Archives de catégorie : Concours de nouvelles

Le trafiquant

Le trafiquant

Enzo BONVOUST – 3e B

Enseignante : Mme Llorca

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Bonjour, je m’appelle Frankie. Je suis jardinier depuis maintenant 20 ans et atteint d’un cancer en phase terminale. Je vais vous raconter mon histoire.

Tout a commencé il y a 10 ans j’étais dans mon petit jardin. Comme tous les jours je travaillais mes champs quand tout à coup j’ai été pris d’une toux et d’une chaleur extrême. Je tombai sur le sol, inconscient. A mon réveil, je me trouvai dans un lit d’hôpital, avec une dizaine de médecins autour de moi.

On me diagnostiqua un cancer des poumons. Il n’était pas trop tard pour le soigner, mais il fallait faire vite. Tout d’un coup, ma vie prit un autre sens, je compris que je devais mettre beaucoup d’argent de côté pour ma famille si je venais à disparaître.

Rentré chez moi, je ne dis rien à ma femme, qui rentrait d’un week-end passé avec une copine. Elle me demanda où j’étais passé. J’ai répondu évasivement que j’étais très occupé au jardin et que j’étais rentré plus tard. Dans mon lit, je réfléchis à la manière de mettre de l’argent de côté pour que ma famille puisse vivre quand je ne serais plus là.

Le lendemain je me suis à nouveau rendu dans mon jardin. Sur le chemin, je croisai un hippie fumant de l’herbe, et là me vint une idée : aimant cultiver la terre, avec un jardin qui m’appartient, je pourrais planter du cannabis sans que personne ne se doute de rien.

Mais il me fallait une personne pour vendre et faire des bénéfices. Une personne de confiance qui n’avait pas peur d’aller voir les plus fous. J’ai donc pensé à mon frère, lui qui est fumeur, je pensais qu’il pourrait m’aider là-dessus. Arrivé chez lui je toquai à la porte, il m’ouvrit avec un grand sourire. Je m’assis et commençai à lui expliquer mon idée. Il me répondit d’abord que j’étais fou et que même atteint d’un cancer, ce n’était pas une raison. Mais après une longue réflexion, il décida de m’aider.

Trois mois plus tard, nous apprîmes que la police nous recherchait. Nous avons été obligés de prendre un nom d’emprunt pour ne pas avoir de problème avec nos familles, j’avais décidé de m’appeler Tuko et mon frère Karim. Dans les jours suivants j’envoyai mon frère à des acheteurs habituels mais il ne revint pas, la police l’avait embarqué avec notre client. Je devais trouver un moyen de le faire sortir. Quelques heures plus tard la police vint à la porte de chez moi. J’ouvris et vis mon frère menotté. La police m’annonça qu’il avait tout avoué : ma femme était en pleurs, mes enfants me regardaient bizarrement. Je pensai que tout allait s’arranger mais après un long interrogatoire et un procès, je fus placé en cellule où je passai 5 ans de ma vie. Un mois avant ma sortie, je tombai inconscient sur le sol de ma cellule.

Aujourd’hui je suis à l’hôpital et j’attends ma mort. Je vais envoyer une lettre à ma femme. Elle saura ainsi où j’ai caché l’argent, au fond du jardin, avec tous mes outils.

Marie

Marie

Dounia DEHAMCHIA et Moustapha ZENDOUZ – 3e B

Enseignante : Mme Llorca

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Cet après-midi-là, j’étais allée au cinéma avec Marie, ma meilleure amie. En sortant du cinéma, nous nous étions chamaillées, comme d’habitude. Nous passions beaucoup de temps à nous disputer toutes les deux. Cela ne nous empêchait pas de nous voir tous les jours !

Avec Marie, nous étions amies depuis toujours. Nos parents eux-mêmes se voyaient régulièrement. Et nous étions comme des sœurs. Elle aussi était fille unique, comme moi. Toutes nos vacances, nous les passions ensemble, tous les ans.

Un jour, une nouvelle voisine arriva dans le quartier. Elle s’appelait Delphine. Très vite nous étions allées la voir. C’était une fille étrange, un peu secrète qui nourrissait une grande admiration pour Marie et moi. La coïncidence faisait qu’elle ressemblait beaucoup à Marie. Grandes, brunes, la peau pâle, de loin les gens les confondaient. Rapidement, Delphine s’était mise à s’habiller comme elle. Quand elle s’achetait un nouveau pantalon, Delphine le portait quelques jours plus tard. Marie, qui était une fille très gentille, ne disait rien. Quand je lui en parlais, elle prenait cela comme une marque d’affection et passait outre.

Le soir de ce même après-midi, j’appelai Marie et lui proposai de venir à la maison, pour qu’on passe la soirée ensemble. Mes parents étaient partis en week-end, nous aurions donc la maison pour nous toutes seules. Pendant la soirée, Delphine vint sonner à ma porte. J’étais un peu énervée quelle vienne encore interrompre notre soirée, mais comme d’habitude je n’en dis rien car je n’aimais pas vexer les gens. Je trouvais cependant que Delphine nous envahissait un peu.

Finalement, Delphine resta toute la nuit. Du coup, je ne pus pas parler tranquillement avec Marie. J’avais des choses intimes à lui raconter et je ne souhaitais pas les partager avec Delphine. Après avoir bien rigolé, nous sommes allées nous coucher.

J’avais souvent du mal à dormir. Dans ces cas-là, je piquais les somnifères de ma mère. J’en pris une moitié et allai rejoindre mon lit. Le lendemain matin, je me réveillai toute seule dans ma chambre. La maison était vide. Je téléphonai à Marie pour savoir comment la soirée s’était terminée. Mais elle ne répondit pas. J’appelai donc ses parents, sa mère me répondit qu’elle n’était pas à la maison et qu’elle la croyait chez moi.

Je tentai de joindre Delphine, cela sonnait dans le vide. Je sortis dans la rue pour aller chez elle. La maison était vide, les volets fermés. J’ouvris la porte, c’était la première fois que je mettais les pieds chez elle. Et là je constatai avec effroi que la maison était totalement vide. C’était comme si personne ne l’avait jamais habitée !

Marie avait disparu. Tout le monde était effondré.

Personne ne l’a retrouvée. L’enquête de la police a duré plusieurs mois mais n’a rien donné. Les policiers nous ont interrogés, moi, mes parents et ceux de Marie… Depuis la disparition de leur fille, les parents de Marie sont au plus mal et n’arrivent pas à se remettre de cette disparition car c’était leur seule enfant. La police a cherché Delphine, ils n’ont rien trouvé sur cette fille, c’était comme si elle n’avait jamais existé.

