. Elle se précipita dehors et se jeta par terre. Je sortis tout aussi vite, inquiet. Je vis Logan allongé sur le sol, du sang dégoulinait sur son corps inerte. Accroché au couteau qui avait servi à poignarder mon fils, un mot. Mila posa ses mains crispées sur le manche du couteau et retira la lame rouge du sang de notre enfant. En pleurant, elle commença à lire le message :

« Ce n’est que le commencement. D. »

Pendant qu’elle lisait le mot, j’appelai immédiatement les secours avant de retourner auprès de mon épouse, secouée par une crise violente de sanglots. Naya et Inaya qui rentraient du collège, nous virent par terre, écrasés par le désespoir. Elles coururent vers nous. Je ne pus les empêcher d’approcher, de voir leur petit frère allongé par terre, le sang couler, le couteau, la plaie béante… Les pompiers arrivèrent. Bien qu’ils firent tout leur possible pour réanimer Logan, ils ne parvinrent pas à le sauver :

« – Nous sommes désolés. C’est fini… Madame… Monsieur… »

Nous pleurâmes toutes les larmes de notre corps. Le ‘D’ du mot ne pouvait qu’être l’initiale de Derek. Je gardais toutefois mes soupçons pour moi, un secret si lourd à porter…

Nous essayâmes de déménager, mais la liste d’attente pour l’attribution d’un logement était trop longue. Nous nous contentions d’être prudents, espérant que la police parviendrait à solutionner ce meurtre horrible d’un enfant, de mon enfant… Mila me posait sans arrêt des questions sur ce fameux ‘D’, je ne répondais rien…

Un jour, Mila ne rentra pas de son travail à l’heure prévue, je m’inquiétais, évidemment. Chaque petit grain de sable dans notre vie huilée m’angoissait terriblement. Heureusement, son retard résultait d’heures supplémentaires qu’elle avait dû effectuer. Le lendemain matin, tout était oublié. Nous profitions d’une grasse matinée bien méritée. La maison était calme, tout le monde dormait. Soudain, une porte claqua. Je me réveillai en sursaut. Tétanisé, je vis dans la pénombre un homme masqué s’approcher de Mila qui dormait profondément, l’effet des calmants qu’elle prenait depuis le décès de Logan, probablement. Avant que je ne puisse l’en empêcher, il la poignarda violemment. Un cri… un souffle rauque… Je me précipitais à la poursuite du tueur mais je tombai et il réussit à s’échapper. J’appelai les secours, le scénario tragique se répétait. Cette fois, c’en était trop ! Après avoir perdu Logan, Inaya, Maya et moi-même venions de perdre Mila… Oui, elle était morte. Ce n’était pourtant pas très étonnant. Je décidai de tout expliquer aux filles, qui étaient déjà très tristes. Nous cherchâmes des solutions, en vain, la douleur nous empêchait de réfléchir sereinement.

Le lendemain, nous partîmes en voiture faire des courses dans un village situé à 3 kilomètres de notre maison. Au détour d’un virage, j’aperçus une voiture accidentée, au loin. Visiblement, nous étions les premiers sur le lieu de l’accident. Nous nous arrêtâmes, j’ordonnais aux filles de rester à l’intérieur de la voiture et sortis précipitamment du véhicule afin de porter secours aux éventuels blessés. En arrivant près de la voiture, je m’aperçus que les personnes n’avaient plus de visage ! Horreur ! Je n’en revenais pas de l’atrocité de la situation ! Les trois victimes étaient défigurées. Je pris le pouls du conducteur, un homme, apparemment, rien, il était mort. Je fis de même avec les personnes assises à l’arrière, je reconnus ce qui me semblait être deux jeunes filles, selon les robes qu’elles portaient, même conclusion ! Mortes. Tout à coup, mon sang ne fit qu’un tour… J’avais LA solution !! Une solution morbide, certes, mais nécessaire à notre survie. Ces trois-là étaient déjà morts, ils ne pourraient bénéficier d’une seconde vie. Mais les jumelles et moi ?… Je fouillai dans les affaires des cadavres et trouvais leurs papiers d’identité. Je les échangeais avec les nôtres, en vitesse, avec la peur au ventre qu’un autre véhicule ne surgisse. Sans hésitation, je passais à l’annulaire droit de l’homme, la chevalière en or qui ne me quittait jamais. C’était un bijou que mon père m’avait offert pour mes 15 ans, j’y tenais comme à la prunelle de mes yeux, mais là, je n’hésitais pas à m’en séparer… définitivement. Je retournais rapidement dans la voiture et démarrai à toute vitesse. A l’arrière, les filles étaient paniquées, elles me posaient mille questions :

