Pourquoi sont-ils morts ?
♦ Alican ARSLAN et Thomas TESTARD – 3e B ♦
Enseignante : Mme Llorca
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Bonjour, je m’appelle Hector, et je vais vous raconter mon histoire.
Il y longtemps, j’allais régulièrement chez le psy, pourquoi me direz-vous ?
A l’âge de trois ans, j’ai perdu mes parents dans un terrible accident de voiture, ce qui m’obligea à aller vivre chez mon oncle. Je ne le connaissais pas au début car je ne l’avais jamais vu, en effet, bien avant ma naissance, une terrible dispute avait éclaté entre mes parents et lui. Ils ne s’étaient jamais réconciliés.
J’allais donc en parler chez le psy, ça me faisait du bien de me confier car même après 10 ans, j’étais encore choqué. En revenant du psy, je repensais à tout cela, à ce terrible accident qui était quand même mystérieux, car la voiture n’avait plus aucune forme, mon père n’avait pas bu selon les médecins, pas de téléphone, rien, mais alors qu’est-ce qui avait bien pu se passer ?…
Plusieurs jours après mon rendez-vous avec le psy, en rentrant de l’école, j’aperçus mon oncle discutant avec un jeune homme, je me précipitai dans une ruelle pour me cacher tout en les regardant discuter. Après plusieurs minutes, ils se serrèrent la main et le jeune homme lui donna un petit paquet…Tout de suite après, je sortis de ma cachette et rentrai chez moi. Qu’y avait-il dans ce petit paquet ? Il fallait que je mène l’enquête…
Je commençai en inspectant sa sacoche… Mon réveil sonna à 3H00 du matin, je pris ma lampe de poche et allai la fouiller. Elle se trouvait dans le salon. D’abord je partis vérifier si mon oncle dormait. C’était le cas, je me dépêchai, sans faire de bruit, je la pris la vidai sur le canapé. Une forme restait dans le fond, je regardai s’il y avait une ouverture et je trouvai un scratch, je l’ouvris. Je vis une énorme liasse de billets, il y avait au moins 50 000 euros, et avec ça un paquet de munitions. J’entendis un grincement dans les escaliers je remis tout en place en vitesse. C’était mon oncle qui me dit :
«- Que fais-tu, levé à cette heure-ci ? ».
Je lui répondis calmement :
– J’avais soif, j’allais prendre un verre d’eau.
– Ah d’accord ! Va te recoucher, il est tard et demain tu as école. » me répondit-il. Je retournai me coucher avec des doutes plein la tête.
Le lendemain après l’école, je partis à la bibliothèque plus précisément aux archives. Qu’est-ce que j’allais faire là-bas ? Me renseigner sur la mort de mes parents, je me disais qu’il était temps de savoir la vérité. Certains me diront que je suis trop jeune pour mener une enquête, mais je ne pouvais pas laisser une affaire aussi douteuse sans réponse.
En allant aux archives, j’allai directement à l’accueil, et je demandai : «Excusez-moi, madame ? Est-ce que vous avez le journal du 16 juillet 2006 s’il vous plaît ? ». Elle me répondit : « Oui, bien sûr, deuxième porte au fond à gauche ! ». En lisant le journal pendant près de deux heures je commençais à fonder une hypothèse… Dans le journal se trouvait le rapport d’enquête, il y était noté que : « La voiture des victimes a été retrouvée dans un pitoyable état, mais aucune autre voiture n’a été retrouvée, ce qui est improbable. Quelques indices ont été relevés, dont : un billet de cinq cents euros trouvé par terre, ainsi que le plus marquant : une marque de peinture verte sur la carrosserie de la voiture. Malheureusement ces indices n’ont pas suffi pour poursuivre l’enquête. ».
Moi j’étais bien décidé à mener mon enquête. Mais le paragraphe suivant m’interpella. Ce paragraphe disait : « Le fameux braqueur au masque de hockey a encore frappé… ». Y avait-il un rapport entre cet homme et l’accident de mes parents ?