Un jour, alors que je me rendais au lycée, je croisai une fille qui ressemblait fortement à Marie : elle avait la même démarche, les mêmes cheveux, la même silhouette fine et élancée. Je n’en croyais pas mes yeux! J’étais à la fois heureuse et comme folle, d’un coup je revivais, je tremblais de tous mes membres. Je poussai un cri strident et traversai la rue en courant. Je l’ appelai. Je pleurais et riais en même temps. Elle se retourna, et là mes cris de joie se transformèrent en cris de terreur : ses yeux, c’était horrible ! Ce n’était pas Marie ! C’était Delphine qui se trouvait là devant moi !

Le hacker

Le hacker

Adry HEBERT et Léo LEMERCIER – 3e B

Enseignante : Mme Llorca

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Je me nomme Percy et j’ai 20 ans. Dans mon enfance, je me suis fait adopter par un couple, mon père s’appelle Marcus et ma mère Sonia.

Je suis hacker j’ai même une activité favorite, une passion qui est :  « hacker » la CIA, le FBI, les grandes sociétés et je leur vole tous leurs dossiers.

Je suis au courant des informations les plus secrètes et si je voulais je pourrais créer un chaos mondial !

J’ai pratiqué cette activité depuis des années et je ne m’étais jamais fait arrêter !

Mais quelques mois avant le récit de cette histoire, je me sentais surveillé…

Je voyais souvent le même homme, quand je passais à la caisse du supermarché en bas de chez moi… Un homme qui portait… ?

Un jour, en rentrant chez moi, dans le couloir je vis ma porte d’entrée ouverte.

Je ne pris même pas mes affaires et m’enfuis illico. Je montai dans ma voiture et démarrai. Je ne savais pas où aller mais je sentais qu’il ne fallait surtout pas que je traîne !

J’arrivai dans une autre ville, changeai d’identité – cela m’était facile, avec toutes les bases de données douanières que j’avais piratées – et me trouvai un nouvel appartement. Puis au bout de quelques semaines je repris mon activité favorite.

Mes journées reprirent leur cours normal : tout le jour je restais enfermé et piratais le monde entier, le soir j’allais me trouver à manger. Je restais cependant aux aguets.

Un soir, en rentrant de mes courses, je jetai un œil à mon ordinateur, comme je le fais tout le temps, et là j’eus à nouveau la désagréable sensation de me sentir observé. Exactement la même chose que dans mon ancien appartement. Je préférai ne pas y prêter attention et allai me coucher.

Le lendemain après avoir passé une journée sans problème, je me rendis au supermarché et là – horreur ! – je crus voir le même gars entrevu dans ma vie précédente…

Je pris de nouveau la fuite sans hésiter car je me doutais de quelque chose.

Je déménageai cette fois aux Bahamas. Dans un premier temps je préférai laisser mon ordinateur éteint, mais au bout de quelques semaines, n’y tenant plus, je le rallumai et repris mon activité de hacker.

Je sortais de moins en moins, l’angoisse me tenait jour et nuit. Un soir, en rentrant chez moi, je trouvai mon appartement sans dessus dessous…

Cette fois, il n’y avait plus de doute, il y avait bel et bien quelqu’un qui me pourchassait et qui était parvenu à me retrouver…

Week-end sanglant

Week-end sanglant

Johanna DUREUIL et Huseyin YALCIN – 4e A

Enseignante : Mme Amourette

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Lydia au groupe :

– Ça vous dit un week-end tous ensemble ? On va au chalet de mon beau père, il me le prête.

Emma au groupe :

– pourquoi pas ?

Noah au groupe :

– Oui, ça serait cool.

Chloé au groupe :

– Yes, on va faire la fête !

Jason au groupe :

– Si vous voulez…

Matt au groupe :

– Ok ! On part à quelle heure ?

Lydia au groupe :

– Samedi matin, 8 heures.

Le lendemain à huit heures, Lydia partit chercher tout le monde. Le chalet se trouvait à trois heures de la ville, il était éloigné de tout. Les amis arrivèrent fatigués du trajet. Ils découvrirent le magnifique chalet avec plus de quatre chambres et trois salles de bains. Ils s’installèrent puis Noah, Lydia et Chloé restèrent au chaud, tandis que Matt, Emma et Jason allèrent découvrir les alentours. Objectif : trouver un petit supermarché : il fallait faire les courses pour la fête de ce soir. Au chalet, Noah essaya de trouver un peu de wifi et de réseau mais il n’y en avait pas. Vers vingt heures, tout le monde commença à préparer la fête. Matt n’aimait pas vraiment les fêtes alors il décida de rester seul dans sa chambre toute la soirée pour faire ses devoirs. Quelqu’un frappa à la porte. Emma alla ouvrir : elle se met à crier, à pleurer, car il y avait au sol une tête, JUSTE une tête ! Tout le monde eut peur, ils stoppèrent net les préparatifs, ils essayèrent d’appeler la police mais il n’y avait pas de réseau. Matt ignorait ce qui se passait, il était encore dans sa chambre. Jason essaya de rassurer sa petite amie Chloé, qui était encore très effrayée. En bon fan de films d’horreur, Noah lui, n’était pas vraiment choqué. Il décida donc d’enquêter avec l’aide d’Emma pendant que les autres restaient là, recroquevillés sur eux-mêmes, tétanisés.

Ils commencèrent par aller dehors pour chercher des indices. En ouvrant la porte, la tête était toujours là. Emma n’avait pas envie d’aller plus loin que le jardin par peur que le tueur ne les attrape. La tête avait l’air propre, aucune goutte de sang, bizarre. Ils continuèrent à chercher des indices. En allant dans le jardin, ils trouvèrent un papier avec un numéro de téléphone et un prénom, ‘Hanna’, un nom inconnu pour Emma alors que Noah pensa directement à une tueuse en série recherchée partout en ce moment. Emma ne prenait pas ça au sérieux. Ils décidèrent d’appeler le numéro mais toujours pas de réseau ! Dommage !

Après cette petite recherche d’indices, ils décidèrent de rentrer. Lydia avait fermé tous les volets par peur que le tueur n’entre. Matt venait de sortir de sa chambre, il ne savait toujours pas ce qui se passait. Lydia lui expliqua, Matt ne comprenait pas trop et il resta au salon avec les autres. Chloé encore effrayée, décida de se relaxer dans un bon bain. Elle regardait un film sur sa tablette quand elle entendit un bruit de porte, elle appela Emma pour voir si c’était elle car elles partageaient la même salle de bain mais pas de réponse. Quelques minutes plus tard, Lydia entra dans la salle de bain… une flaque rouge au sol l’inquiéta immédiatement, elle appela Chloé mais personne répondit. En ouvrant le rideau de douche, ce fut le choc, Chloé était dans son bain, MORTE au milieu de son sang. Hystérique, Lydia pleura et ses cris attirèrent tout le monde. Jason lui, ne savait plus quoi dire, quoi faire. Noah venait de comprendre que le tueur se trouvait dans le chalet. Tout le monde avait vraiment peur, les jeunes réalisaient qu’ils devaient quitter cette maison au plus vite. Ils préparèrent toutes leurs affaires. Ils étaient sur le point de partir quand ils constatèrent que toutes les portes étaient fermées, aucune ne pouvait s’ouvrir, ils étaient pris au piège. Matt et les autres se voyaient déjà mort. Jason lui commença à s’énerver, il était sur le point de taper Matt car il le soupçonnait d’être derrière tout ça. Matt avait passé la soirée dans sa chambre, donc il n’y avait aucune preuve contre lui et personne ne savait ce qu’il avait vraiment fait durant tout ce temps. Emma calma Jason. En réfléchissant bien, tout le monde avait des doutes sur Matt. Matt n’aurait jamais pensé être accusé par ses amis, Emma ne savait plus trop quoi penser.

