Suite au concours, un recueil de nouvelles a été publié. Cette nouvelle en est extraite.
Elle a été primée et a été classée en deuxième position !
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Un fantôme à Borte
♦ Antoine DESVAGES – 4e C ♦
Enseignante : Mme Amourette
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« – Bonjour Mr. Mark, c’est une belle journée ! s’exclame François Jane.
– Oui, belle journée en effet. Surtout pour une enquête, souligne Adam Marck.
– Comment cela, Mr. Marck ?
– Mais vous n’êtes pas au courant, Mr. Jane ? Un crime mystérieux s’est produit cette nuit au Centre Historique de Borte. Accompagnez-moi sur cette enquête, vous serez mon second et je serai l’enquêteur.
– Bien sûr, j’accepte ! Allons sur place. »
Une fois sur place, Mr. Marck procède à l’analyse de la scène de crime :
« – Le crime s’est produit chez un peintre, la porte était fermée de l’intérieur, le corps est au centre de la pièce. Notre victime était en train de peindre un tableau. Sur la toile est dessiné un homme. Le tableau est posé juste devant le corps.
– Rien ne permet de dire comment il est mort, l’autopsie va nous le révéler. En tout cas, il n’y a aucune trace de sang par terre, constate Mr. Jane.
Mme Green, médecin légiste, arrive pour emporter le corps à la morgue où il est autopsié. Elle fait son rapport à Mr. Marck :
– Mr. Marck, l’autopsie ne nous révèle pas grand-chose, c’est étrange. Je sais seulement que notre homme est mort entre 22 heures et minuit, il n’a pas d’hématomes. Notre victime s’appelait Georges Atson.
– Mmm… Pas grand-chose, oui. Allons donc interroger le voisin de ce Mr. Atson. Il a peut-être vu quelque chose le soir du crime. » espère Mr. Marck.
Le voisin habite dans une petite maison. Pendant que Mr. Jane examine les extérieurs de la demeure, Mr Mark procède à l’interrogatoire. L’homme semble soulagé de voir l’enquêteur :
« – Bonjour, il faut à tout prix que je vous parle, dit le voisin.
– Oui, Mr ?…
– Mr. Chris, mon nom est Chris.
– Alors commençons Mr. Chris. Je vous écoute.
– Vous enquêtez à propos du crime de Mr. Atson, n’est-ce pas ? Je pense que c’est un esprit qui l’a tué, je crois sincèrement que les peintures qu’il faisait étaient hantées. Tout comme cet homme qu’il peignait…
– Vous êtes en train de me dire que Mr. Atson est mort à cause d’un esprit, d’une malédiction ? C’est bien ça Mr. Chris ?
– C’est exact.
– Bon, d’accord… Est-ce que vous auriez vu ou entendu quelque chose cette nuit ?
– Non… Mr. Chris hésite. Enfin si, lorsque je suis allé sortir les poubelles, j’ai vu une personne entrer chez Mr. Atson et un peu plus tard, de ma fenêtre, j’ai observé cette même personne sortir de chez lui.
– Vous pouvez me la décrire ?
– Bien sûr, je dirais que c’était une femme, de taille ordinaire, environ 1 mètre 70, je ne pourrais pas vous préciser son âge car elle portait un voile sur la tête, sûrement pour se cacher.
-Très bien, j’ai pris note et j’ai ce qu’il me faut, au revoir Mr. Chris. »
Mr. Marck résume l’interrogatoire à Mr. Jane :
« – Alors Mr. Marck, comment s’est passé l’interrogatoire ?
– Plutôt bien, Mr. Chris a témoigné, il a vu une femme rentrer chez notre victime, il dit que les peintures que la victime peignait sont hantées, tout comme l’homme qu’il était en train de croquer d’ailleurs !
– Alors notre soi-disant tueur serait un fantôme ?
– Oui… Dois-je vous rappeler que la porte était fermée de l’intérieur ?… Vous semblez perturbé, ai-je mentionné quelque chose de choquant, Mr Jane ?
