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Sang histoire

Suite au concours, un recueil de nouvelles a été publié. Cette nouvelle en est extraite.

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Sang histoire

Sarah PETARD – 4e B

Enseignante : Mme Amourette

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J’ouvre les yeux.

Je regarde le plafond. Je voudrais pleurer mais mes yeux sont tellement bouffis que c’est à peine si j’arrive à les ouvrir. Un mois que je suis là, dans mon lit. Je n’ai plus la force de manger, de dormir et encore moins de répondre aux questions idiotes d’une soi disant psy qui n’y connaît rien du tout, elle me l’a avoué…

Rien que de me rappeler pourquoi je suis comme ça, me donne envie de vomir. Mais mon estomac est tellement vide que je n’ai plus rien à sortir.

Je referme les yeux.

J’entends toquer à la porte, je suppose que c’est ma sœur mais je ne veux pas répondre parce que je sais qu’elle me trouve ridicule. En effet, Gretel pense qu’au contraire, on doit être fort et que, quoi qu’il arrive : il faut se battre ! Mais, j’ai toujours été le faible. J’en ai honte. Je voudrais disparaître à sa place. Je me sens mal. Qui est la victime cette fois-ci ?

« – Hansel ! Je sais que t’es réveillé donc réponds-moi, arrête ton cinéma et par pitié redescends sur terre….

– …

– Je vais te rassurer tout de suite. La nouvelle victime, c’est le boulanger, ce vieux grincheux. Comme les autres, son corps n’a pas été retrouvé…

– …

– D’accord, tu ne me réponds même pas, OK. Tu sais quoi, je ne reviendrai pas, t’as compris !?!?! Reste ‘dans la lune’ et ne compte pas sur moi… »

Quand j’étais petit, je tombais souvent « dans la lune » c’est à dire que d’un seul coup, j’arrêtais n’importe quelle activité, regardais dans la direction de la lune et recevais ‘les images’. Rien ne pouvait me sortir de ma torpeur. On pouvait hurler, me pousser, me chatouiller, me jeter de l’eau à la figure et même m’assassiner que cela ne m’aurait réveillé. Mais les véritables problèmes commencèrent quand je me mis à parler aux autres de mes ‘images’, ces histoires qui hantaient mon esprit.

Ainsi quand je vins voir Amaras et que je lui expliquai que la première fois qu’elle verrait son prince charmant, ce serait une bête hideuse, je me créai ma première ennemie. Mais ce ne fut pas la seule. Ensuite, il y eut Léa, quand je lui dis qu’elle mourrait le soir de Noël en allumant sa dernière allumette. Puis, Aurore quand elle apprit qu’elle dormirait cent ans car il faut l’avouer, elle est complètement stupide. Et Antoine aussi, qui passerait son temps à se perdre dans la forêt et à retrouver son chemin pour se faire à nouveau abandonner par ses parents. Enfin bref, à la fin de l’année, plus personne ne m’adressait la parole, je n’avais plus aucun ami et je passais mes récrés seul. Jusqu’au jour où les meurtres ont commencé et ma mère est décédée. La toute première victime. Depuis ce meurtre, tous les jours, à minuit pile, une nouvelle victime est tuée…

Je me réveille. Je m’étais endormi ? Je ne me souviens plus. J’attends une heure, deux heures : le temps passe lentement.… Et puis, non ça y est une image, je ferme les yeux… trop tard, les mots, les images défilent, je laisse faire, surpassé.

Riquet à la houppe

Il était une fois une reine qui accoucha un jour d’un fils si laid qu’on se demanda si ce n’était pas un animal doté d’une petite houppe au dessus de la tête. On le surnomma : Riquet à la houppe. Riquet étant son nom de famille.

Je reconnus immédiatement Nathan qui était particulièrement désagréable et avait toujours quelque chose à dire…

Heureusement la bonne fée qui assistait à sa naissance lui dit qu’il serait très aimable, qu’il aurait beaucoup d’esprit et pourrait donner de l’esprit à la personne qu’il aimait le plus.

Mmmh ça dépend de quel point de vue…

Au bout de sept ou huit ans, la reine du royaume voisin accoucha de deux jumelles, l’une incroyablement belle mais sans esprit, ayant le pouvoir de rendre belle la personne qu’elle aime le plus, tandis que l’autre, extrêmement laide, était saine d’esprit. Très vite la belle fut jalouse de l’esprit de sa sœur, elle qui n’arrivait même pas à se servir un verre d’eau sans en mettre partout.

