Archives de catégorie : Concours de nouvelles

Il ou Elle ? : Le premier prix !

Suite au concours, un recueil de nouvelles a été publié. Cette nouvelle en est extraite.

Elle a été primée et a été classée en première position ! Bravo 🙂

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Il ou Elle ?

Orianne SLIMANE et Julie DUBOIS – 3e B

Enseignante : Mme Llorca

 

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10 février 1986

Oh là là ! Aujourd’hui, j’étais avec Sofia, mon amie, ma jumelle presque. On nous a souvent dit que nous nous ressemblions beaucoup. En ce moment, nous attendons tranquillement dans la classe le professeur de maths. Quand il est arrivé, il n’était pas seul : il était accompagné du proviseur et d’un garçon trop mignon. Ils venaient nous présenter Alexandre Bojois, le nouveau de la classe de première L. Sofia et moi avons flashé dessus. Après les cours, on a discuté avec lui. Il est très sympa, et vraiment il me plaît.

25 février 1986

Je crois que je commence à avoir des sentiments pour Alexandre, je voulais en parler avec Sofia mais elle n’était pas là au moment où je voulais le lui dire…

16 mars 1986

Aujourd’hui je suis triste… Dans la journée, Sofia, ma meilleure amie, m’a annoncé qu’elle était avec Alexandre. Quel choc ! Je n’ai pas osé lui dire que moi aussi, je l’aimais, pour moi cette journée a été horrible ! Je ne supporte pas de les voir ensemble.

14 novembre 1990

4 ans sont déjà passés… Je n’ai toujours pas oublié Alexandre mais Sofia et lui ont l’air très heureux ! Je ne veux pas gâcher leur bonheur, donc je me tais et je fais avec ce mal qu’ils me font sans le vouloir.

5 août 1994

Dans 5 jours, Sofia et Alexandre vont se marier. Sofia m’a proposé d’être témoin de son mariage. A vrai dire, je n’ai pas du tout envie d’y aller parce que ça fait trop souffrir de voir le garçon que l’on aime se marier avec une autre. Dans la journée, je me suis posé la question : « Dois-je dire à Sofia que j’aime Alexandre depuis le tout premier jour où je l’ai vu ? » Je m’en rappellerai toute ma vie, c’était le 10 février 1986, j’étais sous le charme de ses yeux, de son sourire malicieux, de ses cheveux ébouriffés…

10 août 1994

J’ai appelé Sofia pour lui dire que je ne viendrai pas à son mariage avec Alexandre. Je lui ai dit que j’étais malade et elle, comme une idiote, elle l’a cru. Cet après-midi, j’ai réalisé un truc : en fait, Sofia n’est pas vraiment ma meilleure amie… Sinon elle aurait deviné que j’aimais Alexandre.

15 août 1994

Ce matin, Sofia est passée me voir. Et cette peste, qui ne pense qu’à elle, m’a montré les photos de son mariage. Ah oui, quand elle m’a montré ces clichés, elle était très heureuse, c’est vrai les photos étaient belles… mais si cela avait été moi, elles auraient été magnifiques ! Elle m’a proposé de dîner avec elle pour me montrer d’autres photos, pour me parler de la lune de miel qu’ils ont prévu de faire… mais bien évidemment, j’ai refusé…

17 août 1995

Aujourd’hui, Sofia a téléphoné pour m’annoncer qu’elle a reçu une proposition de travail en Thaïlande. Elle est obligée de rester sur place pendant 1 an mais elle hésite à partir pour ne pas me laisser, et ne pas abandonner Alexandre. Mais ce serait pour elle une proposition très alléchante : elle aurait des responsabilités et gagnerait beaucoup plus d’argent. Moi, je suis au chômage depuis plusieurs mois, et j’ai terriblement envie de changer d’air, alors je lui ai proposé d’y aller avec elle pour la soutenir. Même si Alexandre ne pouvait pas venir, ce n’est pas grave, moi j’étais là enfin… bref, je lui ai dit des paroles en l’air et elle était contente… elle a accepté !

19 août 1995

Toute la journée, j’ai réfléchi et je crois que je vais tuer Sofia et me transformer en elle pour prendre sa place et vivre avec Alexandre… Oui, je sais, c’est cruel de faire ça à sa meilleure amie… mais pour moi, ce n’est pas ma meilleure amie, c’est une cible, quelqu’un que je dois éliminer, celle qui vit avec l’homme que j’aime depuis toujours. Le prétexte pour la tuer sera donc le voyage en Thaïlande, comme ça j’aurai le temps de me transformer…

21 août 1995

Aujourd’hui, je pensais à la manière dont j’allais la tuer. Avec un pistolet ? Non, cela fait trop de bruit. Avec un couteau ? Non ! En l’étranglant ? Oui je pense que c’est la meilleure idée…

25 août 1995

Il est 5 heures du matin, ça y est c’est le grand jour ! Je pars en voyage avec Sofia en Thaïlande ! C’est vrai, quand on parle de voyage, c’est super, c’est beau, c’est magique mais là, c’est une exception… Je pars en voyage pour tuer Sofia et faire de la chirurgie pour me transformer en elle, pour vivre ma vie, la joie d’être sans ce parasite de Sofia !

13 octobre 1995

Il est 23 heures 48 ici. Il fait chaud. En France, il doit être près de 6 heures du matin. Je viens de finir ma chirurgie des lèvres et du nez. Et les mois prochains, je ferai le reste de mon corps, j’espère qu’Alexandre ne se doutera de rien.

Quand Sofia est tombée morte entre mes mains, dans la forêt et que je la voyais souffrir, c’était pour moi la meilleure sensation. La seule chose à laquelle j’ai pensé, c’est à Alexandre et à la vie que j’allais mener à ses côtés.

27 février 1996

J’ai réussi à trouver les lentilles de la même couleur que les yeux de Sofia, c’était dur, mais je les ai trouvées, c’est le principal. J’ai hâte de retrouver mon mari, j’espère qu’il ne s’apercevra de rien ! Mais je ne vois pas pourquoi mon plan ne fonctionnerait pas. La chirurgie n’est pas terminée mais pour le moment, tout se passe très bien..

11 août 1996

J’ai atterri en France dans la matinée… Alexandre m’attendait tranquillement à la maison. Il a pris son jour de congé pour que l’on passe la fin de la journée ensemble. Alexandre m’a embrassée, c’était divin ! Puis il m’a dit : « Chérie, tu as changée mais tu es encore plus belle qu’avant !» J’étais aux anges…

5 septembre 1996

Ma vie va pour le mieux avec Alexandre, le plus dur pour moi, c’est de me repérer dans la maison, dans la vie quotidienne. Parfois Alexandre me dit : « Chérie, tu as oublié la maison pendant que tu étais partie ? » Au fond de moi, je ris, mais je ne le lui montre pas…

20 avril 1997

Alexandre m’a évoqué l’idée d’avoir un bébé, je lui ai répondu évasivement…

8 octobre 1997

Je m’inquiète pour Alexandre, il ne va pas bien, il n’a pas mangé de la journée, il est triste de ne pas avoir d’enfant. J’ai donc décidé de lui dire que j’étais stérile. Il m’a répondu que ce n’était pas si grave, qu’on allait adopter. J’ai senti malgré tout qu’il était malheureux…

14 décembre 1998

Notre vie va beaucoup mieux. Alexandre a presque oublié l’idée d’avoir un enfant. Dans 2 jours, nous partons en vacances au ski avec un couple d’amis à nous. Depuis que je l’ai tuée, je me suis habituée à ma nouvelle famille, je ne pensais pas que mon plan allait aussi bien fonctionner !