Noah essaya une fois de plus d’appeler la police mais, ce fut un nouvel échec. Alors tout le monde se mit à chercher des choses dans le chalet qui pourraient les aider à être secourus. Jason observa chaque fait et geste de Matt, rien de suspect, il cherchait comme tout le monde. Lydia ne trouva rien d’intéressant dans sa chambre, dans la salle de bain et dans le salon. Emma elle, trouva une radio dans sa chambre, tout le monde alla au salon pour essayer de la faire marcher. C’est Noah qui s’en occupa. La radio était vieille, abîmée et presque inutilisable. Noah réussit à capter un petit signal, on entendait un homme parler. Tout le monde se mit à parler à cet homme. Il les entendit et Noah lui demanda de l’aide, il lui expliqua qu’un tueur cherchait à les tuer et qu’il fallait appeler la police. L’homme répondit qu’il allait envoyer des secours, tout le monde était soulagé. Chacun retourna dans sa chambre patienter, mais tout ne se passa pas comme prévu…

Quand Jason entra dans sa chambre, le tueur était là : il l’attrapa par derrière et lui planta un couteau dans le ventre. Jason à terre, eut à peine le temps de voir l’identité du tueur qu’il mourut d’un deuxième coup de couteau dans le cœur. Quelques minutes plus tard, tout le monde se rejoignit devant l’entrée, Emma remarqua que Jason n’était pas là. Elle alla donc le chercher et une fois de plus, ses cris et ses pleurs attirèrent tout le monde dans la chambre de Jason. Quel choc ! Ils décidèrent de laisser le corps où il était et ils retournèrent dans l’entrée.

Personne ne parlait, que pouvaient-ils dire ? En observant Lydia, Matt trouva sa réaction suspecte ; en fait, c’était plutôt son manque de réaction qui l’interpella. Elle ne semblait pas affectée par la mort de Jason. En sortant son téléphone, un papier dépassant de sa poche attira le regard de Noah : il remarqua le prénom ‘Hanna’ comme sur le papier qu’Emma et lui avaient trouvé. Il ne dit rien par peur de l’accuser à tort. Alors, discrètement, il murmura à l’oreille d’Emma, l’invitant à regarder discrètement la poche de Lydia. Emma reconnut aussitôt le papier qu’ils avaient trouvé, elle ne dit rien, elle non plus.

Cela faisait déjà une heure qu’ils attendaient la police mais elle ne semblait pas arriver. Alors Emma demanda à Lydia pourquoi elle avait le papier qu’ils avaient trouvé. Elle répondit qu’elle l’avait trouvé dans la cuisine alors qu’Emma l’avait mis dans sa chambre. Lydia répondit qu’elle ne savait plus. Une heure et demi plus tard, toujours pas de police en vue…

Matt était fatigué alors il alla dans sa chambre se reposer. Lydia aussi alla dans sa chambre. Quelque minutes, quand elle revint… elle sortit un revolver et le pointa sur Noah et Emma. Elle révéla que c’était elle qui avait tué Jason et Chloé mais ce n’était pas tout : elle enleva sa perruque et ses lentilles. Elle expliqua tout : elle avait changé d’identité parce qu’elle était recherchée depuis un an pour un meurtre. Son vrai prénom était Hanna, comme l’indiquait le papier et le numéro de téléphone était celui d’un de ses complices qui habitait dans ce chalet. Noah venait de comprendre qu’elle était la tueuse en série dont tous les médias parlaient.

Emma voulait savoir pourquoi elle avait tués ses amis. Elle expliqua que ça faisait un an qu’elle était amoureuse de Jason mais lui aimait Chloé, elle les avait donc tués par jalousie. Elle n’avait jamais eu l’intention de tuer Emma et Noah, mais comme ils étaient au courant de tout la concernant, elle n’avait plus le choix. Noah lui assura qu’il ne dirait rien à personne mais Lydia ne changea pas sa décision. Le seul moyen de les sauver était que la police intervint.

Matt qui n’était pas encore endormi, avait tout entendu. Une idée lui vint, il fallait qu’il tue Lydia. En général, Matt avait toujours un couteau suisse sur lui alors il le chercha partout dans sa valise, il le trouva et se dirigea dans le salon. Pendant ce temps-là, Lydia avait attaché Emma et Noah à l’aide d’une corde. Matt arriva derrière elle, il lui planta le couteau dans le dos, Lydia se débattit, elle tira dans sa jambe, les deux roulèrent à terre. Au moment où Lydia essaya de tirer dans la tête de Matt, la police arriva, força la porte et tira sur Lydia. Matt lui, n’était que blessé, pour Emma et Noah le cauchemar était enfin terminé ! La police les détacha, les pompiers s’occupèrent d’eux et ils embarquèrent Lydia. Les corps furent eux aussi emmenés. Emma, Noah et Matt avaient perdu leurs amis, ils étaient très tristes mais Lydia était bel et bien en prison pour de très longues années…

Une vengeance presque parfaite

Une vengeance presque parfaite

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Je m’appelle Cindy Stone. Je travaille en tant qu’infirmière à l’hôpital du célèbre Dr. Marshall, un spécialiste dentaire. J’ai toujours douté de lui, depuis le début de ma carrière mais ce que M. Marshall va me faire confirmera mes craintes le concernant. Quand j’entrai dans son bureau, un vent fort et intense soufflait à travers la fenêtre. On remarquait que dans cette immense espace, ne se trouvaient qu’un bureau et quelques étagères mais pas un seul tableau, pas une décoration pour apporter un peu de chaleur à l’ensemble. Elle ressemblait à son propriétaire. Froide. Stricte. Simple. Tout à fait son genre. Quand je fermai l’imposante porte qui se trouvait derrière moi, un silence pesant s’installa dans la pièce avant qu’il ne prenne enfin la parole :

« – Mlle Stone, je suis déçu par ce que je viens d’entendre. Et moi qui vous considérais comme une infirmière modèle ! Je vois plutôt en vous une infirmière débutante !…

– Je vous jure que c’était un accident ! Jamais je n’aurais fait ce genre de choses volontairement !