Exactement comme Éline…

Alors qu’elle ruminait sa peine dans la forêt, elle croisa Riquet à la houppe qui lui proposa un marché, il lui donnerait de l’esprit si elle acceptait de l’épouser dans un an. Ayant si peu d’esprit, elle pensa que cela n’arriverait jamais et accepta.

C’est ça, être sain d’esprit, faire du chantage à ceux qui n’en ont pas !!!

Ainsi quand vint le jour de se marier, la princesse fut extrêmement surprise, Riquet à la houppe se vexa et la princesse soupira : « Si seulement il pouvait être beau ! » et POUF !!! Il se transforma en un magnifique prince charmant et ils se marièrent.

Et voilà encore une histoire qui se termine mal ! Et l’autre jumelle alors ???

Ah, là, là, là… Je suis encore dans cette salle, à chaque fin d’histoire c’est comme ça : une salle immense sans sol, ni plafond. Là dedans, c’est comme dans Alice au pays des merveilles, sauf que je ne tombe pas. Je vole. Les étagères sur les côtés ne supportent ni le poids des livres, ni le poids du service à thé. Je sais comment en sortir, il me suffit de serrer les yeux très fort. Mais, cette fois, j’ai envie de visiter cet endroit. Je me balade, quand soudain au centre de la pièce, j’aperçois une ombre couverte de tâches de sang, en train d’écrire. Enfin, je pense que cette ombre écrivait car j’ai vite fermé les yeux. Je me suis donc réveillé assis, sur mon lit. Bref, je ne l’ai pas bien vue. J’ai le cœur qui bat très fort. Je ne suis pas en sécurité là-bas. Moi qui m’y retrouve très souvent, c’est la première fois que je la vois. Bon, c’est vrai que d’habitude, je n’explore pas cet endroit : il me fait peur. Je vais finir par mourir, comme les autres. Je suis terrifié.

J’entends toquer à la porte : Gretel… La porte s’ouvre d’un grand coup. Je me fige. Ce n’est pas elle… C’est mon oncle, mon voisin. Un peu comme tout le monde, il est très proche de Gretel mais ne m’apprécie pas trop. C’est un ancien policier qui doit être à la retraite depuis longtemps mais qui pense quand même pouvoir arrêter le criminel. Je sais que je fais partie des principaux suspects. Il est vrai que je fais plus ou moins partie de l’entourage proche de pratiquement toutes les victimes. Après ma mère, il y avait eu l’épicier chez qui j’étais resté le plus longtemps possible pour éviter d’aller voir ma psy. Puis Léo, avec qui je venais de me battre dans la journée. Ensuite, ce fut le tour de mon professeur qui venait de me mettre une retenue, etc. A force de voir mon entourage mourir les uns après les autres, j’ai décidé que plus jamais je ne sortirais de ma chambre… Et puis, comme j’y passe mes journées et mes nuits à observer mes images, forcément mon oncle me prend pour un sorcier jeteur de maléfices.

« – Suis-moi ! m’ordonna-t-il.

Je suis paralysé, je sens qu’il s’est passé quelque chose de grave mais mon corps refuse de bouger. Il sort son revolver : un vieux FP-45 Liberator. Sa main tremble, il me tient en joug.

– Maintenant, tu vas te lever et me suivre gentiment ou je t’explose la tête sans prendre la peine de vérifier si t’es un sorcier.

– Qu’est-ce qui s’est passé, bordel ?! dis-je, ressemblant plus à un fantôme qu’à un sorcier.

– Sorcier ! Ne joue pas avec moi ! Tu l’as tuée…

Sa voix se brisa. Si tout à l’heure j’étais pâle, maintenant j’étais complètement livide.

– Qui est mort !?! soufflais-je à peine.

Il me regarda avec dégoût. Je ne sais pourquoi mais j’ai compris, je le vois dans son regard. Je le supplie par la pensée mais rien n’y fait…

– Gretel. »

Je crie. Une fois. Ma tête tourne. Deux fois. Je hurle. On aurait pu m’entendre à l’autre bout du quartier. Je pleure toutes les larmes de mon corps. Je sens des bras m’attraper. Je me débats de toutes mes forces. J’ai la nausée. J’entends un rire. Je me rends compte que c’est le mien. Je sens ma tête tourner. J’ouvre la fenêtre. J’inspire un grand bol d’air. Je saute. J’atterris sur l’herbe. Je vomis. Je vois des gens en costume bleu braquer leurs armes sur moi. Il fait nuit. Je plonge dans un buisson.