L’adjoint prend un temps de réflexion avant de répondre :
– Ah ! Mais bien sûr ! Comment Mr. Chris a-t-il pu voir le tableau que la victime peignait si la porte était fermée de l’intérieur ? Il est donc rentré, lui aussi, chez la victime en plus de la femme mystérieuse.
– Bonne déduction Mr. Jane, alors outre notre hypothétique esprit et la femme, lui aussi aurait pu assassiner Mr. Atson !
– Oui, il est peut-être rentré chez la victime avant ou après la femme mystérieuse. Mais quel serait son mobile ?
– Mme Green va peut-être être en mesure de nous le dire, elle a dû faire des recherches sur Mr. Atson. »
Plus tard, arrivés au labo, Mme Green leur fait part de ses conclusions :
« – Mr. Atson n’avait aucune famille, ses parents sont morts dans un accident de voiture quand il avait 10 ans, il était fils unique. Ce sont ses grands parents qui l’ont élevé. Ils sont morts eux aussi, mais de maladie, il avait alors vingt-deux ans. Après ces drames, il s’est marié avec une femme qui a réussi à lui redonner goût à la vie. Grâce à elle, il vivait enfin heureux semble-t-il. Seule ombre au tableau, si j’ose dire, ils n’avaient pas d’enfant, c’était un couple stérile. Pour finir, sa compagne est morte elle aussi, à cause d’un cancer, 5 ans après leur rencontre. Quelques années ont passé, il a finalement rencontré Élisa McBright, avec qui il a une relation depuis peu.
– Mon dieu ! Ce Mr. Atson n’a pas eu de répit, il a eu une vie très difficile, n’est ce pas, Mr. Marck ?
– J’en ai des frissons tellement c’est triste ! Avec tout ce qu’il lui est arrivé, je comprends maintenant pourquoi il s’est éclipsé du monde…
– Cette enquête s’avère très compliquée, nous ne comptabilisons que deux suspects pour l’instant : Mr. Chris et la femme mystérieuse qu’il faut que l’on trouve, constate Mr. Jane.
– Nous devons retourner sur la scène de crime, nous avons peut-être manqué quelque chose. »
Chez la victime, Mr. Marck inspecte rapidement le tableau, le bureau, les meubles, tout, mais il ne trouve rien. Mr. Jane lui, regarde dans le magnétoscope de la télévision et note qu’une cassette y est insérée. Il l’éjecte, une indication manuscrite précise qu’il s’agit de la vidéo de la caméra de surveillance de la maison. Mr. Marck part inspecter alors l’extérieur de la maison, il découvre en effet une caméra dissimulée au-dessus de la porte d’entrée. Pendant ce temps, Mr. Jane visionne la vidéo : on y voit Mr. Chris rentrer chez Mr. Atson puis sortir un peu plus tard. C’est ensuite la femme qui s’invite chez Mr. Atson. Son visage est identifiable. Elle reste avec son hôte pendant de longues minutes, ce qui lui laisse largement le temps de l’assassiner. Voilà des indices intéressants !
Mr. Marck décide de faire examiner la cassette vidéo par Mme Green :
« – Alors Mme Green, y a t-il quelque chose d’intéressant ?
– Oui, cette cassette est aussi extraordinaire que mystérieuse ! Vous voyez la femme ? J’ai fait beaucoup de recherches d’identification et j’ai découvert que la femme est en fait… Élisa McBright, la compagne de Mr. Atson. Cette femme a changé de nom, elle s’appelle maintenant Élisa Herdova, elle a modifié son identité pour je ne sais quelle raison ! Allez lui poser la question, elle habite dans la campagne de Borte, 30 rue du lavoir, allez-y ! »
Les deux enquêteurs se présentent à l’adresse indiquée, ils sonnent à la porte, une femme sort, elle les dévisage et comprend pourquoi ils sont venus, elle les fait donc entrer.
« – Bonjour Messieurs. Je suppose que vous venez pour la mort de Georges ?
– Oui, Madame McBright, ou, dois-je dire Madame Herdova ? demande Mr Marck d’un air énigmatique.