16 mars 2005

Quand je suis rentrée, Alexandre était vraiment bizarre avec moi.

17 mars 2005

Il est 4 heures de l’après-midi et mon Journal n’était pas à la même place aujourd’hui : je l’ai retrouvé sur ma table de chevet. Ce n’est pas normal. J’ai peur qu’Alexandre ne soit tombé dessus et qu’il l’ait lu…

Depuis hier, il ne me regarde plus de la même façon.

J’ai l’impression de revenir en arrière et de m’appeler de nouveau Arthur…

Un fantôme à Borte : 2ème prix !

Suite au concours, un recueil de nouvelles a été publié. Cette nouvelle en est extraite.

Elle a été primée et a été classée en deuxième position !

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Un fantôme à Borte

Antoine DESVAGES – 4e C

Enseignante : Mme Amourette

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« – Bonjour Mr. Mark, c’est une belle journée ! s’exclame François Jane.

– Oui, belle journée en effet. Surtout pour une enquête, souligne Adam Marck.

– Comment cela, Mr. Marck ?

– Mais vous n’êtes pas au courant, Mr. Jane ? Un crime mystérieux s’est produit cette nuit au Centre Historique de Borte. Accompagnez-moi sur cette enquête, vous serez mon second et je serai l’enquêteur.

– Bien sûr, j’accepte ! Allons sur place. »

Une fois sur place, Mr. Marck procède à l’analyse de la scène de crime :

« – Le crime s’est produit chez un peintre, la porte était fermée de l’intérieur, le corps est au centre de la pièce. Notre victime était en train de peindre un tableau. Sur la toile est dessiné un homme. Le tableau est posé juste devant le corps.

– Rien ne permet de dire comment il est mort, l’autopsie va nous le révéler. En tout cas, il n’y a aucune trace de sang par terre, constate Mr. Jane.

Mme Green, médecin légiste, arrive pour emporter le corps à la morgue où il est autopsié. Elle fait son rapport à Mr. Marck :

– Mr. Marck, l’autopsie ne nous révèle pas grand-chose, c’est étrange. Je sais seulement que notre homme est mort entre 22 heures et minuit, il n’a pas d’hématomes. Notre victime s’appelait Georges Atson.

– Mmm… Pas grand-chose, oui. Allons donc interroger le voisin de ce Mr. Atson. Il a peut-être vu quelque chose le soir du crime. » espère Mr. Marck.

Le voisin habite dans une petite maison. Pendant que Mr. Jane examine les extérieurs de la demeure, Mr Mark procède à l’interrogatoire. L’homme semble soulagé de voir l’enquêteur :

« – Bonjour, il faut à tout prix que je vous parle, dit le voisin.

– Oui, Mr ?…

– Mr. Chris, mon nom est Chris.

– Alors commençons Mr. Chris. Je vous écoute.

– Vous enquêtez à propos du crime de Mr. Atson, n’est-ce pas ? Je pense que c’est un esprit qui l’a tué, je crois sincèrement que les peintures qu’il faisait étaient hantées. Tout comme cet homme qu’il peignait…

– Vous êtes en train de me dire que Mr. Atson est mort à cause d’un esprit, d’une malédiction ? C’est bien ça Mr. Chris ?

– C’est exact.

– Bon, d’accord… Est-ce que vous auriez vu ou entendu quelque chose cette nuit ?

– Non… Mr. Chris hésite. Enfin si, lorsque je suis allé sortir les poubelles, j’ai vu une personne entrer chez Mr. Atson et un peu plus tard, de ma fenêtre, j’ai observé cette même personne sortir de chez lui.

– Vous pouvez me la décrire ?

– Bien sûr, je dirais que c’était une femme, de taille ordinaire, environ 1 mètre 70, je ne pourrais pas vous préciser son âge car elle portait un voile sur la tête, sûrement pour se cacher.

-Très bien, j’ai pris note et j’ai ce qu’il me faut, au revoir Mr. Chris. »

Mr. Marck résume l’interrogatoire à Mr. Jane :

« – Alors Mr. Marck, comment s’est passé l’interrogatoire ?

– Plutôt bien, Mr. Chris a témoigné, il a vu une femme rentrer chez notre victime, il dit que les peintures que la victime peignait sont hantées, tout comme l’homme qu’il était en train de croquer d’ailleurs !

– Alors notre soi-disant tueur serait un fantôme ?

– Oui… Dois-je vous rappeler que la porte était fermée de l’intérieur ?… Vous semblez perturbé, ai-je mentionné quelque chose de choquant, Mr Jane ?

L’adjoint prend un temps de réflexion avant de répondre :

– Ah ! Mais bien sûr ! Comment Mr. Chris a-t-il pu voir le tableau que la victime peignait si la porte était fermée de l’intérieur ? Il est donc rentré, lui aussi, chez la victime en plus de la femme mystérieuse.

– Bonne déduction Mr. Jane, alors outre notre hypothétique esprit et la femme, lui aussi aurait pu assassiner Mr. Atson !

– Oui, il est peut-être rentré chez la victime avant ou après la femme mystérieuse. Mais quel serait son mobile ?

– Mme Green va peut-être être en mesure de nous le dire, elle a dû faire des recherches sur Mr. Atson. »

Plus tard, arrivés au labo, Mme Green leur fait part de ses conclusions :

« – Mr. Atson n’avait aucune famille, ses parents sont morts dans un accident de voiture quand il avait 10 ans, il était fils unique. Ce sont ses grands parents qui l’ont élevé. Ils sont morts eux aussi, mais de maladie, il avait alors vingt-deux ans. Après ces drames, il s’est marié avec une femme qui a réussi à lui redonner goût à la vie. Grâce à elle, il vivait enfin heureux semble-t-il. Seule ombre au tableau, si j’ose dire, ils n’avaient pas d’enfant, c’était un couple stérile. Pour finir, sa compagne est morte elle aussi, à cause d’un cancer, 5 ans après leur rencontre. Quelques années ont passé, il a finalement rencontré Élisa McBright, avec qui il a une relation depuis peu.

– Mon dieu ! Ce Mr. Atson n’a pas eu de répit, il a eu une vie très difficile, n’est ce pas, Mr. Marck ?

– J’en ai des frissons tellement c’est triste ! Avec tout ce qu’il lui est arrivé, je comprends maintenant pourquoi il s’est éclipsé du monde…

– Cette enquête s’avère très compliquée, nous ne comptabilisons que deux suspects pour l’instant : Mr. Chris et la femme mystérieuse qu’il faut que l’on trouve, constate Mr. Jane.