Je les entends me chercher. Ils parlent. Je n’entends plus rien. Je ne sens même pas les épines du buisson me rentrer dans la peau. Je suis trop triste, dévasté. Les larmes coulent sur mon visage.

« – Gretel… … … »

Elle avait toujours été forte. C’était à moi de mourir. Personne ne compte sur moi, cela n’aurait rien changé.

La tristesse laisse peu à peu place à la rage. Je déteste la personne qui l’a tuée. Plus que ça, je la hais, la maudis. Pire, il n’y a aucun mot pour décrire le sentiment que j’éprouve. Je lui ferai payer son crime. Je la tuerai, lui arracherai les yeux, l’égorgerai, me baignerai dans son sang. Je suis épouvantable. Désormais, ce ne sera plus moi le faible, je serai le fort !

Ce sera moi qui jetterai la sorcière et sa maison de pain d’épices, dans son four brûlant ; et non Gretel !

Appelez-moi Gretel !

Je sors de mon buisson en prenant soin de me faufiler dans l’ombre de la rue d’en face sans me faire repérer : à cause des épines, je suis couvert de sang, j’attirerais facilement l’attention… Je finis par m’endormir.

Je me réveille. J’ai peur qu’on me voit et qu’on me dénonce à la police. En même temps, dans cette histoire, ça doit pas mal rassurer les gens que ce ne soit qu’un gamin, pour qui la vie a mal tourné, qui accomplit meurtre sur meurtre. Le problème, c’est que ce n’est pas moi… Maintenant que j’ai les idées claires, je me rends compte d’un truc : et si les meurtres avaient un rapport avec mes images !? Et si c’était ce monstre qui les tuait… J’entends mon cœur battre. J’inspire un grand coup et me parle pour me rassurer : « Calme-toi, Hansel, calme-toi… »

Je ne suis pas Hansel, je suis Gret…, je vais me battre…

Je sens une ‘image’ arriver… NON, ce n’est pas le moment…. concentre-toi, concentre-toi.… Trop tard, les images défilent, rien ne peut les arrêter et j’ai trop peur de la salle pour faire attention à l’histoire.

Ils vécurent heureux et se marièrent…

Ça y est c’est la fin de l’histoire, j’ai peur. Je suis encore dans cette salle. L’ombre est là, elle écrit encore… Ce n’est pas une ombre, c’est… GRETEL !!!

Je cligne des yeux. Je me retrouve à l’air libre. Gretel ? Ce n’est pas possible, elle est morte. Et si elle n’était pas morte ? Après tout, on n’a jamais retrouvé de corps. Et si elle appartenait à une énorme organisation qui terrorise notre village, si personne n’était mort, si c’était juste une énorme blague, si maman en était la fondatrice et qu’elle attendait de moi que je sois fort, si en réalité tout le monde voyait des images…

Il faut que j’arrête ! Se donner de faux espoirs ne va pas me permettre d’avancer mais j’ai trop peur. Je continue de ruminer mes pensées en déambulant dans les rues toute la journée. Je stresse. Bon, au boulot !

J’entre dans un bâtiment en passant par un trou dans le grillage, puis en cassant une fenêtre tout en priant pour qu’il n’y ait pas d’alarme. J’allume la lampe de poche que j’étais allé récupérer quelques heures plus tôt et observe les colonnes de livres qui s’étalent jusqu’au plafond. Une épaisse couche de poussière les macule. Personne n’avait dû rentrer ici depuis belle lurette. Normal, je me trouve dans l’ancienne bibliothèque. Elle était spécialisée dans les contes de fée et avait fermé il y a une vingtaine d’années car elle tombait en ruines. Cela demandait beaucoup d’entretien alors que plus personne n’y allait. On aurait pu rénover le bâtiment pour une autre utilisation mais cela aurait coûté beaucoup trop cher. Bref, la bibliothèque était tombée dans l’oubli. J’observe les contes et je remarque que je les connais tous en majorité. Je finis par trouver celui que je cherche : ‘Hansel et Gretel’.