J’avais crié de toutes mes forces pour lui faire entendre raison mais il était tout de même têtu alors comment convaincre quelqu’un qui n’avait pas de cœur ? Telle est la question que tout le monde se pose.

– Vous avez échangé le tranquillisant contre de la morphine et injecté la substance aux patients en quantité considérable et vous dites que c’était un accident ? Non, je ne pense pas que c’était le cas !

J’étais comme réduite en cendres par ses gigantesques flammes. Il avait continué à me cracher des mots blessants :

– Dois-je vous rappeler vos responsabilités ?

– C’est inutile. Je connais mes propres obligations…

– Je crains que ce ne soit pas le cas. Vous êtes chargée de vérifier ce que VOUS injectez dans les bras de vos patients !

J’étais morte de honte à ce moment-là. Je ne savais pas quoi dire pour détendre un peu l’atmosphère. Ce qu’il m’avait balancé me mit en panique :

-Vous méritez bien votre surnom de “fille aux pensées folles”. Un pseudo digne de vous !

Je sentis des poids de tristesses et de haines charger mon cœur. Je n’en pouvais vraiment plus de retenir mes larmes.

Mais il n’avait toujours pas terminé son discours :

– Je ne crois pas pouvoir vous garder longtemps comme ça. Après tout, ce poste est assez dangereux pour vous. Et puis, tous les problèmes que vous créez, engendrent d’autres problèmes. Il me faut briser ce cercle vicieux !

– Que voulez vous dire ? De quels soucis parlez-vous, en quoi vous concernent-ils ?

Il avait soudainement éclaté de rire. Je ne voyais pas en quoi cette situation était comique.

Quand il s’arrêta enfin de glousser, il reprit la parole :

– Vous êtes bien drôle Mlle Stone ! Mais je pense à notre réputation bien sûr ! Enfin, surtout à MA réputation qui se retrouve entachée par VOTRE faute ! se lamentait-il.

– Mais pourquoi pensiez vous que cela influencerait votre niveau de prestige ? Après tout, vous êtes l’un des spécialistes les plus réputés du pays, si je puis dire.

– Vous ne comprendrez donc jamais. Vous avez une idée de ce que ça représente tout ceci ? Je perdrai des centaines et des centaines de clients d’un coup à cause d’une folle. Ce serait… ce serait une HONTE !! Et vous allez regretter ce que vous avez fait !

Ce qu’il s’apprêtait à faire m’avait angoissé. Il parlait avec un ton on ne pouvait plus sérieux. Il allait m’étrangler de ses propres mains ! Au moment où je m’apprêtais à voir ma courte vie défiler, un “TOC ! TOC !” interrompit ses mouvements.

-Dr. Marshall !? Votre client, M. Jouvence, est arrivé ! Que dois-je lui dire ?

Le Dr Marshall, en panique, donna une réponse simple et rapide :

– Faites-le patienter ! Et dites-lui que j’arrive !

– Très bien…

La jeune femme semblait s’éloigner de la porte : le bruit de ses pas s’évanouissait dans le néant. Je lui devais la vie, sans son intervention inopinée, je ne saurais dire ce qui me serait arrivé. M.Marshall ajouta, d’un ton grincheux :

– Vous avez eu de la chance mais la prochaine fois, je ne laisserai quiconque nous déranger pendant le moment qu’on partagera. Enfin je veux dire … TON dernier moment… »

Une sensation de peur m’étouffa. C’était comme ça, à chaque fois que je faisais quelque chose, je causais toujours des problèmes. C’était toujours comme ça depuis la mort de mes parents. Je dus élever ma petite sœur toute seule. Mais ce que je lui avais appris sur moi, c’était que je versais toujours des larmes… chaque jour. Désormais, elle était assez grande pour trouver du travail. Elle m’avait dit qu’elle voulait devenir infirmière, comme moi, mais je refusais qu’elle me prit comme exemple, après tout ce que j’avais fait… Enfin, dans l’immédiat, c’était bien mon propre sort qui m’inquiétait. Le monstre allait signer mon arrêt de mort ici, à l’hôpital ! Quoi qu’il m’arriva, je me devais de rester calme et tenter de me faire oublier.

Quelques jours passèrent après ce fichu calvaire. L’hôpital était revenu au calme. Un peu trop calme même. Nous avions noté une grosse baisse du nombre de clients depuis ce jour. Il avait peut-être raison après tout. Mais bon, je n’y pouvais rien changer. Aussi, chaque jour qui passait, je me sentais plus lourde et très fatiguée. Sûrement à cause de la chaleur… Il faisait très chaud ces derniers temps. Pourtant, on était en plein hiver. Je trouvais cela très étrange. Un soir, ma sœur et moi sortions de l’hôpital très tard. Assez tard au point qu’on était très fatiguées. Ma sœur était venue nous assister en tant que stagiaire. Nous nous installâmes dans la voiture pour rentrer chez nous. A peine avais-je allumé le moteur qu’elle s’endormit. Elle était épuisée. Je la comprenais. Elle était encore très jeune. Elle n’avait que 19 ans. Tout d’un coup, je sentis un choc. J’avais percuté quelque chose. Je ressentis un mal de crâne insoutenable. Mais le plus inattendu, c’était que je me retrouvais dans le noir complet. Pas une seule lumière qui venait des lampadaires ou de la voiture. Aucune trace de ma sœur non plus. Il flottait seulement une odeur brûlante que mon nez percevait à peine. Mais si ça trouvait… j’étais morte… ou encore vivante. Je n’avais aucune idée claire de la situation. Et si ça se trouvait, tout ça, c’était à cause de lui… de M. Marshall ! Je me disais bien que c’était bien trop calme ! Trop suspect ! Que pouvais-je bien faire, un retour en arrière semblait impossible ! Je ne pouvais plus bouger. Était-ce comme ça quand on meurt ? Personne ne le savait.

Depuis cet accident, j’attends, j’attends pour enfin me venger du coupable dont j’ai été la victime…

3 ans plus tard…

« – Et voilà, encore une affaire RÉSOLUE !!

– C’est très bien, Hamilton. Continue comme ça !

– Mais vous savez patron, c’est grâce à vous si j’ai pu trouver la clé pour résoudre cette affaire !

– Mais tu sais Hamilton, chaque énigme résolue est une satisfaction pour nous tous ! Bref, j’ai une faveur à te demander.

– Qu’elle est-elle M. Bowers ?

– Tu dois me promettre que tu résoudras la prochaine affaire tout seul. Tu connais toutes les bases qu’un inspecteur doit maîtriser désormais.

– Eh bien je ne peux vous garantir la réussite, patron, mais si c’est vous qui me le demandez, je me sens confiant et capable de le faire !