– Nous devons retourner sur la scène de crime, nous avons peut-être manqué quelque chose. »

Chez la victime, Mr. Marck inspecte rapidement le tableau, le bureau, les meubles, tout, mais il ne trouve rien. Mr. Jane lui, regarde dans le magnétoscope de la télévision et note qu’une cassette y est insérée. Il l’éjecte, une indication manuscrite précise qu’il s’agit de la vidéo de la caméra de surveillance de la maison. Mr. Marck part inspecter alors l’extérieur de la maison, il découvre en effet une caméra dissimulée au-dessus de la porte d’entrée. Pendant ce temps, Mr. Jane visionne la vidéo : on y voit Mr. Chris rentrer chez Mr. Atson puis sortir un peu plus tard. C’est ensuite la femme qui s’invite chez Mr. Atson. Son visage est identifiable. Elle reste avec son hôte pendant de longues minutes, ce qui lui laisse largement le temps de l’assassiner. Voilà des indices intéressants !

Mr. Marck décide de faire examiner la cassette vidéo par Mme Green :

« – Alors Mme Green, y a t-il quelque chose d’intéressant ?

– Oui, cette cassette est aussi extraordinaire que mystérieuse ! Vous voyez la femme ? J’ai fait beaucoup de recherches d’identification et j’ai découvert que la femme est en fait… Élisa McBright, la compagne de Mr. Atson. Cette femme a changé de nom, elle s’appelle maintenant Élisa Herdova, elle a modifié son identité pour je ne sais quelle raison ! Allez lui poser la question, elle habite dans la campagne de Borte, 30 rue du lavoir, allez-y ! »

Les deux enquêteurs se présentent à l’adresse indiquée, ils sonnent à la porte, une femme sort, elle les dévisage et comprend pourquoi ils sont venus, elle les fait donc entrer.

« – Bonjour Messieurs. Je suppose que vous venez pour la mort de Georges ?

– Oui, Madame McBright, ou, dois-je dire Madame Herdova ? demande Mr Marck d’un air énigmatique.

– Je préfère que vous m’appeliez Mademoiselle Élisa Herdova, c’était le nom de jeune fille de ma mère. Il a l’avantage d’être inconnu des journalistes !

– Entendu Mademoiselle Herdova, nous pouvons maintenant parler de Mr Atson ?

– Oui bien sûr. Je lui ai dit d’arrêter cette maudite peinture qu’il intitulait ‘le Pèlerin fou’, la malédiction l’a frappé ! Oh, Mon dieu !

– Selon vous, il serait donc judicieux d’analyser cette peinture. Et…

– Faites attention, Mr Marck, ne vous en approchez pas ! coupa la jeune femme. À cause de cet esprit tueur, je suis seule.

– Je comprends… Excusez-moi Mademoiselle, nous devons nous rendre au laboratoire d’analyses, nous reviendrons plus tard, au revoir. »

Une fois dans l’antre de Mme Green, Mr Marck fait le point avec la scientifique :

– Alors qu’avez-vous trouvé ?

– Oh ! Mr Marck, cette peinture est la clé de ce crime car c’est elle, l’arme du crime ! s’exclame Madame Green.

– Mais que dites-vous ? Une femme aussi rationnelle que vous ne croit tout de même pas à un tableau hanté et à son fantôme assassin ? demande Mr Marck d’un air confus.

– Bien sûr que non, rassurez-vous ! C’est une molécule chimique qui a tué Mr Atson, Je l’ai retrouvée sur la toile. Mr. Atson a été asphyxié. Cette neurotoxine n’a qu’une durée limitée pour tuer, exposée suffisamment longtemps, elle entraîne chez sa victime de douloureuses migraines. Mais une dose massive provoque la mort. Votre meurtrier est donc un expert en chimie ! Ce qui m’étonne toutefois, c’est que cette neurotoxine est extrêmement rare, il doit disposer de beaucoup d’argent pour se permettre de l’acheter.

– Excellent, Mme Green ! Nous disposons maintenant de deux indices compromettants : le profil du tueur, c’est un expert en chimie et il a assez d’argent pour se procurer une telle neurotoxine.

Mr Jane reprend, comme si quelque chose leur avait échappé :

– Mr Marck, allons d’abord terminer notre interrogatoire de Madame Herdova. »

Chez Mademoiselle Herdova :

« – Alors, vous êtes revenus du labo, Messieurs ?

– Oui. Nous devons poursuivre notre interrogatoire Mademoiselle. dit Mr Marck.

Mr Jane continue :

– Pour commencer, nous aimerions savoir si vous vous y connaissez en chimie.

– Pour tout vous dire, pas du tout, je déteste la chimie, trop complexe pour moi !

– Bien, alors avant la mort de votre compagnon, disposiez-vous d’une grosse somme d’argent ?

– Oh non, nous étions plutôt limités financièrement.

– Maintenant, j’aimerais savoir si quelque chose vous dérangeait chez lui.

– A part ses peintures, il y avait sa manie de toujours vouloir fermer la porte à clé et cette grille devant la fenêtre, il disait que c’était pour que l’esprit ne rentre pas.

– Parfait, j’ai ce qu’il me faut. Au revoir Mademoiselle. Retournons chez Mr Atson. »

En chemin :

« – Bien, Mr Jane, je suis fier de vous, désormais, nous sommes certains que Mademoiselle Herdova n’a pas tué Mr Atson car elle n’aime pas la chimie et ils n’avaient pas beaucoup d’argent…

– Exactement Mr. Mark.

Chez la victime, Mr Jane inspecte la porte d’entrée, rien. Il s’intéresse ensuite à la grille de la fenêtre, il y découvre un trou. Son collègue l’interroge :

– Et alors, Mr Jane, qu’est-ce que cela nous apporte ?

– Là, regardez au pied de la peinture ! Je vois comme un éclat ! dit-il sans répondre à l’enquêteur.

Mr Marck inspecte le sol et trouve entre les lattes du parquet de minuscules morceaux de verre :

– Ah ! J’ai trouvé ! On dirait que quelqu’un a lancé un objet en verre à travers le trou de la grille. Alors peut-être que notre tueur a assassiné Mr Atson depuis l’extérieur ? Faisons intervenir Mme Green pour analyser ces nouveaux indices. Ne touchons à rien ! »

Trente minutes plus tard, la scientifique procède à différentes expertises :

« – Messieurs, j’ai trouvé des fibres de tissu violet sur cette grille, donc votre tueur porte des vêtements de cette couleur. Les morceaux de verre eux, proviennent d’une ampoule brisée, j’y ai trouvé les mêmes molécules de la neurotoxine qui a tué Mr Atson. Votre tueur l’a lancée dans la pièce où était Mr Atson, depuis la fenêtre.

– Bon travail Mme Green, maintenant retournons voir Mr Chris. »

Mr Chris les reçoit, vêtu… d’un peignoir violet !

« – Nous aimerions vous poser quelques questions. Dites, il est très beau ce peignoir !

– Euh… Merci.

– Bon commençons, êtes-vous plutôt fort en chimie ?

– Bien sûr, j’adore la chimie, c’est fascinant.