– Je préfère que vous m’appeliez Mademoiselle Élisa Herdova, c’était le nom de jeune fille de ma mère. Il a l’avantage d’être inconnu des journalistes !
– Entendu Mademoiselle Herdova, nous pouvons maintenant parler de Mr Atson ?
– Oui bien sûr. Je lui ai dit d’arrêter cette maudite peinture qu’il intitulait ‘le Pèlerin fou’, la malédiction l’a frappé ! Oh, Mon dieu !
– Selon vous, il serait donc judicieux d’analyser cette peinture. Et…
– Faites attention, Mr Marck, ne vous en approchez pas ! coupa la jeune femme. À cause de cet esprit tueur, je suis seule.
– Je comprends… Excusez-moi Mademoiselle, nous devons nous rendre au laboratoire d’analyses, nous reviendrons plus tard, au revoir. »
Une fois dans l’antre de Mme Green, Mr Marck fait le point avec la scientifique :
– Alors qu’avez-vous trouvé ?
– Oh ! Mr Marck, cette peinture est la clé de ce crime car c’est elle, l’arme du crime ! s’exclame Madame Green.
– Mais que dites-vous ? Une femme aussi rationnelle que vous ne croit tout de même pas à un tableau hanté et à son fantôme assassin ? demande Mr Marck d’un air confus.
– Bien sûr que non, rassurez-vous ! C’est une molécule chimique qui a tué Mr Atson, Je l’ai retrouvée sur la toile. Mr. Atson a été asphyxié. Cette neurotoxine n’a qu’une durée limitée pour tuer, exposée suffisamment longtemps, elle entraîne chez sa victime de douloureuses migraines. Mais une dose massive provoque la mort. Votre meurtrier est donc un expert en chimie ! Ce qui m’étonne toutefois, c’est que cette neurotoxine est extrêmement rare, il doit disposer de beaucoup d’argent pour se permettre de l’acheter.
– Excellent, Mme Green ! Nous disposons maintenant de deux indices compromettants : le profil du tueur, c’est un expert en chimie et il a assez d’argent pour se procurer une telle neurotoxine.
Mr Jane reprend, comme si quelque chose leur avait échappé :
– Mr Marck, allons d’abord terminer notre interrogatoire de Madame Herdova. »
Chez Mademoiselle Herdova :
« – Alors, vous êtes revenus du labo, Messieurs ?
– Oui. Nous devons poursuivre notre interrogatoire Mademoiselle. dit Mr Marck.
Mr Jane continue :
– Pour commencer, nous aimerions savoir si vous vous y connaissez en chimie.
– Pour tout vous dire, pas du tout, je déteste la chimie, trop complexe pour moi !
– Bien, alors avant la mort de votre compagnon, disposiez-vous d’une grosse somme d’argent ?
– Oh non, nous étions plutôt limités financièrement.
– Maintenant, j’aimerais savoir si quelque chose vous dérangeait chez lui.
– A part ses peintures, il y avait sa manie de toujours vouloir fermer la porte à clé et cette grille devant la fenêtre, il disait que c’était pour que l’esprit ne rentre pas.
– Parfait, j’ai ce qu’il me faut. Au revoir Mademoiselle. Retournons chez Mr Atson. »
En chemin :
« – Bien, Mr Jane, je suis fier de vous, désormais, nous sommes certains que Mademoiselle Herdova n’a pas tué Mr Atson car elle n’aime pas la chimie et ils n’avaient pas beaucoup d’argent…
– Exactement Mr. Mark.
Chez la victime, Mr Jane inspecte la porte d’entrée, rien. Il s’intéresse ensuite à la grille de la fenêtre, il y découvre un trou. Son collègue l’interroge :
– Et alors, Mr Jane, qu’est-ce que cela nous apporte ?
– Là, regardez au pied de la peinture ! Je vois comme un éclat ! dit-il sans répondre à l’enquêteur.
