Et si c’était lui…

Et si c’était lui…

Anouck BECKER et Lina LOSLIER – 4e A

Enseignante : Mme Amourette

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Dans un village très peu connu, habitait un homme que tout le monde surnommait l’homme sans identité. Toutefois, chacun se doutait bien que c’était John Stiller, qui auparavant avait tué trois femmes, il y a plus de trois ans. Sa particularité était de ne tuer que les blondes au yeux bleus, et il déposait à côté des corps un corbeau décapité.

Aux informations, la journaliste annonça :

« Un meurtrier a frappé ! Vous souvenez-vous des meurtres épouvantables qui s’étaient passés il y a trois ans ? Et bien hier, une personne a été tuée exactement de la même manière, dans la grange de la ferme des ses grands-parents. Est-ce le même meurtrier ? Une enquête est ouverte ! »

L’inspecteur Petter Smith chargé de l’enquête arriva sur les lieux avec Brad Pennon, le médecin légiste qui s’était déjà occupé des meurtres similaires.

« – Brad ? qu’as-tu sur la victime ?

– Elle s’appelait Hillary Posner, mariée, un enfant. Une vie plutôt paisible. La victime est bel et bien blonde aux yeux bleus. Je note des mutilations post mortem au visage. Elle a été asphyxiée par son propre sang.

– Quelle est l’arme du crime ? demanda le commissaire.

– On ne l’a pas trouvée. Mais sans doute un objet très coupant, une bouteille cassée…. peut être. – Pourquoi cet acharnement sur cette femme ?

– Il voulait s’en prendre à son physique à mon avis.

– As-tu examiné le corbeau ? demanda Petter.

– Le corbeau a été décapité mais, aucune empreinte du meurtrier. Il a dû prendre des gants. »

Le commissaire et son adjoint allèrent interroger John Stiller. Le suspect était bien sûr accompagné de sa nouvelle petite amie Jane, qui travaillait dans une entreprise de nettoyage.

« – Connaissiez-vous Hillary Posner ?

– Jamais entendu parler, messieurs.

– Où étiez-vous hier soir ?

– Nous étions au restaurant ‘Chez Bernard’, mon petit ami et moi.

– D’accord, ça sera tout pour le moment. »

Petter Smith se rendit au restaurant. Il ouvrit la porte et vit une vingtaine de cages à oiseaux. Il y avait des pigeons, des corbeaux, des hirondelles et un perroquet. Le restaurant était sombre, il n’y avait aucun client. Il se rapprocha du comptoir et vit une cloche, il sonna. Un vieillard arriva, Petter se douta bien que c’était le patron.

Il l’interrogea :

« – Est-ce qu’un certain John Stiller est venu dans votre restaurant samedi soir ?

– Non, je ne crois pas. En tout cas, comme ça, ça ne me dit rien.

– Restez à la disposition de la police. Voici ma carte. N’hésitez pas à téléphoner. Nous reviendrons sûrement. A bientôt. »

L’inspecteur retourna sur les lieux du crime. Le corps gisait toujours sur le sol. Cynthia, la mère de la victime était dans la cuisine de la ferme encore sous le choc. Elle balbutia entre deux sanglots :

«  -Avez-vous retrouvé le meurtrier ?

– Non, mais ne vous inquiétez pas, nous avons des pistes. »

Petter Smith se dirigea vers Brad Pennon, le médecin légiste, pour savoir s’il y avait de nouveaux indices sur l’arme du crime. Le médecin légiste répondit d’une voix éraillée :

« – Non, pas grand-chose pour le moment, il y a juste un petit bout de verre mais je n’ai pas eu le temps de l’examiner. Je vous enverrais les résultats par mails.