– Bien et avez-vous eu sur votre compte en banque de grosses sommes d’argent ?

– J’ai de l’argent mais pas en très grande quantité. Pour tout vous dire, j’ai ce qu’il me faut pour vivre, guère plus.

– Bien et rappelez-moi si vous êtes rentré chez Mr Atson avant sa mort.

– Bien sûr que non…

– Alors comment saviez-vous que Mr Atson peignait un homme ‘le Pèlerin fou’ ?

– Mais que dites-vous ? Je n’ai jamais dit ça !

– Si, c’est ce que vous nous aviez déclaré lors de notre premier interrogatoire, ne niez pas, vous êtes rentré chez Mr Atson.

– Bon, oui, je le reconnais, je suis rentré chez lui mais il m’avait invité pour boire un verre, tout simplement, entre voisins. J’avais oublié ce détail sans importance !

– J’en prends note, maintenant nous devons partir.

– Attendez, vous devriez voir son médecin, il passe tous les soirs chez Mr Atson.

– Merci Mr Chris. Allons chez son médecin. »

En chemin, les deux enquêteurs font le point :

« – Nous savons que Mr Chris porte des vêtements violets et qu’il est fort en chimie mais il n’a pas beaucoup d’argent… Cela suffit-il pour en faire un coupable ?

Chez le médecin de la victime :

– Bonjour Messieurs, qu’est-ce qui vous amène ?

– Bonjour Monsieur… Mr Marck regarde la porte du cabinet afin de voir le nom du médecin. Bonjour Mr Monro, reprend-il, nous aimerions savoir si vous connaissez Mr Atson.

– Bien sûr ! Je crois même qu’il a été trouvé mort chez lui, n’est-ce pas ?

– Effectivement, nous sommes chargés de cette affaire de meurtre. On nous a dit que vous veniez tous les soirs chez Mr Atson, est-ce vrai ?

– Il me faisait son rapport de la journée, j’étais un peu son psy. Vous savez, il souffrait beaucoup. C’est terrible à dire pour un médecin, mais je suis presque soulagé qu’il soit mort, le pauvre homme !

– Ah oui, il souffrait ?

– Il n’avait plus de famille, tous ses proches sont morts vous savez, même sa première femme qu’il chérissait plus que tout ! C’était une torture quotidienne pour lui… Oh bien sûr, il avait une nouvelle petite amie, mais rien, ni personne ne remplace jamais le premier amour ! Je partageais ses peines, ayant moi-même perdu mon épouse d’un cancer. Oui, il me faisait pitié.

– Je comprends… Est-ce que vous aimez la chimie ?

– C’est une blague ? Je suis sûrement le meilleur chimiste de Borte, voire même l’un des meilleurs de France ! s’enorgueillit-il.

– Bien et côté revenus ?

– Je vous en prie, vous oubliez que je suis médecin ! Ne me traitez pas de pauvre ! »

Il semble piqué au vif ! Quel homme hautain ! Mr Marck regarde à la dérobée ses vêtements, pas de violet sur lui… ce qui n’a rien d’étonnant, vu le personnage ! Mr. Mark met fin rapidement à l’entretien.

Au labo, Mme Green interpelle Mr Marck :

« – Mr Marck, j’ai quelque chose d’intéressant à vous dire. J’ai découvert qu’avant de vivre avec Mr Atson, Mademoiselle Herdova avait été la petite amie de… Mr Chris !

– Ce peut-il qu’il ait tué son amant par jalousie ? se demande Mr Jane.

– C’est une hypothèse plausible ! J’ai également découvert que mon confrère, le docteur Monro, avait dépensé plus de cinquante mille euros, il y a trois jours…

– Mr Monro aurait acheté la neurotoxine pour tuer Mr Atson ? Mais Mr Chris alors ? Quels liens ces deux-là partagent-ils ?

– Vous devriez aller voir Mademoiselle Herdova, elle en saura peut-être plus ? »

Chez Mademoiselle Herdova :

« – Mademoiselle, vous nous aviez caché que Mr Chris avait été votre petit ami…

– Je craignais que cette ancienne relation ne vous pousse à nous soupçonner, tous les deux. Pourtant, je peux vous assurer que je n’aime plus cet homme. D’ailleurs, il était extrêmement jaloux, il ne cessait de nous espionner, Georges et moi. C’est aussi pour cette raison que j’ai changé de nom, pour qu’il arrête de me harceler !

– Après votre rencontre chez votre compagnon, avez-vous vu quelque chose ?

– Non, mais je suppose que Mr Monro, son médecin, est allé chez lui, comme tous les soirs.

– Autre chose ?

– Non, rien. Désolée… »

Au commissariat :

« – Alors, avez-vous trouvé le tueur Mr Marck ? demande Mr Jane.

– Oui je crois bien ! Écoutez. Mademoiselle Herdova ne peut pas avoir tué Mr Atson, pour plusieurs raisons : premièrement, elle n’a pas assez d’argent pour acheter la substance mortelle, deuxièmement, elle n’y connaît rien en chimie et enfin, pourquoi tuerait-elle la personne qu’elle aime ? Elle n’a aucun mobile ! Ce qui n’est pas le cas de Mr Chris ! Certes, lui non plus n’a pas beaucoup d’argent mais, il est fort en chimie et surtout, il est extrêmement jaloux de la relation que Mr Atson entretenait avec son ex. J’imagine que voir son voisin filer le parfait amour avec celle qui partagea jadis sa vie était un tourment sans fin ! Quant au médecin, Mr Monro, il a effectué une très grosse dépense quelques jours avant le meurtre, était-ce pour cette molécule mortelle ? Nous tâcherons de le prouver ! Cet homme qu’il n’arrivait pas à soigner était un échec pour lui, de plus, en dépit d’une personnalité désagréable, il mesurait mieux que quiconque sa détresse… Il a sûrement tué lui aussi, indirectement. J’en conclus que Mr Monro et Mr Chris sont associés dans le crime !

– Nous avons donc affaire à deux complices ?

– Je le pense, laissez-moi vous expliquer : Mr Monro a donné l’ampoule contenant la molécule à Mr Chris avant sa visite du soir. Mr Chris a attendu son départ pour lancer l’ampoule dans la pièce par le trou que nous avons trouvé dans la grille. Mr Atson est donc mort seul, asphyxié.

– Oui mais quelles sont les preuves contre Mr Chris ?

– Outre les fibres violettes, la caméra a enregistré son allée-venue dans la jardin au moment du meurtre ! Ce sera facile de le faire craquer !

– Voilà une affaire rondement menée, allons les arrêter ! »

Plus tard, Mr Chris et Mr Monro se retrouvent dans le box des accusés, au tribunal de Borte :

« – Messieurs, je vous condamne à quinze ans de prison ferme pour le meurtre de Mr Atson, je déclare la séance levée ! cria la juge.

À la sortie du procès :

– Nous avons réussi Mr Marck, cette enquête est terminée !

– Oui, il était temps ! Quelle satisfaction ! »

Mr Marck et Mr Jane continuent leur carrière. C’est là que s’achève cette enquête palpitante !

Le journal révélateur : 3ème prix !