« – Mais qu’est-ce qu’il s’est passé ? Pourquoi tu ne les as pas aidés ? Tu les abandonnes, sans appeler les pompiers ? Ils étaient morts alors ?… Papa, parle-nous ! »

Je restais sourd à leurs cris, j’étais comme paralysé. Je conduisais tel un robot, mécaniquement, instinctivement. Nous dépassâmes le village, je m’arrêtais quelques kilomètres plus loin. Petit à petit, la tension diminuait en moi, je reprenais mes esprits. Calmement, j’expliquai aux filles ce qui venait de se produire. Pendant quelques secondes, j’eus une pensée émue pour ma femme Mila, qui me répétait souvent ce proverbe que je trouvais ridicule « Le malheur des uns fait le bonheur des autres ! » Et pour la première fois, il me parut sensé, ce proverbe ! Peut-être était-ce elle qui m’envoyait un signe ? Je sentis pourtant un rictus se dessiner sur mes lèvres, je le réprimais et me dis qu’une nouvelle vie pouvait commencer. Il fallait quitter le territoire français au plus vite. Nous décidâmes de prendre le premier avion pour l’Argentine, pays qui ne pratiquait pas l’extradition.

Arrivés à l’aéroport sans encombre, j’expliquai mon plan aux filles et leur révélai que nous devions vivre désormais sous de nouvelles identités, celles des trois victimes avec qui j’avais échangé nos vies. Naya se nommait désormais Elsa Dumoulin. Inaya s’appelait Jade Dumoulin, et moi, je répondais au nom d’Axel Dumoulin. Pour mieux coller aux personnages, j’eus l’idée de teindre les cheveux des jumelles : de blondes, elles devinrent brunes. Naya… enfin, Elsa – il fallait vraiment que ces nouveaux prénoms rentrent dans ma tête – râla quand elle me vit avec une paire de ciseaux à

la main. Je n’avais pas le choix car si Jade avait les cheveux longs, Elsa, elle, arborait une coupe au carré, il fallait sacrifier sa chevelure ! C’était le prix de notre sauvegarde ! Nous prîmes l’avion et arrivâmes à Buenos Aires, capitale de l’Argentine.

Revenons à aujourd’hui, 1 an et demi après.

Je vous ai tout expliqué. L’histoire aurait pu s’arrêter là… Mais non !

Ayant regardé divers reportages concernant les mafiosi, j’en appris beaucoup sur leurs méthodes abjectes. Or, mes soupçons se portèrent très vite sur le fait que Derek faisait probablement partie de ce type d’organisations. Il fallait que j’en ai le cœur net ! Pour cela une solution s’imposa à moi : engager un détective privé… Pourtant, je craignais que ces investigations ne mène Derek vers nous, pourtant, je devais savoir : cette histoire me torturait !

Il m’appela pour me livrer les conclusions de son enquête :

« – J’ai retrouvé qui est l’auteur des crimes qui ont décimé votre famille. Tout d’abord, ce Derek existe bien dans la Mafia mais il s’avère qu’il n’est pas impliqué dans votre affaire, la personne qui s’est faite passer pour Derek était en réalité un tueur à gage, engagé par…(un temps) votre meilleur ami d’enfance Demon… ! le mobile ? La vengeance ! Votre femme Mila a bien été son épouse, il y a 7 ans, n’est-ce pas ?…

– Comment ?! CE N’EST PAS POSSIBLE !!!… NON, PAS LUI ! Il faut que vous appeliez la police française tout de suite et que vous leur communiquiez toutes les preuves dont vous disposez, ce ****** ne s’en tirera pas comme ça !!!

– Très bien monsieur. »