Le trafiquant
♦ Enzo BONVOUST – 3e B ♦
Enseignante : Mme Llorca
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Bonjour, je m’appelle Frankie. Je suis jardinier depuis maintenant 20 ans et atteint d’un cancer en phase terminale. Je vais vous raconter mon histoire.
Tout a commencé il y a 10 ans j’étais dans mon petit jardin. Comme tous les jours je travaillais mes champs quand tout à coup j’ai été pris d’une toux et d’une chaleur extrême. Je tombai sur le sol, inconscient. A mon réveil, je me trouvai dans un lit d’hôpital, avec une dizaine de médecins autour de moi.
On me diagnostiqua un cancer des poumons. Il n’était pas trop tard pour le soigner, mais il fallait faire vite. Tout d’un coup, ma vie prit un autre sens, je compris que je devais mettre beaucoup d’argent de côté pour ma famille si je venais à disparaître.
Rentré chez moi, je ne dis rien à ma femme, qui rentrait d’un week-end passé avec une copine. Elle me demanda où j’étais passé. J’ai répondu évasivement que j’étais très occupé au jardin et que j’étais rentré plus tard. Dans mon lit, je réfléchis à la manière de mettre de l’argent de côté pour que ma famille puisse vivre quand je ne serais plus là.
Le lendemain je me suis à nouveau rendu dans mon jardin. Sur le chemin, je croisai un hippie fumant de l’herbe, et là me vint une idée : aimant cultiver la terre, avec un jardin qui m’appartient, je pourrais planter du cannabis sans que personne ne se doute de rien.
Mais il me fallait une personne pour vendre et faire des bénéfices. Une personne de confiance qui n’avait pas peur d’aller voir les plus fous. J’ai donc pensé à mon frère, lui qui est fumeur, je pensais qu’il pourrait m’aider là-dessus. Arrivé chez lui je toquai à la porte, il m’ouvrit avec un grand sourire. Je m’assis et commençai à lui expliquer mon idée. Il me répondit d’abord que j’étais fou et que même atteint d’un cancer, ce n’était pas une raison. Mais après une longue réflexion, il décida de m’aider.
Trois mois plus tard, nous apprîmes que la police nous recherchait. Nous avons été obligés de prendre un nom d’emprunt pour ne pas avoir de problème avec nos familles, j’avais décidé de m’appeler Tuko et mon frère Karim. Dans les jours suivants j’envoyai mon frère à des acheteurs habituels mais il ne revint pas, la police l’avait embarqué avec notre client. Je devais trouver un moyen de le faire sortir. Quelques heures plus tard la police vint à la porte de chez moi. J’ouvris et vis mon frère menotté. La police m’annonça qu’il avait tout avoué : ma femme était en pleurs, mes enfants me regardaient bizarrement. Je pensai que tout allait s’arranger mais après un long interrogatoire et un procès, je fus placé en cellule où je passai 5 ans de ma vie. Un mois avant ma sortie, je tombai inconscient sur le sol de ma cellule.
Aujourd’hui je suis à l’hôpital et j’attends ma mort. Je vais envoyer une lettre à ma femme. Elle saura ainsi où j’ai caché l’argent, au fond du jardin, avec tous mes outils.