Suite au concours, un recueil de nouvelles a été publié. Cette nouvelle en est extraite.

Elle a été primée et a été classée en troisième position !

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 Le journal révélateur

Marie ROUSSEAU – 3e B

Enseignante : Mme Llorca

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Journal télévisé : « Aujourd’hui, un corps a été trouvé dans un fossé, c’est la quatrième adolescente découverte morte ce mois-ci. Bien que le mode opératoire change à chaque fois, les policiers pensent qu’ils ont affaire à un meurtrier en série. Nous savons que l’assassin lui a planté une paire de ciseaux dans la gorge après lui avoir entaillé les jambes. Nous vous informerons si de nouveaux indices s’ajoutent à l’enquête. »

J’éteignis la télévision, ce genre d’informations ne m’intéressait pas. Je regardai l’heure, 8h00, il devait bientôt arriver, ce beau garçon qui depuis un mois passait devant chez moi ! Vu son uniforme, il devait être au lycée près d’ici. La première fois que je l’avais vu, j’avais tout de suite craqué pour lui. Au début, il allait en cours tout seul puis une semaine plus tard, il s’y rendit avec une fille, enfin, chaque semaine, il y allait avec lui une fille différente. Tiens, le voilà ! Comme je l’avais pensé, il était avec une nouvelle fille. Bien sûr, j’étais jalouse mais je ne pouvais rien faire…

Je ne fis rien d’intéressant le reste de la journée. Le lendemain, comme d’habitude j’allumai la télé.

Journal télévisé : « Bonjour à tous, nous venons vous informer que de nouveaux indices ont été découverts concernant l’enquête sur les étudiantes assassinées. Les uniformes portés par les victimes indiquent qu’elles venaient toutes du lycée Bangtan Hight School. »

Dès que j’entendis ce nom, je fus extrêmement choquée, Bangtan Hight School était le nom du lycée à côté de chez moi, le lycée où allait le beau garçon que je voyais par ma fenêtre tous les matins. J’étais inquiète : et s’il lui arrivait quelque chose ? Même si, d’après les indices, le meurtrier ne s’attaquait qu’aux femmes, il pouvait très bien changer de cible !

Journal télévisé : « Voici les photos des victimes. Contactez-nous si vous avez des éléments qui pourraient aider à l’avancement de l’enquête. C’est la fin de nos informations. »

Je regardai avec attention, ces filles me disaient quelque chose mais il me fut impossible de retrouver leur identité, ni le lieu où je les avais vues. Il est vrai que, depuis deux ans, je n’avais plus droit de sortir de chez moi.

Toute la journée, je remuais les souvenirs : où avais-je pu voir ces filles ? Mais après toutes ces recherches vaines dans mon subconscient, je tombai de fatigue…

Journal télévisé : « Ce matin, une nouvelle victime se rajoute à la liste du tueur de lycéennes mais cette fois, le meurtrier n’a pas attendu une semaine pour commettre ses actes odieux. En exclusivité, voilà la photo de la victime. »

Encore une fois, la victime me disait quelque chose mais impossible de mettre un nom sur ce visage. J’allai à la fenêtre car c’était l’heure où ce garçon passait pour aller en cours. Comme toujours, il était encore avec une autre fille. Et là, j’eus un déclic ! La pauvre fille assassinée qui venait de passer à la télé et les autres victimes, c’étaient les filles qui accompagnaient ce garçon pour aller en cours ! Et si c’était lui le meurtrier ? Prise de panique, je m’évanouis.

Je me réveillai et regardai par ma fenêtre, il faisait encore nuit. Je regardai ensuite autour de moi mais une chose me troubla : j’étais devant ma porte, j’avais encore bougé pendant la nuit. J’essayai de me rappeler ce qui s’était passé et là je me souvins que je m’étais évanouie. Cela arrivait souvent depuis 2 ans : à chaque fois, je m’évanouissais ou je m’endormais après m’être mise en colère. Ce fut en constatant cela qu’il y a 2 ans, ma mère prit la décision de m’enfermer dans la maison et de ne plus m’approcher. Je ne savais pas pourquoi mais dans son regard, je lisais qu’elle avait peur de moi. Ces crises s’étaient calmées mais depuis un mois cela avait recommencé. Je décidai de retourner dans ma chambre.

Journal télévisé : « Aujourd’hui une personne est allée au poste de police et a avoué qu’elle avait été témoin d’un des meurtres du tueur de lycéennes. La police est en ce moment-même en train de l’interroger. »

Alors comme ça, un témoin avait été trouvé ! Cela me rassura mais j‘étais un peu inquiète… Et si mes doutes s’avéraient bons, si c’était le garçon de la fenêtre qui tuait ces filles ? Toutes ces questions dans ma tête m’épuisaient.

Journal télévisé : « Bonjour à tous. Aujourd’hui nous savons qui est le meurtrier, le témoin a fait sa déposition. Le tueur devrait être en ce moment interpellé par la police. »

La sonnette s’enclencha et j’entendis ma mère aller ouvrir. Pensant que ce n’était pas pour moi, je continuais à regarder la télé, impatiente de savoir qui était le meurtrier. Mais des pas venant vers ma chambre m’en empêchèrent. La porte s’ouvrit, deux policiers entrèrent et je jetai un regard apeuré vers ma mère. Mais elle ne fit que me regarder avec dégoût. Pourquoi étaient-ils ici ? Qu’est-ce que j’avais fait ? Ils me firent tout un discours sur mon droit de garder le silence, en me menottant. Après qu’ils aient refermé la porte du fourgon, je pus apercevoir le garçon par la fenêtre du véhicule. Il avait l’air triste et en colère contre moi, son regard me brisa complètement le cœur. Je continuai à le regarder jusqu’à que les policiers démarrent.

Journal télévisé : « Après tout ce mois d’enquête, nous pouvons enfin vous informer de l’identité du tueur. Le meurtrier est une jeune fille qui habitait à côté du lycée. Elle souffre d’un trouble de la personnalité. Après être tombée amoureuse d’un garçon qui passait devant sa fenêtre, par jalousie, une de ses personnalités s’est manifestée et a décidé de tuer toutes les filles qui approchaient ce garçon. Cette jeune fille est maintenant en hôpital psychiatrique. C’est la fin de nos informations. Veuillez rester prudents et passez une bonne soirée. »

Vengeance pour mon poto

Suite au concours, un recueil de nouvelles a été publié. Cette nouvelle en est extraite.

