Meurtre au Moulin Rouge
♦ Lisa RAGOT et Ammara ZAHIR – 3e C ♦
Enseignante : Mme Surmely
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Lundi 3 janvier 1989 : C’était un soir glacial de janvier, Athos tremblait en attendant son voisin Brian devant le Moulin Rouge pour voir le premier spectacle de la saison. Il avait obtenu des places grâce à Brian qui travaillait dans le domaine du théâtre depuis longtemps. Brian arriva enfin, vêtu de vêtements chauds, avec une écharpe rouge autour de cou. Les deux hommes rentrèrent dans le Moulin Rouge en discutant. Il y avait foule dans la salle, tout le monde discutait, le lieu devenait de plus en plus bruyant. Lorsque le spectacle commença, la salle devint silencieuse, les lumières s’éteignirent et les yeux du public se fixèrent sur les rideaux rouges, en attendant les danseurs. Peu après, les rideaux se levèrent, la foule cria et applaudit. C’était le moment où tout le monde s’apprêtait à voir le spectacle qui commençait. Les danseuses rentrèrent sur la scène, une par une avec leurs magnifiques costumes, la foule applaudissait à tout rompre.
La danse continua un bon moment et comme toutes les autres danses, elle se termina. Les danseurs et les danseuses firent leur salut et là chacun leur tour, ils tombèrent dans une trappe. La foule les acclama. Quelques minutes plus tard, la salle bruyante laissait place au silence, comme s’il n’y avait plus personne, comme si tout le monde étaient parti. On aurait dit que l’établissement était vide. Pourtant, peu après, on entendit une voix hurler douloureusement. La directrice du Moulin Rouge appela la police.
Cette nuit là, La police arriva sur les lieux du crime et fit évacuer les spectateurs. L’inspecteur Athos se précipita avec son amie Jade. La directrice du Moulin rouge leur montra une femme allongée, couverte de sang, avec une balle dans la tête. Elle avait été tuée sur scène pendant le spectacle et personne ne l’avait remarqué. Athos aperçut Jade et lui lança :
« – Sais-tu comment s’appelle la victime ?
Jade, comme à son habitude, avait déjà préparé ses réponses et avait enquêté très rapidement :
– La victime s’appelle Anna et son nom de scène, c’est Kitty, elle a 22 ans et habite Rue Alexandre Dumas, elle n’a pas de casier judiciaire et cela faisait 3 ans qu’elle travaillait en tant que danseuse au Moulin Rouge.
– Et elle a des amies, de la famille ?
– Oui, sa mère habite au bord de la mer. C’est une famille très riche, son père avait quatre appartements et Anna était leur fille unique. Comme son père n’est plus de ce monde, tous les apparts appartiennent à sa mère mais après son décès, Anna devrait en hériter. Elle a sa meilleure amie qui travaille avec elle ; elle s’appelle Thérèse, son nom de scène c’est Candy, elles ont commencé la danse en 1985.
– Elle a une relation avec quelqu’un d’autre ?
– Oui, Elle a un petit ami qui s’appelle Aramis.
– D’abord, allons interroger Thérèse, elle saura certainement beaucoup de choses sur Anna !
Ils traversèrent les coulisses, et là un homme leur dit :
– Les hommes sont interdits dans les loges des dames !
– Je suis l’inspecteur de police qui mène l’enquête…
– Quand même !…
L’inspecteur Athos regarda vers Jade et lui dit d’aller interroger la jeune femme.
Jade arriva devant la loge de Candy qu’elle entendait pleurer à travers la porte. Elle toqua doucement, ouvrit et la vit totalement en larmes. Jade la rassura et peu à peu elle commença à lui poser des questions :
– Est-ce qu’Anna avait des ennemis ?
– Non, à part Léa, cette peste que tout le monde déteste !
– C’est qui cette Léa ?
– C’est une des danseuses, elle fait des vacheries à tout le monde, elle arrache nos costumes pour que les costumières nous tombent dessus.
– Et son petit ami, qu’est ce que vous savez sur lui ?
– Lui, il est très gentil mais il veut être riche, c’est pour cela qu’il a voulu épouser Anna.
– Et est-ce qu’Anna l’aimait et voulait l’épouser ?
– Je ne sais pas, elle ne veut pas que je m’incruste dans ses affaires personnelles. »
Pendant ce temps Athos, en attendant, examinait la scène et là il vit la directrice qui hurlait sur un des policiers. Athos vint vers elle et la salua. Elle s’adressa à lui :
« – Bonjour, vous êtes l’inspecteur de police ?