Le soir, en rentrant chez moi, je surpris une conversation téléphonique étrange de mon oncle, j’entendis : « Ce soir à 23h, c’est toujours ok ? Le gosse dormira ne t’inquiète pas, je le surveillerai, n’oublie pas un grand sac et ton masque de hockey ainsi qu’une arme, et des munitions au cas où ça tournerait mal… A tout à l’heure ! ».
A 22h45, j’entendis la porte de ma chambre grincer, je me mis à faire semblant de dormir, mon oncle, car c’était lui, referma la porte. Aussitôt, je sortis de mon lit et pris mon appareil photos. Je suivis mon oncle jusqu’au lieu de son rendez-vous. Je me cachai dans un buisson, je les regardai mettre un masque de hockey, lui et son complice sortirent leurs armes et coururent vers la banque qui se trouvait à 500 mètres de chez moi. Je me rapprochai un peu, et entendis des coups de feu. L’alarme sonna. Puis ils ressortirent de la banque avec leurs sacs plein d’argent, quelques billets tombaient. Je repartis en courant chez moi, paniqué Je me remis dans mon lit et repensai à tout cela. Maintenant tout était clair, mon oncle est le fameux braqueur au masque de hockey, je n’en revenais pas, c’était terrible.
Le lendemain, encore choqué de ce que j’avais découvert, j’allais prendre le courrier, mais un petit bout de papier tomba de la boîte aux lettres. Je le ramassai et le lus : « Rendez-vous à 18h au garage. Sois à l’heure. ». A 17h55, je suivis mon oncle et arrivai dans un souterrain ou se trouvaient plusieurs garages identiques. L’un d’entre eux était ouvert et c’est là qu’il entra. Je me mis en face derrière un pilier. J’aperçus une voiture de couleur verte qui était totalement déformée. J’entendis: « Il faut qu’on se débarrasse de cette voiture, le gamin va s’en rendre compte un jour ou l’autre… ».
Je partis en courant sans me faire repérer. J’allai à la mairie, et demandai : « Est-ce qu’il serait possible de voir le registre de ma famille s’il-vous-plaît ? » La dame de l’accueil me répondit : « Oui, veuillez patienter. ». J’étais impatient. On m’appela, et je regardai l’ordinateur où toute ma famille était inscrite. Le choc, mon père était enfant unique. A présent, il ne restait plus qu’une chose à faire, il fallait qu’il paye le meurtre de mes parents.
Le lendemain, le téléphone sonna, voyant que c’était un numéro inconnu, je ne décrochai pas. Un message avait été laissé. Je l’écoutai. Ce message disait : «Rendez-vous comme hier. Sois à l’heure. ». A 17h55 j’étais devant l’entrée du souterrain, j’appelai la police en leur disant : « Venez au 35 rue des Roses, car j’ai trouvé le braqueur au masque de hockey et sa bande, et ce braqueur est celui qui a également tué mes parents il y a 10 ans. Vous avez laissé tomber l’enquête mais ce n’était pas un simple accident, c’est le braqueur qui les avait percutés et les avait tués. Et c’est à cette adresse que se trouve la voiture qui les avait percutés, ainsi que l’argent des braquages qu’ils avaient commis, et qu’ils continuent de commettre. ». Le policier au téléphone me répondit : « Ne bougez pas, j’envoie une équipe. »
Quelques minutes plus tard une voiture de police arriva. Plusieurs hommes allèrent dans le souterrain. Un homme se dirigea vers moi. Il me parla directement. Je lui expliquai tout ce que je savais. Plusieurs heures plus tard, au poste de police, j’appris que mon soit-disant oncle avait de grandes chances d’être derrière les barreaux pendant au moins trente ans.
Depuis j’ai grandi. Mais cette histoire me fait toujours froid dans le dos. Je n’aime pas y repenser. Je suis parti loin de mon enfance maintenant. Je veux laisser cette histoire derrière moi. Depuis j’ai refait ma vie et c’est mieux comme ça.
Hector, 25 ans.