Mr Marck inspecte le sol et trouve entre les lattes du parquet de minuscules morceaux de verre :
– Ah ! J’ai trouvé ! On dirait que quelqu’un a lancé un objet en verre à travers le trou de la grille. Alors peut-être que notre tueur a assassiné Mr Atson depuis l’extérieur ? Faisons intervenir Mme Green pour analyser ces nouveaux indices. Ne touchons à rien ! »
Trente minutes plus tard, la scientifique procède à différentes expertises :
« – Messieurs, j’ai trouvé des fibres de tissu violet sur cette grille, donc votre tueur porte des vêtements de cette couleur. Les morceaux de verre eux, proviennent d’une ampoule brisée, j’y ai trouvé les mêmes molécules de la neurotoxine qui a tué Mr Atson. Votre tueur l’a lancée dans la pièce où était Mr Atson, depuis la fenêtre.
– Bon travail Mme Green, maintenant retournons voir Mr Chris. »
Mr Chris les reçoit, vêtu… d’un peignoir violet !
« – Nous aimerions vous poser quelques questions. Dites, il est très beau ce peignoir !
– Euh… Merci.
– Bon commençons, êtes-vous plutôt fort en chimie ?
– Bien sûr, j’adore la chimie, c’est fascinant.
– Bien et avez-vous eu sur votre compte en banque de grosses sommes d’argent ?
– J’ai de l’argent mais pas en très grande quantité. Pour tout vous dire, j’ai ce qu’il me faut pour vivre, guère plus.
– Bien et rappelez-moi si vous êtes rentré chez Mr Atson avant sa mort.
– Bien sûr que non…
– Alors comment saviez-vous que Mr Atson peignait un homme ‘le Pèlerin fou’ ?
– Mais que dites-vous ? Je n’ai jamais dit ça !
– Si, c’est ce que vous nous aviez déclaré lors de notre premier interrogatoire, ne niez pas, vous êtes rentré chez Mr Atson.
– Bon, oui, je le reconnais, je suis rentré chez lui mais il m’avait invité pour boire un verre, tout simplement, entre voisins. J’avais oublié ce détail sans importance !
– J’en prends note, maintenant nous devons partir.
– Attendez, vous devriez voir son médecin, il passe tous les soirs chez Mr Atson.
– Merci Mr Chris. Allons chez son médecin. »
En chemin, les deux enquêteurs font le point :
« – Nous savons que Mr Chris porte des vêtements violets et qu’il est fort en chimie mais il n’a pas beaucoup d’argent… Cela suffit-il pour en faire un coupable ?
Chez le médecin de la victime :
– Bonjour Messieurs, qu’est-ce qui vous amène ?
– Bonjour Monsieur… Mr Marck regarde la porte du cabinet afin de voir le nom du médecin. Bonjour Mr Monro, reprend-il, nous aimerions savoir si vous connaissez Mr Atson.
– Bien sûr ! Je crois même qu’il a été trouvé mort chez lui, n’est-ce pas ?
– Effectivement, nous sommes chargés de cette affaire de meurtre. On nous a dit que vous veniez tous les soirs chez Mr Atson, est-ce vrai ?
– Il me faisait son rapport de la journée, j’étais un peu son psy. Vous savez, il souffrait beaucoup. C’est terrible à dire pour un médecin, mais je suis presque soulagé qu’il soit mort, le pauvre homme !
– Ah oui, il souffrait ?
– Il n’avait plus de famille, tous ses proches sont morts vous savez, même sa première femme qu’il chérissait plus que tout ! C’était une torture quotidienne pour lui… Oh bien sûr, il avait une nouvelle petite amie, mais rien, ni personne ne remplace jamais le premier amour ! Je partageais ses peines, ayant moi-même perdu mon épouse d’un cancer. Oui, il me faisait pitié.
– Je comprends… Est-ce que vous aimez la chimie ?
– C’est une blague ? Je suis sûrement le meilleur chimiste de Borte, voire même l’un des meilleurs de France ! s’enorgueillit-il.
– Bien et côté revenus ?
– Je vous en prie, vous oubliez que je suis médecin ! Ne me traitez pas de pauvre ! »
Il semble piqué au vif ! Quel homme hautain ! Mr Marck regarde à la dérobée ses vêtements, pas de violet sur lui… ce qui n’a rien d’étonnant, vu le personnage ! Mr. Mark met fin rapidement à l’entretien.