– Euh oui.
– Pourquoi n’ai-je pas le droit de partir ? Pourquoi n’ai-je pas le droit d’aller dans mon bureau ?
– Parce qu’on a des questions à vous poser mais aussi parce que toutes les pièces du Moulin Rouge sont sous scellé même votre bureau. Maintenant, je peux vous poser quelques questions Madame…?
– Madame Alice.
– Où étiez vous au moment du meurtre ?
– J’étais à un rendez-vous avec un de mes fournisseurs, vous pouvez téléphoner…
– On va le faire! Avant d’être directrice vous étiez danseuse ?
– Oui mon nom de scène était ” Alice au Pays des Merveilles “.
– Est-ce que vous avez rencontré des conflits avec la victime ? Est-ce qu’ elle avait des ennemis ?
– Non pas du tout, des ennemis ? Non je ne pense pas. A part Léa, tout le monde l’appréciait.
– Est-ce que Léa est là ?
– Non, elle n’est pas venue depuis quelque jours.
– D’accord, merci de votre compréhension, vous pouvez partir. »
Le lendemain matin, Athos et Jade étaient au commissariat en train de parler et là un policier leur dit :
« – Il y a une personne pour vous à l’accueil, je la fais entrer ?
– Oui faites, faites.
Un jeune homme très beau avec des cheveux mi-longs marrons et des yeux noisette entra dans le bureau avec un air triste il interrogea, affolé :
– Qu’est qui s’est passé !!? Elle est où !!!!?
– Vous ne seriez pas Aramis par hasard ?
– Si, en effet, je suis le petit ami.
Athos lui répondit :
– Malheureusement, votre compagne est décédée, je vous présente toutes mes condoléances.
Aramis était à moitié triste de la mort d’Anna. Athos reprit la parole :
– Puis-je vous poser des questions ?
– Oui bien sûr !
– Très bien, alors depuis combien de temps êtes-vous ensemble ? Est ce qu’ elle avait des ennemis ?
– Depuis 2 ans et je ne crois pas qu’ elle avait des ennemis, à part Léa que tout le monde déteste !
– D’accord, à votre avis qui peut bien l’avoir tuée ?
Après avoir entendu cette question Aramis eut l’air gêné, quelques gouttes de sueur perlèrent sur son front. Les deux policiers le regardèrent intensément. Quelques secondes après, il dit :
– Je ne sais pas du tout, elle était adorable !
Il se mit à sangloter…
– Calmez-vous. On va parler avec Léa et voir comment ses déclarations peuvent nous permettre d’avancer dans notre enquête. »
Athos prit l’adresse de Léa pendant qu’Aramis repartait chez lui. À peine arrivé devant l’adresse
indiquée, il entendit de la musique qui sortait de l’appartement luxueux : au moins on était sûr que quelqu’un était là. Athos monta les escaliers puis frappa à la porte, deux jeunes dames vêtues d’uniformes ouvrirent. Athos leur montra son insigne de police et elles le firent entrer. L’enquêteur avait l’air d’arriver chez un président. L’appartement était trop vaste, trop ostentatoire. Il y avait beaucoup de personnes en uniforme. Une dame le conduisit jusqu’à Léa, assise sur un canapé confortablement. Ils discutèrent quelques instants et le policier comprit qu’elle n’avait rien à voir avec cette histoire car sa cheville était tordue, cela expliquait pourquoi elle n’était pas allée à la danse depuis quelques jours. Pendant qu’Athos descendait les marches, il appela Jade pour lui faire part de cette nouvelle. Il lui raconta la discussion échangée entre Léa et lui.
« – Pour l’instant on n’a pas d’indices, pas de suspects. On est peut-être sur une fausse piste…
– Peut-être s’agit-il de quelqu’un au Moulin Rouge ? Lui suggéra Jade.
– Peut-être, mais il nous faut une personne pour aller là-bas afin d’observer la situation sans se faire repérer.
– Je peux y aller ?
– Mais non, ils te connaissent tous !
– Mais non , juste Thérèse, et si je … »
Jade raccrocha au nez de son collègue probablement avec une idée derrière la tête !