– Tant mieux ! Je dois te laisser maintenant. A plus tard Hamilton !

– A plus tard patron ! »

Je m’appelle Richard Hamilton. Je suis inspecteur à Arcadia, un quartier très connu pour sa belle plage mais aussi pour les prouesses médicales de notre gloire locale : le Dr. Marshall. Un éminent spécialiste qui possède son propre hôpital ! Certes, cette affaire d’accident pendant lequel l’une de ses infirmières avait perdu la vie avait apporté un éclairage moins agréable sur notre localité, mais l’affaire avait été classée très rapidement… Toutefois, encore aujourd’hui, quelque chose me dit que ce n’était pas un accident ordinaire. Je me demande ce qui avait bien pu se passer à l’époque… Mais mes pensées sont interrompues par le légiste du commissariat :

« – Hamilton ! Enfin je te trouve !

– Qu’y a t-il Jeff ?

– J’ai une nouvelle enquête pour toi !

Je suis tellement heureux de savoir que je peux enfin surpasser les compétences de M. Bowers que je meurs d’impatience d’en connaître plus !

– Que s’est-il passé ?

– Il y a eu un meurtre dans un stand de voyante. La victime a été visiblement tuée par deux balles. – Qui a été la pauvre victime ?

– …

– Jeff ?

– …

Il reste silencieux un long moment avant de pouvoir reprendre la parole :

– C’est …c’est le docteur Marshall. Mon frère… est mort.

Ces mots sont un choc. Jeff poursuit :

– Comment a t-elle osé faire ça à mon frère ? Elle va voir ce que ça fait quand on perd quelqu’un de précieux !

Je tente de le calmer, en vain. Je ne sais pas de qui il parle mais visiblement, il croit à 100% que c’est la meurtrière de son frère.

– Qui a t-on accusé du meurtre ?

– C’est cette voyante bien sûr, qui d’autre ?

– Mais c’est insensé ! Pourquoi ton frère est-il parti la voir ?

– Il m’avait dit qu’il devait parler à quelqu’un de quelque chose…

– J’ai peut-être une idée de qui est ce “quelqu’un”.

– Ah oui ? Qui est-ce d’après toi ?

Je ne suis pas sûr de ma supposition. Faut-il vraiment lui révéler mon intuition ?

– Je pense qu’il s’agit de la victime de l’accident.

Il a l’air de comprendre :

– Tu parles de l’accident de voiture dans lequel une infirmière avait trouvé la mort ?

– Ton frère t’en avait parlé ?

– Non, pas vraiment… mais cette infirmière s’était retrouvée dans 2 articles de journaux.

– Dans les journaux, deux fois ? Je croyais qu’il n’y avait eu qu’un seul article à son sujet ! Quel est le deuxième article dont tu parles ?

– Elle avait apparemment causé la mort d’une dizaine de patients car elle avait échangé des flacons de tranquillisants avec d’autres flacons… plus redoutables !

– Étrange… Je n’ai jamais entendu parler de cette affaire.

– Si tu veux, j’ai des coupures des deux articles en question.

– Merci Jeff, ça nous servira pour l’enquête. Mais tu sais Jeff, en majorité, c’est toujours les innocents qui se retrouvent victimes des enquêtes trop hâtives.

Jeff est un peu du genre à émettre des conclusions prématurées. Il me répond d’une voix calme :

– Oui tu as sûrement raison. Je suis allé beaucoup trop loin. On les accuse à tort, en vérité c’est nous qui les transformons en coupables.

Je suis content qu’il comprenne les erreurs qu’il a commises.

– Je te félicite, tu reconnais tes erreurs.

– Je suis désolé…

– Ce n’est rien voyons, c’est de l’histoire ancienne maintenant et puis… tout le monde fait des erreurs parfois.

– Même toi Hamilton ??

– Oui, même moi, Jeff.

Il est très surpris de m’entendre reconnaître mes faiblesses. Il me prend pour une idole !

– Bon occupons-nous de l’enquête maintenant. reprit Jeff. La suspecte s’appelle Mélissa Foster. Personne ne m’a donné le mobile de son arrestation.

– C’est marqué dans le dossier de l’affaire : cette voyante avait l’arme dans sa main quand les témoins l’ont vue. Mais quand la police s’est rendue sur la scène de crime, elle n’avait plus de flingue. Les témoins n’arrivent pas à se mettre d’accord. Ils citent tous des armes différentes. Alors pour l’instant l’arme demeure non identifiée.

Je trouve suspect que les témoins apportent différentes informations. Le vrai coupable cherche certainement à brouiller les pistes, peut-être est-ce l’un d’entre eux ? Il me faut juste des preuves. Je ne sais pas encore mais je m’embarque dans une histoire que je n’oublierai jamais.

– Nous allons pour l’instant nous rendre au centre de détention. L’accusée nous expliquera la situation et son point de vue.

– Allons-y. »

Nous arrivons au centre de détention, mais il nous reste moins de 20 minutes avant la fin des visites. Espérons qu’on aura assez de temps pour mener à bien l’interrogatoire !

Nous nous asseyons avant d’apercevoir l’accusée entrer et s’asseoir devant la vitrine en verre qui nous sépare.

« – Bonjour Mme Foster. Je me présente, je suis l’inspecteur Richard Hamilton et voici mon collègue Marc Jefferson. Nous sommes venus vous demander de témoigner à propos du meurtre de M. Marshall. Pouvez-vous le faire s’il vous plaît ?

– A quoi bon témoigner si personne ne me croit ?

– Ne vous inquiétez pas. Nous, on vous croit et on est sûr que vous n’avez pas commis ce crime !

Elle verse quelques larmes. Je suppose que jusqu’à présent, personne ne la croyait alors je comprends qu’elle soit soulagée. Elle poursuit :

– Quelques jours avant le drame, je recevais la visite de deux personnes qui souhaitaient invoquer l’esprit d’une femme. L’une portait de beaux vêtements, c’était un homme élégant, certes, mais hautain. L’autre était une jeune femme, elle voulait communiquer avec sa sœur. Je leur fixais un rendez-vous pour aujourd’hui, afin de procéder à l’invocation. Je… enfin, tout cela est un peu confus. Je, oui, c’est cela, je commençais la séance, j’ai cru entendre un tir de balle sortir d’un flingue mais l’esprit occupait encore mon corps. Le reste de mes souvenirs est assez vagues.

– Donc, si je comprends bien, vous avez appelé l’esprit de quelqu’un à la demande deux personnes, c’est bien ça ?

-Oui c’est bien ça, mais c’est étrange. Je me souviens avoir fait un rêve alors que normalement on ne rêve pas pendant les séances de spiritisme.

– Vraiment ? C’est curieux en effet.