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Vengeance pour mon poto

Chinyère SAMUEL NNAJI – 4e A

Enseignante : Mme Amourette

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Je m’appelle Michael Will West, je suis un dealer de drogue américain. Je suis riche mais discret. Je vis à New-York. J’ai les plus riches clients de Manhattan, mes concurrents sont donc jaloux de mon cash. L’un de mes meilleurs consommateurs, qui est également un très bon poto, James Willer, de la grande famille des Willers, est mort le mois dernier. Mais je connais le coupable, Jonathan Blake, j’ai déjà eu des problèmes avec lui. Il est mort quelques jours après avoir tué mon pote James… Mais j’y crois pas à ces conneries, je crois qu’il est encore vivant, je crois même pas… j’en suis sûr ! Bref, ce chien-là, Jonathan, n’est pas mort… oui, oui ! Il est pas mort ! La semaine dernière, j’ai vérifié sa tombe, voir si son corps était vraiment en train de pourrir sous terre, ET NON ! Son putain de cercueil est vide, merde ! J’étais dégoûté, je voulais que ce salop meurt. Je vais vous expliquer pourquoi je l’aime pas ; ce connard, il m’a volé de la marchandise et a essayé d’attirer vers lui mes clients. Lui aussi, c’est un dealer de drogue, le plus nul dans Manhattan. Lui, ses clients, c’est des jeunes de 16 à 18 ans, des gosses minables qui veulent essayer la marijuana sans en connaître les dangers, HAHAHAHA !!!

Bon, on repart sur l’enquête, la meuf à Jonathan, je l’ai attrapée hier en boîte. Jupe courte, talons hauts et un t-shirt de chez Gucci qui a l’air de bientôt exploser à cause de ses gros faux seins. Je l’ai baisée, cette petite salope après, je l’ai forcée à dire la vérité à propos de son sale mari-là et ben ! Elle en a sorti ma gueule ! Genre, il a changé son identité. Et comment ? Par la chirurgie esthétique, nouveaux papiers, pseudo flambant neuf. Son nouveau nom, c’est Louis, ah ! Mon deuxième prénom, quel hasard ! Maintenant il s’appelle Louis Baker… Baker ???? mais c’est une blague ! C’est le nom de famille de ma tante. BREF, j’ai appelé ce matin mes potos, des spécialistes pour retrouver des personnes recherchées. En ce moment, je suis chez mes parents, ils me font chier ces temps-ci, ils veulent toujours de l’argent. D’un coup, ce bâtard que j’appelle mon père commence à déblatérer ses conneries :

« – Fiston ! Alors les études ? Ça avance ? HAHAHAHA! » me demande-t-il avec sarcasme, bien sûr…

J’ai plus rien à foutre ici, il faut que je parte à Miami pour trouver ce fils de pute. Je suis sorti de cette baraque, direction l’aéroport. Après un moment, je suis arrivé à Miami, pas du tout mon truc, trop flashy, trop de soleil, décidément, pas du tout mon truc. Mais j’ai commencé à sourire : j’ai enfin trouvé le mec qui a tué mon meilleur pote. Vous vous demandez « Qu’est-ce que je vais lui faire à ce con ? », et ben je vais le tuer, c’te question, il le mérite ! Miami Beach, c’est là qu’il se trouve en ce moment d’après mon GPS… Non mais, c’est pas vrai ! Il est trop beau-là, sa chirurgie est tellement bien faite ! Il est devant un palmier en train de se reposer en croyant que personne ne va le reconnaître, le descendre pour ce qu’il a fait. Eh, eh, il croit. Pourquoi regarde t-il de droite à gauche ? Il me fixe. Mannequin challenge. Je sais pas quoi faire, il m’a vu…

MAIS QU’EST-CE QUE JE FAIS DANS MA CHAMBRE D’HÔTEL ???? Putain, un cauchemar ! J’entends la porte s’ouvrir, je sors mon flingue… Ah c’est bon, c’est juste la dame de ménage. Mon GPS m’indique qu’il est à la plage, toujours à la plage. Je sors de mon lit, je remets mes chaussures. Bon, direction une fois de plus, Miami Beach. J’arrive à destination, il est minuit. Personne n’est là bas à part lui. Je sors mon flingue, je vise la tête, je tire… dans le mile ! Je cours vers lui, il bafouille, lamentable jusqu’au bout :

« – Mmm, Michael ?

– Oui, fils de pute, le roi de Manhattan en personne ! »

Je tire une deuxième bastos dans sa tête, je le mets à l’eau, les requins feront le reste. ENFIN ! Il est VRAIMENT MORT maintenant.

James a eu sa vengeance. TOUT VA BIEN MON FRÈRE !

Les décapités de Wortham

Suite au concours, un recueil de nouvelles a été publié. Cette nouvelle en est extraite.

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Les décapités de Wortham

Eliza GARDEREAU – 4e B

Enseignante : Mme Amourette

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Il faisait sombre et froid… Je me réveillai, ligoté à une chaise avec du scotch sur la bouche. J’essayai de crier mais aucun son ne sortait, j’étais sonné par les coups que j’avais reçus…

Revenons deux jours plus tôt… J’allai chercher du lait à l’épicerie d’en bas. La rue était complètement vide, il n’y avait pas une seule voiture qui roulait, surprenant… Je trouvai cela très suspect, mais je continuai ma route. L’épicerie était très calme, j’en ressortais quand on m’appela. Sur mon téléphone, s’afficha « inconnu », je décrochai et une voix très étrange m’ordonna :

« – PAUL, NE BOUGE PLUS ! »

Très effrayé, je me mis à courir. Et là… Plus rien, je me retrouvai dans cette sorte de cabane qui était une infection.

A un moment, j’entendis plusieurs voix de jeunes. J’essayai de crier en vain…

« – Dylan, par ici, il y a une cabane, venez, on y va !

– Non Émilie, on n’y va pas, c’est sûrement habité.

– Trouillard ! Allez Jason, viens avec moi, toi ! On jette un œil et on s’en va, n’est-ce pas ?

– Mais oui, t’inquiète, on regarde s’il y a des toilettes et on ressort.

Une deuxième voix féminine dit :

– C’est bon, c’est ouvert les gars. AAAAHHHH ÇA PUE ! s’écria la voix non identifiée.

– Je vais voir si je peux trouver des toilettes, vous m’attendez ici. » décréta ‘Dylan’.

C’était probablement quatre jeunes adolescents qui se promenaient dans la forêt, leurs pas et le hasard les avaient conduits vers ma geôle de fortune. J’avais retenu trois prénoms : Dylan, Jason et Émilie. J’entendis les enfants explorer la pièce principale… je perdis connaissance.

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Une odeur infecte émanait de la pièce dans laquelle ils venaient de pénétrer. Pourtant, Dylan, Émilie, Jason et Marie entreprirent d’explorer les lieux. Dylan n’avait que pour seul objectif, la recherche de toilettes, cela devenait urgent ! Émilie, elle, alla voir dans le frigo, en quête de nourriture. Elle se mit à hurler.

« – Quoi, qu’est-ce qu’il y a ?

– Regardez ! répondit Émilie, d’une voix chevrotante.

– Oh merde, c’est quoi ça ? Il faut partir d’ici au plus vite ! Dylan, dépêche-toi !!! cria Jason.

– Ouais, c’est bon, je suis là, pourquoi vous faîtes cette tête ?

– Faut qu’on parte ! Dans le frigo, là, il y a des dizaines de bocaux remplis de… de membres humains ! Elle désignait d’un doigt tremblant l’immonde réfrigérateur.