Je tourne les pages jusqu’à ce que… Non ! Elle a été arrachée. Il y avait quelque chose collé sur cette page qui m’appartenait, qui nous appartenait. On l’avait caché avec Gretel, il y a longtemps, quand nous nous adressions encore la parole sans nous hurler dessus. C’était un sachet qui me permettait de décupler mes capacités et donc de contrôler les ‘images’… J’en aurais eu bien besoin ! C’était en réalité de la farine de maïs. Ma mère, dans sa folie cuisinière, en avait un jour mis dans son gâteau. Je n’avais plus eu d’images de toute la semaine. J’en mangeais, à cette époque, tout le temps, j’avais l’impression d’être normal. Mais quand ma mère est morte, j’ai commencé à déprimer, à m’enfermer dans ma bulle et à aimer mes images. J’arrêtai d’en prendre…

Pourquoi Gretel avait-elle pris le sachet ?

Soudain, je comprends… Les images : une ombre à l’intérieur ; Gretel qui se trouve être l’ombre ; le sachet disparu. Quelqu’un a forcément eu besoin de cette substance… Gretel, pourquoi ne m’en avais-tu pas parlé avant ? Pourquoi m’avais-tu caché que, toi aussi, tu voyais des images ? Cette ombre n’a aucun rapport avec les meurtres… Je me laisse emporter par les images jusqu’à la salle…

Une vague de soulagement me traverse. Cela faisait tellement longtemps que je n’avais pas ressenti cela. Gretel est encore là, elle écrit… Je m’approche. Elle me regarde bizarrement, il n’y avait jamais eu cette expression avant sur son visage : la haine. Elle déforme tout son visage et je me doute que quelque chose cloche mais malgré tout je me lance :

« – Gretel, je sais tout maintenant, toi aussi tu savais tout et tu ne m’as même pas prévenu ! lui dis-je.

– Non ! Tu ne sais pas, Hansel ! Tu ne sais rien !

– Bien sûr que si ! Je….

– Tais-toi ! Tu ne comprends jamais rien !!!

Soudain, je palis et si je m’étais trompé sur toute la ligne. Et si c’était Gretel la meurtrière…

– Écoute-moi… suppliais-je.

– Non, toi écoute-moi ! Tu ne m’écoutes jamais quand je te parle ! Et tu sais pourquoi ?!? Parce que tu es fou. Voilà pourquoi !!! Tu passes tes journées depuis que tu es né à parler à des gens qui ne sont pas là ! A te mettre à rire aux enterrements, à tomber en pleurs aux anniversaires, à répondre des choses complètement incohérentes quand on te demande l’heure, à te mettre dans une colère dévastatrice quand on te demande quand passe le prochain bus ! Tu es fou !

Elle avait l’air au bord de la crise de nerf.

– Gretel…

– Et pour la dernière fois, je ne suis pas Gretel ! Tu n’as pas de sœur ! Je suis ta psychiatre.

– Mais les meurtres…

– Il n’y a pas de meurtres ! Tu as commencé à nous sortir ça quand on a décidé de t’enfermer dans un asile alors que tu devenais dangereux. Même dans l’asile, ta folie s’est aggravée. Tu passais tes journées à hurler au meurtre. Mais nous avons été obligés de t’isoler quand tu as commencé à tuer les autres pensionnaires. Ensuite, la direction a pensé que tu devais continuer à être suivi par des psychiatres. Mais à chaque fois, on les a retrouvés morts. C’est la dixième fois que je te parle et je me demande sérieusement quand je vais y passer… »

Je vois progressivement ses traits vieillir d’une dizaine d’années et se déformer. Non ! Ce n’est pas possible ! Je comprends l’espace d’un instant que tout est faux : la bibliothèque, l’école, ma maison, ma vie… Nous sommes en réalité dans un bureau et je me revois en train d’égorger une vieille femme avec de grosses pustules sur le nez. Immonde…

Un sourire sadique emplit mon visage. Je suis fou, taré !

Le sang me couvre le visage et un rire monstrueux traverse le ciel.

JE N’ALLAIS ÉPARGNER PERSONNE !

Doubles faces

Suite au concours, un recueil de nouvelles a été publié. Cette nouvelle en est extraite.