Si on ne peut pas rêver pendant les séances cela veut dire…

– Je sais pourquoi vous avez fait un rêve à ce moment-là ! Affirme avec certitude Hamilton.

– Pourquoi donc ? Je me souviens très bien avoir invoqué l’esprit et fait un rêve.

– Parce que vous n’étiez pas en train d’invoquer l’esprit !

– Mais qu’est-ce que tu racontes Hamilton ? Elle nous a clairement dit qu’elle l’avait invoqué.

– On lui a injecté un tranquillisant qui a mélangé ses souvenirs. Je n’ai pas de preuve pour l’instant mais je vous promets que je vous en fournirai.

– Tu as l’ai sûr de toi, collègue.

– C’est le cas, mon cher Jeff.

– Bon on va vous laisser Mme Foster. Surtout gardez votre calme quoiqu’il arrive.

– Merci. J’espère que vous trouverez les indices qui convaincront le juge que je suis non coupable.

– Ne vous inquiétez pas Mme Foster ! M. Hamilton est le meilleur pour trouver des preuves insaisissables.

– Tu exagères quand même… proteste l’inspecteur, flatté. Bon on y va. »

A peine sommes-nous sortis que les portes du centre ferment.

« – Où va t-on maintenant ? me demande Jeff.

– Je propose qu’on aille sur la scène de crime. On pourra trouver des indices importants.

– Certes, mais les enquêteurs ont déjà exploité cette scène ! Il ne restera sûrement plus d’indice !

– Jeff, qui dit que les indices sont découverts uniquement dans les scènes de crime ? On peut les trouver aussi dans les témoignages !

– Mais les collègues ont déjà récolté de nombreux témoignages ! Ils ont récupéré toutes les informations nécessaires !

– Eh bien, on n’aura qu’à creuser jusqu’à ce que les témoins nous disent toute la vérité. N’oublie pas, les enquêteurs ont précisé dans le dossier que les témoins avaient déclaré différentes choses à propos de l’arme. Ce sera alors à nous de résoudre ce mystère !

– Mais oui, j’avais complètement oublié cette histoire d’arme non identifiée.

– Bon. A présent, on y va collègue ?

– Bien sûr, c’est parti ! »

Nous nous rendons donc sur la scène de crime, sans encombre.

Du Sang. C’est la première chose que j’aperçois.

Quelques enquêteurs se trouvent à l’intérieur de la tente de la voyante.

« – Regarde Hamilton !

Jeff pointe du doigt une mèche de cheveux de couleur rouge, comme du sang.

– J’allais presque la rater. T’en penses quoi ?

J’ai peut-être une idée en tête :

– La personne a perdu ces cheveux en se débattant. C’est la seule hypothèse que j’ai.

– Je les amènerai au labo les faire analyser mais cela risque de prendre 1 journée complète.

– Ce n’est pas grave tant qu’on détermine l’origine de cette mèche…

– Tiens. C’est curieux. Ce paravent est placé devant une malle.

– Tu as raison.Voyons ce qu’il y a à l’intérieur… Oh c’est fermé. Je me demande bien pourquoi !

– Je ne sais pas. On demandera aux témoins s’ils ont vu quoi ce soit à ce sujet. Et puis, je viens de remarquer ce trou qui traverse le paravent.

– C’est vrai, bien vu. Bon, je crois qu’on en a fini ici. On demandera aux enquêteurs de l’ouvrir pour nous.

– Oui. Allons interroger les témoins maintenant.

– On ne pourrait pas s’acheter un petit quelque chose avant ? Je meurs de faim !!

– Tiens, je te donne mon déjeuner. De toute façon, moi je n’ai pas faim. Je suis bien trop préoccupé par cette histoire.

– Super !!! Merci Hamilton. »

Nous nous dirigeons vers l’agence du premier témoin. Apparemment c’est une journaliste. Mais pas ordinaire. A plusieurs reprises, elle a été menacée de mort car elle ne cesse de tourmenter les célébrités qu’elle doit interviewer. Je la trouve effrayante.

Nous toquons à la porte. Elle ouvre, nous faisons face à une dame d’apparence physique soignée, énergique et qui, manifestement, n’abandonne jamais. Elle a les cheveux roux et porte un bandeau.

« -Bonsoir, je suis l’inspecteur Hamilton et voici mon collègue légiste Jefferson. Nous voudrions recueillir votre témoignage concernant le meurtre de ce matin.

– Eh bien, vous ne me demandez même pas mon nom, à ce que je vois ! Je ne vous intéresse pas ?

– Si bien sûr. C’est juste qu’il est noté dans le dossier. Vous vous appelez… Élise Jason, c’est bien ça ?

– Oui, oui, c’est ça ! Je suis tellement contente d’être témoin de quelque chose d’important !! De plus, c’est une personne connue qui a été tuée !… Quelle excitation !

Elle doit se calmer un peu là ! Et puis, je sais que ça ne va pas plaire à mon voisin… Je me retourne vers Jeff qui, visiblement, n’a pas l’air de rigoler avec ça.

– Maintenant vous allez nous livrer OUI OU NON VOTRE TÉMOIGNAGE ??? hurle t-il.

Élise, surprise, se calme et commence son témoignage :

– J’étais près du stand quand tout à coup, j’ai entendu des coups de feu. Quand je suis entrée, j’ai vu une femme devant le corps d’un homme, elle tenait un revolver à la main. Elle avait l’air contente de son exploit. J’ai appelé la police immédiatement et je ne l’ai pas quittée des yeux jusqu’à leur arrivée.Voilà qui clôt mon témoignage.

– C’est nous qui déterminons la fin de notre entrevue ! Pourquoi étiez près du stand à ce moment-là ?

– Par-Parce que j’é-j’étais venue pour parler avec ma-ma sœur !

– Pourquoi bégayez vous ? lui demande Jeff

– Inutile de nous mentir. Je viens de comprendre la situation ! affirme Hamilton.

– Quelle est-elle ?demandent d’une même voix Jeff et Élise.

– Comme vous le savez, la victime, M. Marshall, est une personne connue dans tout le pays. S’il est si prestigieux, pourquoi Élise, notre témoin-journaliste, ne l’a t-elle pas reconnu ? Elle vient de nous dire <<devant le corps d’un homme>>. C’est logique : elle nous ment puisque c’est le seul médecin de la ville. Personne ne pourrait ne pas le reconnaître !

– Tu as raison. Qu’avez-vous à nous ajouter Mme Jason ?

– …

– Euh…Mme Jason ?

– Non !!!! C’est… C’était juste une coïncidence !! Je ne l’ai pas tué. Je l’ai vu par hasard dans les alentours. Je l’ai donc suivi jusqu’à la tente. J’ai attendu dehors pour l’interviewer. Le drame a eu lieu. Je, j’étais choquée par le meurtre que je venais de voir. J’ai immédiatement filé vers elle pour l’empêcher de partir.