– C’est quoi ce bruit ? souffla Dylan. On dirait une voiture. OH NON ! Vite, cachez-vous !!! »

Marie et Jason se précipitèrent vers une porte, au fond de la cabane. Ils l’ouvrirent et trouvèrent, ô surprise ! un homme bâillonné et attaché à une chaise. Fébrilement, ils essayèrent de le détacher, mais les cordes étaient beaucoup trop serrées. Pas le temps… Abandonnant la victime, ils se mirent à l’abri derrière quelques vieux cartons qui traînaient là, pendant qu’Émilie et Dylan se blottissaient derrière un énorme canapé, dans la pièce principale.

La porte d’entrée s’ouvrit. Les enfants étaient tous terrifiés à l’idée d’être découverts, et de… mourir !?! Deux, non, trois hommes vêtus de vêtements maculés de sang et déchirés de partout, entrèrent. Ils étaient accompagnés d’un énorme chien féroce, qu’ils attachèrent à un pied de table. L’un d’eux portait sur l’épaule une femme inconsciente. Il la jeta violemment sur le sol, à quelques centimètres de Dylan et d’Émilie. La victime n’avait plus de mâchoire, elle avait été, semble-t-il, arrachée par du fil barbelé, il y avait du sang partout, c’était horrible ! Les hommes attrapèrent la malheureuse par les cheveux en riant et la déposèrent sur la table en bois. Ils la plantèrent avec une lame à de nombreuses reprises, puis prirent une hache et lui coupèrent les pieds ainsi que les mains. Ils donnèrent ses membres comme nourriture au chien, bien content de se repaître. L’un des hommes partit dans la chambre du fond voir l’otage qui y était enfermé. D’un geste sec, il enleva le scotch qui était collé sur sa bouche, en lui disant d’un air ironique :

« – On a une surprise pour toi, mon p’tit Paul !

– Qu’est-ce que vous me voulez ? souffla le supplicié.

L’homme ne répondit pas et sortit rejoindre ses camarades. Il attrapa le premier objet tranchant qui se présenta à lui et coupa la tête de la femme qu’il empoigna sans précaution. Il retourna voir Paul.

– Voilà ta surprise ! lui annonça-t-il en tenant la tête à bout de bras, sous le nez du pauvre homme.

Paul se mit à pleurer :

– Je vais vous tuer !

En gloussant, l’homme sortit rejoindre ses complices, laissant la tête de la femme par terre. Jason et Marie étaient choqués. Ils sortirent discrètement de derrière les cartons et demandèrent à Paul, en chuchotant :

– Vous la connaissiez ?

– C’était ma femme !, répondit-il, effondré.

Ils réussirent enfin à défaire ses liens. La fin de la journée passait très lentement pour les enfants ainsi que pour leur compagnon d’infortune. Ensemble, ils essayèrent d’élaborer un plan pour s’enfuir.

– Dylan et Émilie ?… dit Jason.

– Je suis sûr qu’ils vont bien… » tenta de le rassurer Paul.

Émilie et Dylan avaient assisté à toute la scène, la jeune fille sanglotait nerveusement, son ami avait mis sa main sur sa bouche pour l’empêcher de faire du bruit. L’un des tortionnaires s’élança sur le canapé pour y faire une petite sieste. Les deux autres partirent, probablement à la recherche d’autres personnes à torturer. La porte de la chambre où se trouvaient Paul et les 2 jeunes était entrouverte. Paul, qui ne tenait pratiquement pas debout, resta assis. Jason regardait pour voir si la voie était libre pour quitter cet endroit d’horreur, pendant que Marie explorait la chambre le plus silencieusement possible. Mais il restait cet homme assoupi sur le canapé. Émilie, qui voyait son ami, tenta de lui faire un signe discret. Jason la repéra et appela Marie. Cette dernière tenait plusieurs barres de fer qu’elle avait trouvées sous des cartons. Être armée la rassurait… un peu ! Les 4 amis essayèrent de communiquer. Malheureusement, Émilie, en faisant un geste plus ample que les autres fit tomber un vase qui atterrit par chance sur ses jambes ! Il était rempli d’oreilles… humaines ! Elle hurla intérieurement, étouffant de ses deux mains le cri qui ne demandait qu’à surgir de sa bouche tordue d’horreur, elle paniqua, sans réaliser qu’elle faisait beaucoup de bruit en s’agitant sur le parquet, qui ne cessait de grincer. L’homme se réveilla en sursautant et s’écria, tel un ogre furieux :

« – Qui ose venir m’interrompre dans mon sommeil ? »

Aussitôt, il se précipita dans la pièce où se trouvait Paul, pour vérifier si le prisonnier ne s’était pas échappé. Paul, toujours sur sa chaise, feignit d’être inconscient. Jason et Marie, qui s’étaient mis en embuscade de chaque côté de la porte, prirent leur courage à deux mains et lui mirent de violents coups de barres. L’homme s’empara de l’une des barres que tenait Jason et la lui planta dans l’œil ! Le garçon s’écroula net sur le sol. Marie, par réflexe, lâcha ses armes de fortune et s’élança vers son ami, mais c’était trop tard, manifestement, son cœur ne battait plus. Inconsolable, elle perdit tous ses moyens, se mettant ainsi à la merci de l’ogre. Émilie et Dylan, qui étaient restés cachés, comprirent qu’il y avait un problème. L’homme attrapa Marie par les cheveux et la traîna dans la pièce principale où il l’attacha et la musela. Il se dirigea vers Paul, le saucissonna à nouveau. Il reprit la barre de fer qui était plantée dans la tête de Jason et asséna quelques coups supplémentaires au cadavre, par pur plaisir. Cela le défoulait et l’amusait beaucoup !

Marie surveillait du coin de l’œil l’homme. Quand elle vit que Dylan esquissait un geste pour intervenir, elle lui lança un regard qui criait :

« – Dylan, non, ne bouge pas d’ici, c’est trop risqué ! »

L’ogre revint vers la jeune fille ligotée. Il ouvrit le frigo, s’empara d’un bocal et commença à cuisiner la cervelle qui s’y trouvait, sur une vieille gazinière dont l’état était, à lui seul, peu engageant… Ses deux comparses rentrèrent de leur chasse, sans proie, heureusement. Ils se mirent à rire quand ils virent qu’une jeune fille était accrochée au centre de la cabane, eux qui étaient déçus de n’avoir trouvé personne, voilà que leur pote avait dégotté une belle et jeune donzelle sans quitter son canapé ou presque ! C’était le jackpot pour ces trois-là !

« – Alors Philippe, on chasse en solo ? Dit l’un des hommes.

– Mais non, j’ai entendu des bruits, et je les ai trouvés, elle et un autre gamin, que j’ai « éparpillé façon puzzle », dans la pièce d’à côté.

– Ah, ah, ah, elle est bien bonne celle-là ! Bon, on va s’occuper d’elle !

Ils rigolaient.

Ils lui arrachèrent le scotch sur sa bouche.

– Laissez-moi partir, je vous en supplie ! Je ne dirai rien à la police, je vous le promets !

Les hommes explosèrent de rire et répondirent :

– On sait très bien que tu ne diras rien à la police !

– Pourquoi vous me gardez alors ?

– Car on va te tuer, ma jolie !