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Doubles faces

Emma CAHAGNIER et Solale YVETOT – 3e A

Enseignante : Mme Léandri

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Il était 12 heures 10… Il était l’heure de partir. Il s’empressa de mettre sa cagoule, d’enfiler ses chaussures et partit. Ses collègues l’attendaient dans un fourgon. Il regarda une dernière fois sa montre et se mit à courir. Malheureusement, il en perdit sa cagoule mais il n’avait pas le temps de la ramasser, il fallait se dépêcher. Arrivé dans le fourgon, la tension et le stress étaient à leur maximum ; tout le monde sortit son arme et ils prirent la route. Arrivés à destination, il sortit du véhicule, son arme à la main. Il entra dans le bâtiment et prononça : « Tout le monde à terre ! »

Les gens criaient, les femmes étaient paniquées et tenaient fort leurs sacs hors de prix entre leurs mains. Les hommes eux, étaient tout aussi paniqués.

Les agents de la banque, quant à eux, étaient plutôt sereins, ils étaient habitués à ce genre de situations. Les otages se mirent à terre sauf une personne qui n’avait rien remarqué ; il avait son casque sur les oreilles. Les braqueurs commencèrent à pointer leurs armes sur lui, il ne réagissait pas. C’est alors que John tira sur lui accidentellement. Paniqués, les braqueurs prirent la fuite et retournèrent dans le camion. Arrivés dans le camion, l’un d’eux prit la parole :

«- Putain John, on t’avait dit de te contrôler, tu te souviens pas comment ça a fini la dernière fois que tu as fait ça ?

John répliqua :

– Si ! Je m’en souviens très bien, mais là, c’est pas ma faute, le coup est parti tout seul. »

Pendant ce temps, Georges le directeur adjoint de la banque, appuya sur le bouton rouge qui était relié au commissariat ; quelques minutes plus tard, la police était là. Le commissaire commença à poser des questions à tous les otages :

« – Comment étaient-ils ?… »

George prit la parole pour dire au commissaire qu’il y avait des caméras de surveillance. En regardant les vidéos, un policier remarqua que le braqueur ressemblait étrangement au directeur adjoint, qui d’ailleurs n’était pas présent sur les vidéos. Le commissaire se tourna vers George et lui dit :

«- Où étiez-vous vers 14 heures ?

George répliqua :

– J’étais dans la banque enfin, où vouliez vous que je sois ? »

Après 4 heures d’interrogatoire au commissariat, il ne voulait toujours pas avouer, il disait que tout le long du braquage, il était dans un des ascenseurs en panne. Le commissaire décida de le garder quelques heures de plus en garde à vue.

Pendant ce temps, John paniqué, repensait à toutes ses années de prison où il ne voulait pas du tout retourner. Pour se changer les idées, il décida d’allumer la télé quand il tomba sur BFM TV qui parlait d’un braquage dans la plus grande banque de la ville. Le directeur adjoint de la banque était accusé d’avoir fait un braquage dans sa propre banque !

En apprenant ça, John ne savait pas comment réagir et décida d’appeler un de ses complices.

« – Allô, c’est moi John, t’as vu les infos sur BFM ?

– Nan j’ai pas vu, y’a quoi ? »

John lui raconta tout ce qui se passait aux informations.

Pendant ce temps-là, au commissariat, George était alors transféré aux Baumettes car les preuves étaient beaucoup trop accablantes. Il resta un bon moment assis dans un coin de sa cellule à penser à comment il allait pouvoir s’en sortir… Après quelques heures de réflexion, il décida de s’évader de la prison.

John se demanda s’il allait laisser quelqu’un se faire accuser à sa place ou bien partir au commissariat se dénoncer. Il passa la nuit à penser à ce qu’il allait faire. Le lendemain, il avait pris sa décision, il allait se dénoncer.

George vérifia sa cellule, il trouva par terre un morceau de fer, il regarda à droite puis à gauche, la voie était libre, il prit le bout de fer, le tordit et l’enfonça dans la serrure. Après quelques minutes à tourner dans tous les sens, la porte s’ouvrit. George marcha sur la pointe des pieds jusqu’à la sortie, quand il atteignit la sortie, un policier lui barra la route.

Pris de panique, il l’assomma, mit ses vêtements et partit.

John se dirigea vers le commissariat. Il entra dans un bureau, s’assit et expliqua toute l’histoire du début à la fin. Après avoir entendu son récit, le commissaire appela la prison où se trouvait « normalement » George pour leur dire de le faire venir. On le rappela quelques minutes plus tard pour lui annoncer que George n’était plus dans sa cellule. Après une nuit de recherches, on le retrouva endormi par terre, au pied de sa banque.