On s’est débattu. Elle a même essayé de me blesser avec une paire de ciseaux mais je l’ai évitée à plusieurs reprises. Je me suis saisie des ciseaux. Je n’ai réussi qu’à lui couper une mèche de cheveux… Je… Je ne voulais pas en arriver là mais elle avait dépassé les limites ! Et peu après, j’ai perdu connaissance. Tout cela est de ma faute. Je suis DÉSOLÉE !!!

Elle pleure à chaudes larmes.

– Nous vous comprenons. Vous avez fait ça par pure légitime de défense. Je sais ce que ça fait quand on se retrouve dans ce genre de situation.

– Allez…

– Hum ?

– ALLEZ-VOUS EN !!! »

Elle nous vire de l’agence illico presto.

« – Maintenant qu’est-ce qu’on fait ? me demande Jeff.

– On va interroger le deuxième et dernier témoin.

– Dernier ? Qui est-ce ?

– Elle s’appelle Virginie Stone. Ce nom me dit quelque chose. Apparemment, elle était venue avec M. Marshall à la séance de spiritisme.

– Élise ne nous a t-elle pas dit qu’il y avait une femme avec lui ?

– En tout cas, nous allons savoir bientôt si c’était elle. Dépêchons-nous !

Nous arrivons devant la maison du dernier témoin. Ce qui me dérange beaucoup, c’est cette demeure obscure et peu accueillante. Cela me donne la chaire de poule.

Nous toquons à la porte. Personne. Nous insistons. Toujours personne.

– Si vous n’ouvrez pas la porte, nous allons être obligés de la forcer !!

Aucune réponse. Nous échangeons un regard.

– Je compte jusqu’à trois ! UN ! DEUX ! TROIS !!

Nous enfonçons la porte puis entrons dans la pièce principale.

– Wouah ! Elle est immense cette maison !! Pourtant elle avait l’air petite vue de l’extérieur.

– Comme on le dit “les apparences sont bien trompeuses”.

– Oui, je le savais bien. C’est pas comme si je ne le savais pas, hein ?

Je pouffe de rire. Ce sacré Jeff ! Il me fait toujours rire !

Une odeur sucrée vient effleurer nos narines. Une jeune femme apparaît. Tout en elle respire la culpabilité, je la sens reliée au vrai coupable. Elle prend la parole :

– Bonsoir messieurs. Que me vaut l’honneur de votre visite ?

– Nous sommes venus vous interroger à propos du meurtre de M.Marshall. Pouvez-vous témoigner s’il vous plaît ?

– Bien sûr. Comment pourrais-je refuser la demande de deux si charmants jeunes hommes ?

Je perçois, du coin de l’œil, la gêne de Jeff. Il la fusille du regard. Elle poursuivit :

– J’étais venue ce jour-là, avec M. Marshall pour parler avec ma sœur. Je me mis dans un coin de la tente pour ne pas être trop près de cet immonde meurtrier. Puis j’entendis un cri strident, assourdissant. La voyante venait de hurler. Elle tenait un couteau dans sa main droite. Quelle horreur ! Poignarder froidement le docteur… Je ne m’attendais pas à ce déferlement de violence !

– Comment osez-vous traiter mon frère de meurtrier ??!!

– Ah ! C’était votre frère ? Je suis navrée mais c’est la vérité. C’est à cause de lui si ma sœur n’est plus de ce monde !!

– Comment ? Racontez-moi en détail. lui dis-je.

– Ma sœur travaillait en tant qu’infirmière à l’hôpital de M. Marshall. Tout se passait très bien jusqu’à ce qu’elle rentra un jour, à la maison, en pleurs. Je lui demandais la raison de son état, elle me répondit que son patron l’avait menacée de mort.

– MENACÉE DE MORT ?? Vous délirez !

– Non, malheureusement, monsieur. Et puis un soir alors que nous sortions de l’hôpital, quelqu’un heurta notre voiture. J’ai pu en sortir mais pas ma sœur. Elle était tellement fatiguée ce soir-là qu’elle n’a pas pu ouvrir la portière de la voiture.

– Mais c’est horrible ce que vous nous dites, Mme Stone !

– Oui, en effet, et j’ai su après par une infirmière, que le docteur avait mis des somnifères chaque jour dans son verre d’eau.

– Pourquoi cette femme n’a t-elle pas prévenu votre sœur ??demande Jeff.

– Parce que M. Marshall lui avait dit de ne pas le faire ou sinon elle risquait sa vie.

Je vois Jeff, comme brisé en mille morceaux. J’ai de la peine pour lui…

– COMMENT MON FRÈRE A PU OSER FAIRE ÇA ???!!!

Il était fou furieux.

– De toute façon, il a eu ce qu’il méritait… constate-t-il tristement.

– Bon, on reviendra demain. Nous voyons combien vous êtes ébranlée, madame, et il fait déjà tard. A demain, Mme Stone. Passez une bonne soirée.

– Merci. Vous aussi. »

Nous sortons de chez Mme Stone avec des émotions bien différentes de toute à l’heure.

« – Bon, je te laisse Hamilton. Je vais aller me reposer, je suis exténué, après tout ce qui m’est arrivé aujourd’hui.

– Oui, je comprends mon ami. Repose toi bien. »

Je ne peux le lui confier, mais mon petit doigt me dit que cette femme n’est pas si innocente que cela…

Le lendemain. Je me dirige vers la maison de Mme Stone. Jeff m’a dit qu’on se retrouvait là-bas. Espérons qu’il s’est calmé… La journée d’hier a été éprouvante pour lui !

« – Bonjour, Mme Stone. Nous nous excusons à propos d’hier soir, votre porte…

– Ce n’est rien. coupe-t-elle. Ne vous inquiétez pas. Entrez.

– Mme Stone, pourquoi n’étiez-vous pas là au moment du meurtre ?

– Bien sûr que j’étais là, je vous l’ai dit hier ! Pourquoi me demandez-vous cela ?

-Un témoin nous l’a affirmé.

– Voilà une personne bien naïve. Je me suis évanouie quand j’ai vu l’assassinat de M. Marshall. Elle ne m’a juste pas vue.

– En êtes-vous bien sûr ?

– Oui. Je vais vous rapporter quelque chose à boire. Attendez quelques minutes.

BIP… BIP… Quelqu’un m’appelle. Je décroche :

– Qui y a t-il ?…

– Ici le labo, nous avons terminé l’analyse des cheveux que vous nous avez confiés. Ils appartiennent bien à la personne que vous suspectez !

– … D’accord. Merci de m’en avoir informé.

– C’était qui ? me demande Jeff.

– Le labo, ils ont terminé l’analyse. Tu ne croiras jamais à qui appartient la mèche de chev…

– Je suis de retour !

Elle nous amène du thé.

