Suite au concours, un recueil de nouvelles a été publié. Cette nouvelle en est extraite.
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Journal intime décomposé
♦ Nicolas MENEVEAUX et Nathan MULOT – 3e B ♦
Enseignante : Mme Llorca
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Je viens d’apprendre la mort de mon père, il était très vieux et on ne se voyait plus beaucoup. C’était moi qui étais chargé de débarrasser son vieil appartement. J’allai donc chez lui, j’ouvris la porte, et une fois à l’intérieur de l’appartement, je vis la trappe du grenier ouverte. Je montai donc dedans, c’était le bazar là haut, mais je vis en évidence un livre posé sur une vieille caisse en bois. Je le pris et lus l’inscription : ‘Journal intime‘. Je réalisai que c’étaient les mémoires de mon père. Bizarrement, il ne restait plus que la page n°6. Les autres avaient été arrachées. Je commençai donc la lecture, cette page datait du 24 janvier à 9 heures, mon père racontait qu’il avait retrouvé son cadavre après des heures de recherches en forêt, et qu’il était heureux de l’avoir retrouvé…
Je pensai alors que mon père était un meurtrier ! J’eus une bouffée de chaleur et la tête qui tournait. Je m’assis donc sur la vieille caisse en bois qui, sous mon poids, se brisa en mille morceaux. Son bois était complètement pourri. Mais cette caisse contenait d’autres pages avec des choses écrites dessus. J’en pris une, la regardai rapidement et compris que cette feuille était l’une des pages qui manquaient au journal de mon père. Cette page était aussi datée du 24 janvier, mais à 6 heures cette fois-ci, c’était le matin et mon père décrivait la nuit qu’il avait passée : il avait eu beaucoup de mal à s’endormir et avait fait beaucoup de cauchemars à cause de ce cadavre dans la forêt. C’était la page n°5. Je ne comprenais pas ; comment mon père avait-il pu tuer quelqu’un ?
Je pris une autre page, la n°4, cette fois-ci, datée du 23 janvier à 21 heures : mon père se plaignait de n’avoir pu manger le soir-même, à cause de la préoccupation que lui procurait ce cadavre…
J’enchaînai la lecture avec la page n°3 : 23 janvier, 17 heures : « Je viens de rentrer de la forêt, j’ai bien caché le cadavre, personne ne le trouvera jamais. J’étais obligé de le dissimuler, car d’autres gens voulaient le prendre. » J’imagine que les « autres gens » dont il parlait étaient la police. A chaque phrase que je lisais, je perdais un peu d’estime pour mon père.
Je pris ensuite la page n°1, car je ne trouvais pas la n°2 qui était normalement la suivante. Cette page était datée du 23 janvier, à 14 heures, mon père disait qu’il s’était caché en haut d’un arbre avec son fusil et qu’il avait longtemps attendu sa cible. J’étais totalement bouleversé, je ne comprenais pas : comment mon père avait-t-il pu tuer quelqu’un ?
Je m’assis par terre à côté des morceaux de la caisse brisée, et je vis une page cachée sous une vieille armoire juste à côté. Je la ramassai et je vis que c’était la page n°2 qui manquait dans le journal de mon père. Je commençai donc à la lire, je m’attendais à quelque chose d’horrible, mais ce que j’allais découvrir surpassait tout ce que j’aurais pu imaginer : « C’est un beau chevreuil que j’ai tué, une espèce très rare. J’en cherchais un depuis longtemps pour sa peau, mais il est trop lourd pour que je le porte, je vais devoir le cacher pour éviter que d’autres chasseurs ne le trouvent, puis revenir le chercher plus tard. »