C’est alors que George et John se retrouvèrent face à face. La ressemblance était plus que frappante, elle était presque surnaturelle !

On leur fit faire des tests ADN et le verdict tomba : ils étaient jumeaux !

John prit 5 ans de prison et George pu recommencer sa vie là où il l’avait laissée… mais tout n’était pas comme avant ; il avait un frère et il était bien décidé à le sauver.

John n’était pas bête ! Avant d’aller en prison, il avait donné à son frère, les noms et les numéros de ses complices. George prit contact avec eux, il leur expliqua l’histoire depuis le début.

Deux jours plus tard, John était libre !

Il reprit ses petites affaires sauf que cette fois, il avait un allié en plus, eh oui, George s’était « reconverti » : il n’était plus le gentil petit banquier du début ! Oh non ! Loin de là, son frère et lui étaient maintenant les deux braqueurs les plus recherchés d’Europe !

 

Nightmare

Suite au concours, un recueil de nouvelles a été publié. Cette nouvelle en est extraite.

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Nightmare

Rayan GAUMONT – 3e A

Enseignante : Mme Léandri

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C’est l’histoire d’un couple heureux qui vivait paisiblement dans la lande.

Elle rentra précipitamment en courant. Essoufflée, criant, elle prononça ces mots à son mari :

« – C’est bon Silva ! J’ai trouvé des tickets pour notre voyage !!!…

L’homme pleura à chaudes larmes. Vous trouverez peut-être que c’est exagéré mais pour cet homme, c’était très important.

– Mais chéri, pourquoi tu pleures ?

Il essuya ses yeux humides. Heureux, il répondit le premier mot qui lui passa dans la tête :

– Mon amour, je t’aime tellement. »

Elle rougit, écarlate ; lui aussi.

L’histoire de ce couple avait commencé le 14 février 2016. Les amies de Silva avaient invité une de leurs copines ; c’était prévu mais lui ne connaissait pas son identité…

Le coup de foudre fut immédiat. Quelques mois plus tard, ils étaient mariés. Leurs tickets d’avion pris, le voyage s’annonçait bien, il faisait beau ce jour-là. Pendant le voyage, Silva s’endormit. Quelques heures après, il ouvrit un œil, sa femme recevait un appel.

Elle alla dans la cabine des toilettes, décrocha son téléphone ; on entendit à peine un bruit sourd qui sortit de la cabine…

Eva sortit et l’homme se réveilla complètement.

« – Hein qu’est-ce qu’il se passe Eva ?

Il se réveillait difficilement avec un filet de bave sur lui, qui lui donnait un air idiot. Sa femme rigola de son air ahuri. Toujours en rigolant, elle lui murmura :

– Nous sommes bientôt arrivés.

– Parfait, j’ai même pas vu le temps passer.

– Normal, t’as fait que de dormir pendant tout le trajet mon amour. »

Le couple était heureux, fraîchement arrivé à destination, dans le pays de leur rêve : l’Autriche.

Quelques heures plus tard, le mari étonné et émerveillé à la fois, demanda à sa femme :

« – Oh, tu as trouvé un endroit rien que pour nous deux ! C’est un endroit spécial pour les amoureux, n’est-ce pas ?

– Oui, c’est une surprise !!! Sois patient. »

L’homme, à la fois heureux et un peu déboussolé, était ravi ; sa femme l’aimait d’un amour sans nuage. C’était le plus beau cadeau qu’il puisse recevoir de la vie.

Il monta dans la voiture pendant qu’elle lui mettait, avec un air malicieux, un bandeau autour des yeux. Cependant, il détestait ne pas voir là où il allait.

« – Il faut que j’arrête de penser à ce genre de choses, se dit-il.

Sa femme lui demanda, inquiète :

– Tu as dit quelque chose mon amour ? Je te trouve un peu crispé. Ça va ?

– Oui, ne t’inquiète pas, c’est juste que j’ai un peu de mal à supporter de ne pas voir !

– D’accord. Repose-toi, on est bientôt arrivé, tu vas être si heureux de cette surprise. Attends, ne bouge pas, tu as quelque chose sur le visage. Ne bouge pas, hop ! Et voila.

– Oh, merci ma chérie, tu sais, je crois que je suis fatigué. »

L’homme s’endormit paisiblement. Quelques minutes plus tard, il entendit un bruit de ferraille qui le fit sursauter.