– Merci, Mme Stone ! Vous nous disiez avoir bien vu le meurtre de vos propres yeux…

– Oui ! Et…

– Quelle arme portait la meurtrière ?

Vu la tête qu’elle fait, je crois qu’elle ne s’attendait pas à de tels propos de ma part !

– Je… J’ai vu un couteau dans sa main…

BIZZZ… BIZZZ… Cette fois-ci, c’est le portable de Jeff qui vibre. Il s’éclipse dans un coin de la pièce pour, me semble-t-il, lire le message qu’il a reçu. Je poursuis :

– Vous dites avoir vu un couteau, mais je peux vous prouver que ce n’était pas le cas.

– Comment ? Montrez-la moi alors, votre preuve ! Me défie-t-elle.

– Mais la voilà !

– C’est juste une malle.

– Non, regardez attentivement. On aperçoit un trou dans la malle. Et on peut dire que la voyante a eu de la chance de ne pas avoir été tuée dans son sommeil !…

– Hurgh…

– Je vais vous résumer la “vraie” situation. Vous avez entendu dire que M. Marshall allait ‘parler’ avec votre sœur. C’était l’occasion en or que vous n’attendiez plus pour pouvoir la venger. Vous avez alors contacté M. Marshall pour lui dire que vous aussi, vous aviez besoin de communiquer avec votre sœur. Un rendez-vous a été fixé avec la voyante. Vous êtes arrivée en avance pour tout préparer avant qu’il n’arrive, lui. Vous avez endormi Mme Foster, la chamane, et vous vous êtes déguisée comme elle. Vous avez porté le corps de la voyante jusqu’à la malle pour la mettre à l’intérieur. Puis, quand M. Marshall vous a téléphoné, vous lui avez dit que vous arriveriez un peu en retard, alors que vous étiez déjà sur place.

Pendant la séance, vous avez fait semblant d’invoquer l’esprit de votre sœur. Le docteur ne réalisa pas que vous vous saisissiez de votre revolver. Vous lui avez tiré une première fois dessus, puis une seconde fois pour vous assurez qu’il était vraiment mort. Le coup de grâce, en quelque sorte. Malheureusement pour vous, un grain de sable est venu remettre en question votre plan : vous avez surpris quelqu’un qui appelait la police, vous vous êtes battue avec cette personne. Vous avez même essayé de la blesser – ou devrais-je dire de la tuer ? – avec une paire de ciseaux, mais il y a eu un renversement de situation. Ce sont vos cheveux que nous avons retrouvés sur la scène de crime, mêlés au sang de votre victime ! Un crime signé, si j’ose dire ! La femme a perdu connaissance après que vous vous soyez enfuie. Vous êtes revenue, elle avait disparu. Vous vous êtes rapidement changée et avez ramené la vraie chamane devant le corps de M. Marshall… Elle portait les vêtements du crime, maculés de sang. Le tour était joué ! Et pour finir, vous avez mis le paravent devant la malle pour ne pas que les policiers retrouvent l’arme et voient le trou fait par le pistolet. Alors, n’ai-je pas raison ?

Elle est plus que furieuse ! Elle va presque exploser de rage avant de s’effondrer. Résignée, elle avoue :

– … Vous êtes vraiment très fort, M. l’inspecteur. Je ne pensais pas que ma vengeance serait un échec.

Une voix d’homme se fait entendre. C’est celle de Jeff, énigmatique :

– Vous n’avez pas encore fini d’avouer ma p’tite dame. Vous nous cachez encore quelque chose…

– …

C’est la première fois que je le vois avec une expression si sérieuse. Je comprends tout de suite que cette aventure l’a un peu aidé à évoluer dans ses méthodes d’investigation.

– Vous croyez que vous garderez votre identité secrète longtemps, Mme Daisy Stone ?

Daisy Stone… Je n’en crois pas mes oreilles ! C’est l’infirmière qui avait eu un accident mortel de voiture. Mais, alors que fait-elle ici ?

– Vous avez oublié ceci, je présume.

Il tend un certificat médical.

– Jeff ! Où l’as-tu eu ?

– Je l’ai trouvé chez elle. J’ai appelé l’hôpital en question et devine quoi ? Quelqu’un est venu chez eux il y a 3 ans et leur a demandé de faire une série d’opérations esthétiques. La personne a montré une photo pour être sûre de la réussite de son plan, elle voulait un physique éloigné de sa plastique actuelle. Elle a pris l’apparence de sa propre sœur !

– Hurgh, je n’aurais dû jamais faire confiance à ces médecins. Ils dévoilent tout aux autres !

– Jeff… Pourquoi ne m’en as-tu pas parlé ?

– Je savais qu’elle voulait tenir ça secret alors j’ai essayé de ne dévoiler cette information qu’au bon moment, tu comprends ?

– Oui et maintenant dites-nous TOUTE la vérité !

-… Vous avez encore gagné, inspecteur. Je roulais en direction de ma maison avec ma sœur quand soudain j’ai percuté quelque chose. Le véhicule s’est enflammé, j’ai réussi à m’en sortir mais pas ma sœur… Cruellement brûlée, je me suis évanouie. Je pensais être morte, une étrange sensation pour moi… Pourtant, je me réveillai à l’hôpital. Je leur ai demandé de m’opérer le visage car il était tout brûlé. Je leur ai alors montré la dernière photo que j’avais prise de ma sœur, c’est à elle que je voulais désormais ressembler ! J’ai commencé à vivre comme elle. Et vous connaissez la suite. La vengeance. La découverte. Et maintenant ma perte. Je regrette…

– Vous savez quoi Mme Stone ?

– Hum ??

– Vous avez reconnu vos erreurs et vos crimes. Le juge en tiendra compte. Quelques années de prison et vous pourrez redevenir la femme que vous avez toujours été.

Elle a l’air émue par ce que je viens de dire. Je lui tends mes bras pour la réconforter.

– Vous pouvez pleurer si vous le souhaitez.

– M. l’inspecteur… »

Quelques semaines passèrent. L’accusée, Mme Foster, est libérée, laissant sa place dans le box, à Mme Stone… Je suis sûr qu’à partir de maintenant, toutes deux pourront continuer à vivre leurs vies et à apprendre le vrai bonheur, l’une avec son innocence retrouvée, l’autre dans la rédemption.

« -Je vois que tu n’as pas rompu notre promesse.

– M. Bowers !

– Je suis fier de toi ! »

J’ai encore un tas d’aventures à te raconter mais je crois qu’une seule te suffira pour l’instant. Depuis mon 1er jour d’enquête sans M. Bowers, j’ai fait ce qu’on appelle une “révolution” ! Je ne le savais pas encore à ce moment-là mais je m’apprêtais à faire de ma vie une grande aventure dont jamais je n’oublierais l’existence, même dans l’au-delà…