Au labo, Mme Green interpelle Mr Marck :
« – Mr Marck, j’ai quelque chose d’intéressant à vous dire. J’ai découvert qu’avant de vivre avec Mr Atson, Mademoiselle Herdova avait été la petite amie de… Mr Chris !
– Ce peut-il qu’il ait tué son amant par jalousie ? se demande Mr Jane.
– C’est une hypothèse plausible ! J’ai également découvert que mon confrère, le docteur Monro, avait dépensé plus de cinquante mille euros, il y a trois jours…
– Mr Monro aurait acheté la neurotoxine pour tuer Mr Atson ? Mais Mr Chris alors ? Quels liens ces deux-là partagent-ils ?
– Vous devriez aller voir Mademoiselle Herdova, elle en saura peut-être plus ? »
Chez Mademoiselle Herdova :
« – Mademoiselle, vous nous aviez caché que Mr Chris avait été votre petit ami…
– Je craignais que cette ancienne relation ne vous pousse à nous soupçonner, tous les deux. Pourtant, je peux vous assurer que je n’aime plus cet homme. D’ailleurs, il était extrêmement jaloux, il ne cessait de nous espionner, Georges et moi. C’est aussi pour cette raison que j’ai changé de nom, pour qu’il arrête de me harceler !
– Après votre rencontre chez votre compagnon, avez-vous vu quelque chose ?
– Non, mais je suppose que Mr Monro, son médecin, est allé chez lui, comme tous les soirs.
– Autre chose ?
– Non, rien. Désolée… »
Au commissariat :
« – Alors, avez-vous trouvé le tueur Mr Marck ? demande Mr Jane.
– Oui je crois bien ! Écoutez. Mademoiselle Herdova ne peut pas avoir tué Mr Atson, pour plusieurs raisons : premièrement, elle n’a pas assez d’argent pour acheter la substance mortelle, deuxièmement, elle n’y connaît rien en chimie et enfin, pourquoi tuerait-elle la personne qu’elle aime ? Elle n’a aucun mobile ! Ce qui n’est pas le cas de Mr Chris ! Certes, lui non plus n’a pas beaucoup d’argent mais, il est fort en chimie et surtout, il est extrêmement jaloux de la relation que Mr Atson entretenait avec son ex. J’imagine que voir son voisin filer le parfait amour avec celle qui partagea jadis sa vie était un tourment sans fin ! Quant au médecin, Mr Monro, il a effectué une très grosse dépense quelques jours avant le meurtre, était-ce pour cette molécule mortelle ? Nous tâcherons de le prouver ! Cet homme qu’il n’arrivait pas à soigner était un échec pour lui, de plus, en dépit d’une personnalité désagréable, il mesurait mieux que quiconque sa détresse… Il a sûrement tué lui aussi, indirectement. J’en conclus que Mr Monro et Mr Chris sont associés dans le crime !
– Nous avons donc affaire à deux complices ?
– Je le pense, laissez-moi vous expliquer : Mr Monro a donné l’ampoule contenant la molécule à Mr Chris avant sa visite du soir. Mr Chris a attendu son départ pour lancer l’ampoule dans la pièce par le trou que nous avons trouvé dans la grille. Mr Atson est donc mort seul, asphyxié.
– Oui mais quelles sont les preuves contre Mr Chris ?
– Outre les fibres violettes, la caméra a enregistré son allée-venue dans la jardin au moment du meurtre ! Ce sera facile de le faire craquer !
– Voilà une affaire rondement menée, allons les arrêter ! »
Plus tard, Mr Chris et Mr Monro se retrouvent dans le box des accusés, au tribunal de Borte :
« – Messieurs, je vous condamne à quinze ans de prison ferme pour le meurtre de Mr Atson, je déclare la séance levée ! cria la juge.
À la sortie du procès :
– Nous avons réussi Mr Marck, cette enquête est terminée !
– Oui, il était temps ! Quelle satisfaction ! »
Mr Marck et Mr Jane continuent leur carrière. C’est là que s’achève cette enquête palpitante !