C’est alors qu’il se réveilla avec un œil vitreux…

L’homme tenta de bouger, et ne comprit pas pourquoi il ne le pouvait pas ! Regardant tout autour de lui, il se rendit compte qu’il était attaché à une chaise avec des chaînes glacées qui lui entouraient le corps tout entier. Effrayé, il se débattit et tout d’un coup, il entendit un bruit de porte ; une femme qu’il ne voyait pas bien avançait vers lui avec des outils de médecin.

« – Salut chéri, tu te souviens de moi ? Je suis ton pire cauchemar ! »

L’homme, tétanisé, ne pouvait plus articuler un seul mot.

Il pleura ; que se passait-il ? Tout cela ne pouvait pas être vrai !

Il ne put que crier de toutes ses forces !!!

« – JE VEUX SORTIR D’ICI, AIDEZ-MOI !!! »

Il ouvrit les yeux, les larmes coulaient sur ses joues. Il était en sueur ! Autour de lui, le jour se levait, on était dimanche et il était dans son lit.

Un passé trop lourd à porter

Suite au concours, un recueil de nouvelles a été publié. Cette nouvelle en est extraite.

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Un passé trop lourd à porter

Océane CARMEN et Émilie LAUVRAY – 3e B

Enseignante : Mme Llorca

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Autrefois, je m’appelais Madison. Et je suis morte.

J’ai été mariée à Gérôme pendant dix ans, mais notre mariage a été un échec. Les cinq premières années furent magnifiques. Nous nous aimions tendrement, nous avions des projets de famille. C’était quelqu’un de très doux et de très compréhensif. Mais un jour, il perdit son travail et il ne s’en remit jamais. A partir de cette date, il devint violent envers moi, il se mit à boire et à me frapper de plus en plus souvent et de plus en plus fort. Il me prenait pour son esclave, j’avais des bleus et des fractures, j’ai souvent été conduite à l’hôpital en urgence par sa faute. J’étais tellement soumise à la domination de cet homme que je ne trouvais pas la force de partir. Je me méprisais chaque jour et je me sentais la dernière des idiotes.

Mais ma meilleure amie, ainsi que des assistantes sociales, m’ont aidée à sortir de ce cauchemar en me redonnant goût à la vie. L’épreuve fut longue et difficile, mais je m’en suis sortie.

Après le divorce, j’ai vécu quatre mois de vie paisible avec mon chat Grisou, je profitais enfin de mon existence. J’étais libre et heureuse. Ma vie avait définitivement changé, j’étais enfin redevenue la femme d’avant, j’avais un rythme de vie énergique et qui me ressemblait.

Mais ensuite le cauchemar a repris.

Quatre mois après notre divorce, j’ai commencé à me sentir étrangement mal, comme si mon corps ne m’appartenait plus. J’avais souvent mal au ventre. Au début, je pensais que c’était de simples problèmes de digestion. Mais, après avoir pris plusieurs rendez-vous chez le médecin, après avoir avalé des antidouleurs, j’avais toujours ce mal-être. Alors je n’y fis plus attention.

Quelques jours plus tard, j’avais toujours mal, donc, une fois de plus, je retournai chez le médecin. Il me dit que ce n’était pas grave mais il supposait une grossesse et me proposa de faire des examens plus approfondis. Je décidai de ne pas les faire car je ne voulais pas croire en cette supposition. Imaginer l’enfant de ce monstre dans mon ventre était horrible et impensable. De toute façon, c’était impossible, je n’avais pas pris un gramme de poids, j’avais encore mon cycle menstruel et je n’avais pas d’envies. De plus, je ne me rappelai pas avoir eu un moment intime avec mon monstre de mari. La dernière fois, cela remontait au moins à 5 ans.

Quelques mois plus tard, toujours allongée sur mon canapé, avec des maux de ventre de plus en plus intenses, je me tordais de douleur. Je ne savais plus comment me mettre.

Et puis je sentis qu’il se passait quelque chose.

D’abord des douleurs insupportables, j’avais l’impression que le ventre me tiraillait, comme si quelque chose voulait sortir de moi. Les coussins, sous mon corps, étaient trempés. J’avais chaud et j’avais mal. Je crus que c’était la fin.

Mais ce n’était que le début.

A partir de ce jour-là, ma vie allait prendre la tournure du cauchemar. Je ne me doutais pas qu’à partir de ce moment, j’allais devenir la personne que je n’aurais jamais pensé être.