Le surlendemain, la scène se passait dans un petit café qui se nommait ‘A notre Rouge’, un établissement situé pas loin du Moulin Rouge. Athos attendait Jade dans ce bar. Et là une dame avec des cheveux blonds posa sa main sur l’épaule de l’homme et lui dit :
« – Excusez- moi, vous n’auriez pas vu mon ami ? Il est un peu grand avec des cheveux noirs.
– Non pas du tout, désolé !
– Non c’est rien, merci quand même.
Athos attendit encore Jade, la dame avec laquelle il venait juste de parler le frappa avec son sac et prononça :
– J’y crois pas ! Tu ne m’as même pas reconnue, tu me déçois !
– Mais qui êtes-vous ?
– C’est moi Jade, il te faut des lunettes ou quoi ?
– Excuse-moi, je ne t’ai même pas reconnue mais pourquoi es-tu blonde ? Comment tu as fait ça ?
– Pour m’infiltrer, j’ai mis une perruque blonde, une longue robe, je me suis maquillée un peu pour déformer mon visage et voilà.
– Mais tu ne sais pas danser ?
– Détrompe-toi, on parie combien que je reste une semaine ?
– 100 francs ?
– C’est dit ! À la semaine prochaine alors ! »
Jeudi 13 janvier 1989 : Jade vint au Moulin Rouge et demanda à Mme Alice, la directrice, de l’inscrire sous le nom de Maria La Rouge. Comme elle savait danser, Mme Alice lui proposa de faire la répétition avec les autres et lui laissa quelques minutes dans sa loge pour se changer.
Pendant qu’elle mettait ses souliers, elle eut l’idée de jeter un coup d’œil dans la loge d’à côté, celle d’Anna pour relever d’éventuels indices. Deux minutes avant la répétition, elle vint dans la loge discrètement, ouvrit la porte et regarda dans la pièce. Il n’y avait rien de spécial, tout était en bon état, rien de surprenant, elle referma la porte. Pour la répétition, toutes les filles étaient là, quelquesunes regardaient leur montre, elles attendaient quelqu’un. Après une bonne dizaine de minutes, Léa arriva, cheveux en l’air, d’un air satisfait. Thérèse lui demanda la raison de son retard avec un ton furieux mais Miss Léa était de mauvais poil, elle lui répondit :
« – Si je vous gêne tant que ça, je peux partir et pour information j’étais avec mon copain !
Les filles lui jetèrent un regard noir de colère, mais comme il y avait une danseuse en moins, c’est à dire Anna, elles étaient obligées de la garder.
Jeudi 20 janvier 1989 : Cela faisait à peu prés une semaine que Maria/Jade travaillait en tant que danseuse, et, pendant ce temps, elle avait remarqué que Léa avait une relation avec Aramis, qui était venu la chercher après le spectacle. Le meurtre d’Anna lui était indifférent car depuis deux semaines, il n’était pas venu prendre des nouvelles de l’avancée de l’enquête au commissariat, alors qu’ils étaient ensemble depuis deux ans. C’était un peu bizarre. Jade relut attentivement les informations trouvées sur Léa, et elle se rendit compte que Léa était en fait jalouse d’Anna, de sa richesse, d’être une meilleure danseuse qu’elle.
Jade appela Athos pour lui parler de ses doutes sur Léa et lui proposa de vérifier à nouveau le portable d’Anna, récupéré après sa mort. En effet, Athos l’avait déjà vérifié pour connaître les discussions effectuées entre Anna et Aramis. Il proposa à Jade de venir au commissariat pour lui montrer tous les messages.
Athos attendait Jade impatiemment devant le commissariat. Jade sortit de la voiture et entra au commissariat avec lui. Athos lui montra les messages envoyés entre Anna et Aramis. Elle avait en effet refusé de se marier avec lui car elle avait deviné qu’Aramis ne l’aimait qu’à cause de son argent. Or, elle refusait l’idée de voir la moitié de sa fortune lui appartenir après leur mariage. Après le refus d’Anna, il n’avait plus envoyé de message pendant au moins une semaine et puis on pouvait lire : « TU VAS ME LE PAYER ». Le lendemain Anna était morte. Ce dernier message était un peu vague pour Jade. Pourquoi Aramis aurait-il attendu une semaine avant de l’envoyer ? Est-ce qu’Aramis était le meurtrier ?