– D’accord, ne tardez pas ! »

La journée se déroula sans nouveaux indices et toujours avec un meurtrier en liberté. Le lendemain matin, le commissaire dormait paisiblement, mais son sommeil allait vite être perturbé. La sonnerie du téléphone retentit une fois, deux fois… Le commissaire décrocha. Au bout du fil, un jeune homme semblait paniqué :

« – S’il vous plaît ! Aidez-moi !!! Je vous en prie !! »

Derrière, une voix rauque lui ordonna de se taire. L’appel s’arrêta net. Le commissaire raccrocha, s’habilla, mit ses chaussures, son manteau et alla directement au commissariat tout en appelant ses collègues. Arrivés là-bas, ils géo-localisèrent l’appel. Un quart d’heure plus tard, ils avaient une piste sérieuse. Le téléphone en question était dans une voiture qui circulait dans la ville. Sans plus attendre, sept personnes dont le commissaire et l’adjoint partirent à la rencontre du véhicule. Cela faisait maintenant deux heures qu’ils roulaient. Ils étaient de plus en proches… Le véhicule se dirigea sur une aire d’autoroute, et les deux voitures de police le rejoignirent :

« – D’après le GPS, le portable se trouve dans ce camion, affirma le commissaire. Le chauffeur descendit du véhicule, allumant une cigarette. Le commissaire intervint aussitôt : – Police ! Est-ce vous qui m’avez appelé, il y a environ quatre heures sur mon portable ?

– Non pourquoi ?

Petter Smith ne répondit pas. La police ouvrit le camion. Ils découvrirent une trentaine de colis. Le commissaire appela le numéro et on entendit aussitôt vibrer un téléphone dans l’un des cartons. Les policiers l’ouvrirent. Dedans, se trouvait le téléphone et un corbeau décapité.

– Où allez- vous comme ça ? demanda un lieutenant.

– Je ne fais que mon métier, je vais livrer ces colis à leurs destinataires », répondit le conducteur.

Les policiers rentrèrent au commissariat, toujours aucun indice ! Le lendemain, le commissaire retourna interroger la mère de la victime, Cynthia :

« – Où était votre fille samedi soir ? lui demanda Petter Smith.

– Elle était à la maison, elle faisait une fête pour ses trente ans, répondit la mère.

– Avez-vous la liste des invités ? »

A sa lecture, un nom tapa dans l’œil du commissaire : ‘John Stiller’ ! Petter Smith repartit avec la feuille et alla à la morgue voir le corps. Quelque chose lui trottait dans la tête. Il commença à examiner le corps. Il vit une empreinte digitale sur la chaussure droite mais elle avait été partiellement effacée. Le commissaire trouva ça un peu étrange. Mais, il ne s’en tracassa pas vraiment pour le moment. Il emmena l’empreinte au laboratoire. Mais cela allait prendre trois jours avant de recevoir une analyse complète.

Trois jours plus tard Petter Smith eut un déclic : il pensa directement à Jane, la femme de John Stiller. C’était probablement elle qui avait effacé l’empreinte car elle travaillait dans une entreprise de nettoyage. Elle aurait pu se procurer un produit de professionnel ! Il n’y avait que les médecins, pharmaciens et les entreprises de nettoyage qui pouvaient se le procurer. Pour lui, il n’avait pas de doute, c’était Jane la coupable ou la complice : elle aurait très bien pu effacer l’empreinte pour innocenter son mari. Le téléphone de l’inspecteur retentit, il décrocha. Au téléphone, c’était le laboratoire qui avait examiné l’empreinte. L’analyse avait révélé l’empreinte… du médecin légiste ! Curieux ! Il alla le voir. Il lui demanda s’il portait, comme la procédure l’exigeait, des gants quand il avait examiné la victime.

« – Bien sûr que oui ! C’est non seulement une mesure d’hygiène, mais cela permet également de ne pas altérer les preuves. » lui répondit le médecin légiste.

Le commissaire lui mit tout de même les menottes, l’homme comprit que toutes les preuves l’accablaient. Il lui demanda pourquoi il avait fait ça.

« – Je l’ai tuée car il a trois ans, j’ai appris qu’il fallait que j’aille dans un hôpital psychiatrique. Je me suis enfui puis j’ai changé d’identité. Quand j’ai été embauché comme médecin légiste, je pensais être guéri mais quand j’ai rencontré Hillary Posner, ma colère est revenue. »

Le médecin légiste écopa d’une peine de 25 ans de prison ferme. Enfin l’enquête était close.

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