Elle se mit à nouveau à pleurer, terrifiée.

– Oh, ferme-la !

– J’ai une idée pour qu’elle arrête de brailler ! »

Joignant la parole au geste, l’homme prit du fil et une aiguille. Il la lui planta à l’une des extrémités de sa bouche. De douleur, la jeune fille s’évanouit. Sa bouche était totalement cousue. Quelques heures plus tard, Marie se réveilla. Paniquée, elle sentait son sang dégouliner sur son visage, et sur sa langue. Elle essaya de crier si fort qu’elle fit exploser l’un des fils. Elle souffrait physiquement mais aussi moralement, cela se sentait. Oh mon Dieu, le cauchemar continuait !…

Minuit sonna.

« – L’heure du massacre est arrivée… » claironna l’un des hommes.

Selon leur rituel, ils découpèrent puis décapitèrent la jeune fille comme du bétail. Leur tâche effectuée, ils allèrent se coucher, exténués mais satisfaits du travail bien fait : l’un sur le canapé, les deux autres dans la chambre du fond, avec Paul. Les enfants savaient qu’ils ne pourraient s’enfuir si l’un des hommes montait la garde. Émilie et Dylan étaient effondrés à l’idée de passer la nuit chez ces tueurs. Ils voyaient les cadavres de leurs amis, c’était insoutenable.

Le soleil se leva tranquillement. Les deux adolescents venaient de survivre à la pire nuit de leur vie. Depuis l’après-midi de la veille, ils n’avaient pas eu l’occasion de manger, de boire, ni même d’aller aux toilettes. Dans le silence de la nuit tout relatif, ils avaient remarqué qu’une horloge faisait un bruit pas comme les autres. A la place des aiguilles, c’étaient des os, ceci expliquait donc cela ! Dans leurs rêves noirs et sanglants, chacun avait imaginé prendre un petit déjeuner morbide. Sur leurs tartines de pain était étalée une bonne couche de sang gélatineux agrémentée de quelques petits morceaux de chair humaine, à la place de la confiture ! A cette idée, Émilie et Dylan avaient eu la nausée. Pourtant, leurs ventres ne cessaient de gargouiller tellement fort !

13 heures. L’un des hommes partit sortir le chien. Les deux autres parlaient football. Puis l’un d’eux suggéra :

« – Il faudrait peut-être nourrir notre kidnappé ?

– Je te laisse t’en charger.

– Allume la radio, pendant que je vais donner à bouffer à l’autre. Dis donc, tu l’as sacrément amoché le p’tit ! fit-il remarquer à la vue du corps de Jason.

Son pote se mit à rire également.

– Quoi de neuf aux infos ? Rien, comme d’habitude, tu peux changer de station ! Non, attends ! »

La radio grésillait :

« … disparus depuis 24 heures. Les quatre adolescents étaient partis camper près de la forêt de Wortham. Depuis, ils n’ont plus donné signe de vie… »

« – Ça serait pas nos deux gamins ? Ils étaient 4 alors ? Il nous en manque 2 !!!

Le dernier homme rentra de sa promenade avec le chien.

– Eh, ils étaient 4, les gamins, on a réussi à en avoir 2, les deux autres sont sûrement encore en forêt ! Allons les chercher !

– Bonne idée, on n’a bientôt plus de rillettes de cervelle ! Je prends le matériel nécessaire et je vous rejoins en voiture. »

Émilie et Dylan étaient très faibles et fatigués. Les hommes partis à leur recherche, ils sortirent de derrière le canapé. Ils coururent voir Paul, lui aussi était très faible, il tenait à peine debout. Ils se servirent à boire et mangèrent goulûment un morceau de pain, c’était la seule chose mangeable ici. Tous trois se précipitèrent tant bien que mal, vers la porte d’entrée de la cabane. Ils essayaient d’être discrets, au cas où les monstres reviendraient. Ils s’enfoncèrent dans la forêt. Ils entendirent le vrombissement de voitures : une autoroute n’était pas très loin d’eux. Ils s’arrêtèrent deux minutes, le temps de souffler un petit peu. Des officiers de police étaient certainement partis à leur recherche, cette idée leur redonnait de l’énergie. Émilie dit à ses compagnons :

« – On va y arriver !

Dylan s’effondra sur le sol. Émilie hurla de peur :

– Dylan ! Réponds-moi, qu’est-ce qu’il y a ?

Du sang giclait de la tête du garçon. En bons chasseurs, ils les avaient déjà retrouvés ! L’un des hommes lui avait tiré dessus et l’avait atteint en pleine tempe.

– Vite ! Il faut partir Émilie, ordonna Paul. Cours, s’écria-t-il. Il ne faut pas s’arrêter ! »

Émilie et Paul réussirent à atteindre l’autoroute. Ils attirèrent l’attention des automobilistes qui s’arrêtèrent pour leur porter secours. Pendant ce temps, les policiers avaient trouvé la cabane et les cadavres qu’elle renfermait. Étant certains d’être sur la bonne piste, ils reprirent leur voiture de patrouille pour retrouver Dylan et Émilie. Pour les deux autres, il n’y avait malheureusement plus rien à faire. Le hasard, ou le flair, allez savoir, les conduisit auprès du cadavre de Dylan, une flèche fichée dans le crâne. Puis, ils tombèrent sur les trois hommes. Bien que suspects, ils leur conseillèrent de quitter les lieux, en effet, de dangereux tueurs fous rodaient dans le coin ! L’un des monstres sortit alors son fusil et n’hésita pas à tirer sur l’un des officiers, en plein cœur. Heureusement ce dernier portait un gilet pare-balles, ce qui lui sauva la vie ! Son adjoint saisit alors son arme de service et vida son chargeur. L’un des 3 hommes mourut au bout de quelques minutes, ses deux complices reçurent des balles, l’un dans l’épaule, l’autre dans la jambe. Des camions de police, les secours et le FBI arrivèrent quelques instants plus tard. L’officier visé par les tueurs s’en sortait avec un bel hématome, au niveau du cœur

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Les monstres écopèrent d’une peine de prison à vie. Dans un autre état, il ne fait aucun doute que c’était la peine de mort qui les attendait ! La presse avait exploité l’affaire à fond, révélant le moindre fait morbide, en effet, des tueurs fous qui choisissaient leurs victimes au hasard, voilà un fait divers qui passionnait les gens. Ces trois hommes aimaient seulement faire du mal à leurs victimes, sans raison.

Paul et Émilie, les deux seuls survivants de ces horreurs, eux, n’aspiraient qu’à oublier cette terrible affaire, ils avaient beaucoup de mal à s’en remettre. Ils étaient sans cesse traqués par les journalistes, avides de détails croustillants pour leurs lecteurs qui ne demandaient que cela. Émilie, à bout de nerfs, décida de se transformer pour recommencer une nouvelle vie, sous une nouvelle identité.

Aujourd’hui, elle est partie reprendre ses études en Californie. Elle ne s’appelle plus Émilie, mais Stella. Tandis que Paul, lui, a tout simplement déménagé dans l’anonymat d’une grande ville, à New-York. Tous deux sont devenus des amis et se voient très souvent.