Après avoir longtemps réfléchi, Athos proposa :
« – Je ne crois pas qu’ Aramis puisse être le coupable, vu qu’ils étaient ensemble depuis presque 2 ans. Il ne pouvait pas la tuer juste parce qu’ elle avait refusé de l’épouser. On ne tue pas les gens parce qu’ils ne veulent plus rester avec vous !
– ” Sortir avec quelqu’un d’autre” bah oui, c’est ce qu’il avait fait. Après avoir laissé Anna, il était sorti avec Léa, c’est aussi simple que cela, remarqua Jade
– L’histoire d’Aramis et Léa n’a rien à voir avec la mort d’Anna, j’en suis sûr.
– Mais si, réfléchis un peu, Léa était jalouse d’Anna à cause de sa richesse et Aramis voulait l’épouser pour cela aussi, en gros les deux étaient envieux d’Anna et c’est sûrement eux qui sont derrière sa mort.
– C’est possible, mais comment veux-tu qu’on le prouve ?
– J’ai une idée. »
Jade prit son manteau, mit son écharpe et partit vers le Moulin Rouge afin de rependre son rôle de Maria La Rouge. Avant le cours de danse, Léa arriva à temps ce jour-là, mais on ne voyait Maria nulle part. Thérèse avait vu Maria en train de se changer dans sa loge mais elle ne comprenait pas pourquoi elle avait mis autant de temps à se changer. Au bout d’un moment on entendit le grincement de la porte puis Maria arriva en vitesse. Le cours continua longtemps puis s’arrêta. La professeur appela Léa pour lui parler, pendant que les filles se changeaient au vestiaire. En sortant, Jade rencontra Aramis devant une grande voiture luxueuse. Il ne la reconnut pas sous sa fausse identité. L’enquêtrice prit sa voiture, garée à côté de celle d’Aramis et s’en alla en vitesse. Juste après elle, Léa arriva vers Aramis en pleurant et lui dit que son portable avait été volé par quelqu’un pendant qu’elle dansait. Elle était sûre que c’était Maria la fautive. Aramis la rassura en disant que tous les messages importants avaient été supprimés et qu’ils n’avaient rien à craindre.
Samedi 22 Janvier 1989 : Vers 9h00 heures du matin, la classe de danse du Moulin Rouge fut interrompue par la police : Athos était accompagné de Maria. D’abord la danseuse révéla son identité devant toutes les danseuses qui sursautèrent, médusées. Puis Maria commença à parler :
« – Désolée de vous avoir dérangé en plein milieu de votre cours mais j’ai une nouvelle à vous annoncer. Le meurtrier d’Anna a été retrouvé.
Toutes les filles sautèrent de joie mais en entendant que l’assassin était Aramis, elles furent extrêmement surprises.
Jade continua :
– Anna n’a pas voulu se marier avec Aramis donc il l’a laissée tomber pour une autre. Après être sortis ensemble pendant 2 ans, ils étaient à présent séparés. Comme Léa était aveuglée par sa jalousie envers Anna, elle est sortie avec Aramis. Après quelques jours, quand Aramis commença à s’attacher à Léa, elle n’hésita pas à dire du mal d’Anna et peu à peu Aramis se mit à la croire. Puis un jour, Léa réussit à convaincre Aramis de tuer Anna. En plus, comme Léa savait que son petit-ami aimait l’argent, elle lui avait promis de lui donner 15 000 francs pour effectuer sa basse besogne. Pendant le spectacle, alors qu’Anna devait tomber dans une trappe, Aramis lui tira une balle dans la tête. Il avait caché son revolver dans sa caméra donc personne ne l’avait remarqué ! Léa était chez elle pour faire semblant qu’elle n’avait rien à voir avec cette histoire.
Athos poursuivit :
– On a trouvé ces informations sur le portable de Léa, volé par Jade après le cours de danse.
Thérèse comprit alors le bruit de la porte de la veille et demanda d’un air surpris :
– Ils n’ont pas supprimé leurs messages les plus importants ?
– Si, mais n’oublie-pas, les messages, même supprimés, restent toujours dans votre portable !… »
Le spectacle de “MEURTRE AU MOULIN ROUGE” se termina sur l’Inspecteur Athos. Brian et Athos qui étaient impressionnés par ce spectacle fabuleux applaudirent à tout rompre avec les autres spectateurs qui les acclamèrent. En sortant de la soirée, Athos dit à Brian :
« – C’est marrant, ça me rappelle une affaire sur laquelle j’ai enquêté, il y a 1 mois ! »