Longtemps, je regardai cette chose. Puis je pris l’oreiller et je l’étouffai, je le mis dans un sac et le jetai dans la poubelle de mes voisins afin d’attirer les soupçons sur cette pauvre famille nombreuse…

A partir de ce jour là, Madison était morte.

Grâce aux tests génétiques, ils ont retrouvé ma trace.

Depuis plus de quatre années, je croupis en prison, condamnée à dix ans de peine. Je ne sais pas pourquoi j’ai fait cette chose odieuse. Aujourd’hui, je le regrette tellement. J’ai même changé de prénom pour changer de vie…

Aujourd’hui Madison est devenue Élise et je veux tout recommencer à zéro. Avoir une belle et grande famille.

Je donnerais tout pour prendre mon enfant dans mes bras.

Journal intime décomposé

Suite au concours, un recueil de nouvelles a été publié. Cette nouvelle en est extraite.

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Journal intime décomposé

Nicolas MENEVEAUX et Nathan MULOT – 3e B

Enseignante : Mme Llorca

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Je viens d’apprendre la mort de mon père, il était très vieux et on ne se voyait plus beaucoup. C’était moi qui étais chargé de débarrasser son vieil appartement. J’allai donc chez lui, j’ouvris la porte, et une fois à l’intérieur de l’appartement, je vis la trappe du grenier ouverte. Je montai donc dedans, c’était le bazar là haut, mais je vis en évidence un livre posé sur une vieille caisse en bois. Je le pris et lus l’inscription : ‘Journal intime‘. Je réalisai que c’étaient les mémoires de mon père. Bizarrement, il ne restait plus que la page n°6. Les autres avaient été arrachées. Je commençai donc la lecture, cette page datait du 24 janvier à 9 heures, mon père racontait qu’il avait retrouvé son cadavre après des heures de recherches en forêt, et qu’il était heureux de l’avoir retrouvé…

Je pensai alors que mon père était un meurtrier ! J’eus une bouffée de chaleur et la tête qui tournait. Je m’assis donc sur la vieille caisse en bois qui, sous mon poids, se brisa en mille morceaux. Son bois était complètement pourri. Mais cette caisse contenait d’autres pages avec des choses écrites dessus. J’en pris une, la regardai rapidement et compris que cette feuille était l’une des pages qui manquaient au journal de mon père. Cette page était aussi datée du 24 janvier, mais à 6 heures cette fois-ci, c’était le matin et mon père décrivait la nuit qu’il avait passée : il avait eu beaucoup de mal à s’endormir et avait fait beaucoup de cauchemars à cause de ce cadavre dans la forêt. C’était la page n°5. Je ne comprenais pas ; comment mon père avait-il pu tuer quelqu’un ?

Je pris une autre page, la n°4, cette fois-ci, datée du 23 janvier à 21 heures : mon père se plaignait de n’avoir pu manger le soir-même, à cause de la préoccupation que lui procurait ce cadavre…

J’enchaînai la lecture avec la page n°3 : 23 janvier, 17 heures : « Je viens de rentrer de la forêt, j’ai bien caché le cadavre, personne ne le trouvera jamais. J’étais obligé de le dissimuler, car d’autres gens voulaient le prendre. » J’imagine que les « autres gens » dont il parlait étaient la police. A chaque phrase que je lisais, je perdais un peu d’estime pour mon père.

Je pris ensuite la page n°1, car je ne trouvais pas la n°2 qui était normalement la suivante. Cette page était datée du 23 janvier, à 14 heures, mon père disait qu’il s’était caché en haut d’un arbre avec son fusil et qu’il avait longtemps attendu sa cible. J’étais totalement bouleversé, je ne comprenais pas : comment mon père avait-t-il pu tuer quelqu’un ?

Je m’assis par terre à côté des morceaux de la caisse brisée, et je vis une page cachée sous une vieille armoire juste à côté. Je la ramassai et je vis que c’était la page n°2 qui manquait dans le journal de mon père. Je commençai donc à la lire, je m’attendais à quelque chose d’horrible, mais ce que j’allais découvrir surpassait tout ce que j’aurais pu imaginer : « C’est un beau chevreuil que j’ai tué, une espèce très rare. J’en cherchais un depuis longtemps pour sa peau, mais il est trop lourd pour que je le porte, je vais devoir le cacher pour éviter que d’autres chasseurs ne le trouvent, puis revenir le chercher plus tard. »